Ethique

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Aristote. Buste, (330 a.v. n. e)
Ancienne collection Ludovisi.

Le Grand Robert de la langue française : Science de la morale ; art de diriger la conduite.
Science qui prend pour objet  immédiat les jugements d’appréciation sur les actes qualifiés bons ou mauvais

Encyclopédie de la philosophie Pochothèque : … partie de la philosophie qui étudie la conduite de l’homme, les critères de bases d’évaluation de comportements et de choix (en grec êthikos, de êthos qui signifie, comportement, coutume)  Voir l’article. .

Dictionnaire philosophique d’André Comte-Sponville : « La morale commande, l’éthique recommande ». Dans le monde médical on utilise le mot éthique et non le mot morale, puisqu’il s’agit de décider en fonction d’une législation basée sur les lois en vigueur.
Cette notion évolutive qui la différencie de la morale, se trouve très bien illustrée par la création du Comité Consultatif National d’Ethique ; les techniques évoluant sans cesse, les règles morales qui doivent encadrer les applications, se doivent d’être, elles aussi, évolutives.

Synonymes : Morale

Contraires : Amoral.  

Par analogie : Avenir. Barbarisme. Brevets. Conscience. Comité Consulatif National d’Ethique. Coutume. Culture. Cyborg. Dopage. Dix commandements. Éco éthique. Égalité. Embryons surnuméraires. Équité. Éthique de conviction/ Étique de responsabilité. GPA Gestation pour aurui. Ethique du futur. Ethique universaliste. Ethos. Homme augmenté. Lanceurs d’alerte. PMA Procréation médicale assistée. Incivilité. Jugement de valeur. Mœurs. Normes. Règles. Science. Séquençage embryonnaire. Tests génétiques. Transhumanisme. Vente d’ovocytes.

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Le mot Ethique tire son origine du grec « Ethos », qui signifie mode de vie, manière d’être, de faire.
La morale est constituée de règles de la conscience.
L’éthique, elle, est plutôt une police des mœurs.
Nous sommes souvent dans l’interrogation quand devons-nous utiliser l’éthique ou morale. C’est Gilles Deleuze qui n’est pas le philosophe le plus explicite, qui nous le précise assez bien :
L’éthique c’est le bon et le mauvais
La morale c’est le bien et le mal.
En France s’est créé un Comité Consultatif National d’Éthique
Pas un Comite Consultatif Nationale de Morale
Lorsque nous abordons la question de séquençage, de PMA, de dons d’ovocytes, ect.,  la société juge d’abord sur un plan éthique ; cela est bon ou mauvais pour cette société.
Mais si  j’examine ces sujets  d’un point de vie d’une conscience mienne, ou à partir de principes religieux, alors je juge du point de vie moral, soit à partir du du bien, ou mal. (Luis)

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(Extrait du débat : Morale et politique)
Quand je respecte  les règles d’usage, les lois de mon pays, je respecte les règles d’éthique.
Quand je respecte les règles de ma conscience, de la conscience collective d’un peuple, je respecte les règles de la morale)
En politique, nous évoluons entre :
A) Éthique de conviction, où mes décisions se plient à mon idéal politique, à un dogme.
B) Éthique de responsabilité, où la finalité de mon action comme objectif, définit les moyens, les actions. Les conséquences sont imputables à ma propre action.
Ce sont des aspects incontournables pour tout homme politique.
De ce combat entre éthique de responsabilité, et éthique de conviction, nous avons un exemple dans l’Histoire. Dans les années 30 Hitler va envahir les Sudètes, l’Autriche. En France, les pacifistes au nom de la paix, (valeur universelle et pemière), s’opposent à ce qu’on lui déclare la guerre. Pendant ce temps il arme son pays, puis envahit la Pologne, et là l’éthique de responsabilité s’impose enfin, on lui déclare la guerre (un peu tard). (Luis)

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 «  L’éthique qui a pour but d’améliorer les mœurs »  (Zénon de Cition (Ecole stoïcienne)

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Ethique et sport : « L’homme augmenté. »
« Le nom d’Oscar Pistorius passera t-il à la postérité ? En ce cas, il pourrait être associé au dilemme posé aux humains par les possibilités extravagantes offertes par leur génie technologique. Dans quelques décennies, on évoquera peut-être cet athlète sud-africain comme l’homme qui avait tant et si bien augmenté ses facultés physiques, grâce aux ressources de la technique …Il est né sans tibia avec des malformations du pied qui l’on contraint à être amputé au-dessus du genou, à l’âge de onze mois.
Cet infirme est cependant devenu un athlète, médaille d‘or au 200 mètres  lors des jeux paralympiques d’Athènes de 2004 et qui court le 400 mètres en 46’ 34’’, aussi vite que la titulaire féminine de la médaille d’or aux jeux olympiques de cette même année. Ses prouesses ne doivent rien au dopage mais tout à une prothèse en fibre de carbone – une prothèse dont le désign et l’ergonomie rangent Pistorius dans une catégorie bien embarrassante que le précédent chapitre a décrite : celle des cyborgs […] L’infirme posa un véritable problème aux membres du comité olympique : on a du se convaincre que finalement son handicap constituait un avantage et donc une injustice par rapport à ses concurrents indemnes de tout défaut, ou bien on s’effraya d’imaginer l’humiliation que sa victoire pouvait représenter au regard de l’idéal de l’homme porté par les jeux olympiques. On alla même jusqu’à imaginer la folie qui pourrait conduire certains athètes athlètes à vouloir s’auto-mutiler afin de pouvoir disposer de semblables prothèses » Demain les posthumains. Jean-Michel Besnier)

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Certaines règles morales n’ont pas besoin d’être énoncées pour que nous en soyons conscients ; Socrate dit : « Tout homme porte en soi les vérités morales qu’il n’a pas besoin d’apprendre du dehors ». Nul n’a dit à Caïn que le meurtre de son frère était immoral, et pourtant il fuyait, il fuyait entraîné par son remord, avec l’œil d’Abel, son frère, toujours fixé sur lui. Si l’éthique en ce temps avait existé, peut-être aurait-il pu négocier avec sa conscience. Car l’éthique contrairement à la morale permet de fixer des normes évolutives, normes définies en un lieu, en un temps, dans une époque donnée , avec une culture, des coutumes, définies.
L’éthique est soumise à des critères, des pactes, où se retrouvent les rapports, Dominant/Dominé. L’éthique est souvent à la morale ce que l’équité est à l’égalité.
L’éthique peut prendre le pas sur la morale lorsqu’elle devient référence et valeur du groupe, valeur d’un moment donné, d’une exigence de groupe ; ce que Bergson appellera, « Morale statique », en opposition à la « morale dynamique ». (Luis)

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« L’édification d’une éthique du futur exige une remise en cause des modes de gestion. Si nous n’agissons pas à temps, les générations n’auront pas le temps d’agir du tout, elles seront prisonnières d’évolutions devenues incontrôlables. Demain c’est peut-être trop tard »… » En étendant sans cesse notre investigation dans le patrimoine humain, nous augmentons notre responsabilité vis-à-vis des générations futures ; il ne s’agit pas seulement, comme par le passé, d’un legs. Il y a absence d’étique du futur, quelque chose qui nous est confié, qui est extrêmement fragile : la cité, la vie, la planète ».  (Hannah Arendt)

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Après 1932 le régime nazi renverse, inverse la norme de l’éthique. Avec l’élimination des plus faibles, puis plus tard la solution finale, l’individu n’est rien moralement, le peuple, l’idéologie  est tout. Le régime présentera cela comme une libération de la société, un progrès de l’humanité.
Les risques que nous connaissons, dont nous prenons chaque jour un peu plus conscience, ces risques pour notre planète, les risques de manquer à moyen terme d’énergies fossiles, nous amène à réfléchir à une exigence morale de nos modes de vie, nos modes de consommation. Ce n’est pas réellement un comportement moral, c’est un comportement responsable face à cette règle d’éthique futur citée par Hannah Arendt.  (Luis)

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Ethique : terme le plus souvent employé en lieu et place de, Morale. Par définition, l’éthique ne tient pas comptes des valeurs instituées, elle propose à chacun de réévaluer les valeurs pour son propre compte : d’où un usage très prisé aujourd’hui par les libéraux. La morale, elle, n’ayant de véritable source que dans la conscience collective. Les anglais précurseurs du Libéralisme économique connaissent bien la différence entre éthique et morale, à tel point qu’ils ont crée le « The eleven (11ème commandment », « tu ne te fera pas prendre ».                           
« A cet égard, la division entre éthique et morale se perpétue comme une distinction commode pour désigner respectivement le domaines des normes (lois pures)  et celui des liens (lois établies) On accède au premier par la réflexion , tandis que le second est donné par l’Histoire, la tradition »  (Préface par Monique Castillo.  Fondements de la métaphysique des mœurs. De Kant)

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« Si le fait accuse, le résultat excuse »   (Machiavel)

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Le 11 février 2012 la TV BFM Présente un couple qui a utilisé une mère porteuse aux USA
Ils ont deux enfants. L’émission nous dit que chaque enfant coûte 100.000 € dont 30.000 € pour la mère porteuse. Quid des 70000 € restants? y a-t-il des filières qui prennent de grosses commissions ? y a t – il un business derrière ce désir d’enfant ?
Ce qui pour beaucoup pose un problème moral. L’aspect éthique est question de réglementation. (Luis)

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On évoque souvent l’éthique et la science, même si nous connaissons l’expression de Hegel « la science ne pense pas », sous entendu elle cherche,  sans pour autant se sentir obligée mesurer par avance toutes les éventuelles conséquences d’une découverte.
Parmi les exemples célèbres, citons Fritz Haber, Prix Nobel  en 1918, Juif allemand lequel lors de la guerre de 14/18 met au point l (Ypérite, dit aussi « Gaz Moutarde » qui  aura les conséquences que l’on sait. Puis en 1932 il met au point un nouveau gaz, le Zyklon B qui sera employé  dans les chambres à gaz. Bien des années plus tard il reconnaîtra sa responsabilité dans le génocide. Sa femme elle, ayant eut connaissance de l’implication de son mari dans cette horreur, va se suicider avec le revolver de son mari.  (Luis)

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« La première fois que Paul Ricoeur m’a demandé d’écrire un article sur « science et éthique », je n’ai pas vu du tout ce que ça voulait dire. Et ensuite j’ai compris que c’était un vrai sujet. Il y a dans la philosophie des sciences une ligne de philosophie pratique. Comment concilier les sciences avec le bien vivre, quel modèle de vie, quelle forme cela doit avoir dans une société ? Une société telle que nous la souhaitons ? (Anne-Fagot Largeault)

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Nous devons nous inscrire dans une éco éthique, un programme éco étique a été initié en 1965 par le philosophe japonais Imamichi ; ce mot dérive du grec « oikos » la maison, et « ethos » attitude morale. Quelle attitude morale devons-nous adopter pour cohabiter sur notre maison terrestre.
L’éthique occidentale habituelle ….. , règle les relations entre les homes. L’éco éthique doit régler nos relations entre les hommes et les autres vivants, mais aussi entre les vivants et les technologies fabriquées par les hommes, dans un monde triple : monde humain – monde vivent, (biosphère) – et monde technologique, (techno sphère)  (Anne Fagot-Largeault))

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La génétique est un domaine qui peut bousculer sérieusement nos valeurs. Nous ne pouvons pas refuser le progrès que cela peut apporter, nous ne pouvons laisser faire tous ceux qui voient là des sources de profits et qui ne s’embarrassent pas de règles éthiques.
1° Faut-il légaliser les mères porteuses ?
2° Faut-il condamner la vente d’organes ? (En Chine ou en Inde un rein vaut de 200 à 500 e)
C’est la liberté du plus riche face à la liberté du plus pauvre.
3° Peut-on accepter les brevets sur le vivant
4° A qui appartiennent les embryons surnuméraires
5° Doit-on autoriser toutes les applications liées à l’embryon ?
6° Faut-il étendre l’accès de l’assistance médicale à la procréation (AMP) aux couples homosexuels ?
7° Doit-on autoriser la collecte et la vente d’ovocytes ? Où accepter que l’humain soit chosifié, et deviennent une marchandise avec son prix et non sa dignité.
Et enfin comment encadrer le commerce des tests génétiques ? ».
C’est à longueur d’année des sujets sur lesquels se penchent les sages du Comité Consultatif National d’Ethique. Ce débat nous concerne tous; même parfois au niveau particulier car les choix individuels ont un impact collectif.                                                                          
Comme de nombreux rappeurs Adb al Malik revivifie la langue de Voltaire, reprend des valeurs qui sont nôtres, ce qui peut donner confiance dans toutes ces nouvelles  générations à venir qui sauront conserver des points essentielle de l’éthique que nous voulons promouvoir.
« La France elle est belle, tu le sais en vrai, la France on l’aime, y’a qu’à voir quand on retourne au bled, la France elle est belle, regarde tous ces beaux visages qui s’entremêlent.
Et quand t’insultes ce pays, quand t’insultes ton pays, en fait tu t’insultes toi-même, il faut qu’on se lève, faut qu’on se batte dans l’ensemble, rien à faire de ces mecs qui disent « vous jouez un rôle ou vous rêvez », ces haineux qui disent « vous allez vous réveiller », parce que si on est arrivé, si on est arrivé à faire front avec nos différences, sous une seule bannière, comme un seul peuple, comme un seul homme, ils diront quoi tous ?
C’est du lourd, du lourd
 » ( Ab al Malik. ça c’est du lourd)
Et si nous reprenons le mot éthique comme art de vivre ensemble, en un lieu, en un temps, dans un groupe, nous voyons par un sondage réalisé il y a quelques mois par le journal américain News week qui demandait « dans quel pays étranger aimeriez-vous vivre ? » ; la France venait en premier pour sa qualité de vie. Donc nous avons une éthique, une qualité de vie qui est un héritage, que nous devons préserver pour qu’il ait un avenir.                       
En forme de conclusion : Nous sommes partagés autour d’une éthique de plus en plus en concordance, laquelle  favoriserait le bien vivre ensemble eu niveau universel ? C’est l’éthique universaliste qu’espéraient les philosophes des « Lumières ». C’est depuis quelques temps l’idée reprise par les tenants de la Globalisation. Mais nos éthiques spécifiques, qui sont les bases d’un groupe, d’un pays, d’une culture, cela englobe les structures mêmes. Une seule et unique éthique entraînerait  des contraintes, des abandons, des renoncements, donc de multiples non adhésions, donc à terme des risques d’affrontement, le mort de l’éthique, un « no futur » de notre éthique actuelle. Quand un pays entend détenir le modèle de civilisation, quand se réclamant de cette supériorité il veut se faire le « gendarme du monde », il met l’éthique en danger. Quand des nations s’érigent en modèles éthiques à partir de leur religion, ils mettent l’éthique en danger.  (Luis)

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 « En gros leur idée c’était de détruire les forêts et de les remplacer par des voitures. Ce n’était pas un projet conscient et réfléchi ; c’était bien pire : ils ne savaient pas où ils allaient, mais ils y allaient en sifflotant, après eux le déluge (ou plutôt les pluies acides).Pour la première fois de l’histoire de la planète Terre, les humains de tous les pays avaient le même but, gagner suffisamment d’argent pour ressembler à une publicité. Le reste était secondaire, ils ne seraient pas là pour en subir les conséquences.    (Frédéric Beigbeder.99F)

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 « L’une des figures du Téléthon, le généticien Daniel Cohen écrivait dans « Les Gènes de l’espoir :    « Je suis persuadé que l’homme futur, celui qui maîtrisera parfaitement les lois de la génétique, pourra être artisan de sa propre évolution biologique, et non celui de sa dégénérescence…N’ayons pas peur des mots. Ce sera une forme d’eugénisme… »
L’éthique peut prendre le pas sur la morale lorsqu’elle devient référence et valeur du groupe, valeur d’un moment donné, d’une exigence de groupe ; ce que Bergson appellera, « Morale statique », en opposition à la « morale dynamique ». Ce fut le cas avec le Nazisme où l’éthique n’était que l’application des valeurs d’une idéologie. (Luis)

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L’éthique a-elle un avenir ?

Bonjour je suis la science et je suis très puissante

Je soumets la nature, elle suit mes prescriptions

Dans mes petits carnets, j’ai fait la description

De ses petits caprices et des forces agissantes

Entre deux infinis je vais hallucinée

J’ai rêvé d’un Nobel au détour d’une idée

Entre feu d’artifice et carnage programmé

J’ai rêvé d’un ailleurs sans cesse reporté

Le big-bang était la marmite bouillonnante

La sorcière qui touille une roche en fusion

Je ne suis qu’un savant mendiant de perfusion

Subvention, mécénat, la science obéissante

Et mes enfants m’échappent et je suis dépassé

Marie Curie a-t-elle voulu Hiroshima ?

Je me repasse en boucle le diaporama

Mes errements et mes cadavres entassés

J’ai rêvé d’un truc qui pique, je l’appelle éthique

C’est un moustique qui sait manier la dialectique

Il a comme problématique systématique

Le bien, le mal, en objectif stratégique

Il pèse les manipulations génétiques

Pour le bien de l’abeille et de l’agronomique

Au nom de la souris crucifiée en viatique

Aujourd’hui il m’a dit, à présent tu t’expliques !

Moi je suis la morale et je sais le déluge

Et Sodome et Gomorrhe et la tour de Babel

Toi tu n’es qu’un faussaire et c’est moi le démiurge

C’est à toi de choisir si tu seras Abel

Ou Caïn pour toujours poursuivi du remord

C’était bien pour toi l’arbre de la connaissance

Mais tu cherches encore les lois de l’existence

Les débris du miroir, le mystère de la mort

Florence Desvergnes

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L’éthique pour Aristote et Platon n’est pas la même que pour les sophistes ou que pour les philosophes modernes. En effet « l’éthos » de Platon ne reconnaît pas à tous les aptitudes à pratiquer certaines vertus. Pour lui il y a les aristocrates, les soldats, le peuple. L’éthique platonicienne est que chacun reste dans sa catégorie sociale, le bien vivre segmenté, ou « Chacun chez soi et les vaches seront bien gardées » proverbe repris récemment par un candidat d’extrême droite. Les inégalités sociales que nous n’arrivons pas au niveau local, comme au niveau mondial, a réduire, nous ramènent-elles vers « l’éthos » de Platon, ou allons-nous avoir à inventer une nouvelle éthique. C’est la question primordiale de notre époque. (Luis)

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L’éthique a-t-elle un avenir ?
Contribution au débat/dîner du 26 novembre 2013.  (Journées de la Philosophie à L’Unesco)
Nul doute que le mot éthique ait un avenir, ce qui nous intéresse le plus,  c’est  l’avenir du concept : Ethique.
Par principe et en accord avec la définition de Deleuze on sait que l’éthique est évolutive, en raison, d’un groupe, d’une époque, d’une circonstance, d’un lieu.
   Imaginez un instant que dans les années 1950 on ait parlé de la PMA, (les mères porteuses), c’eut été un tollé de protestations.  Comment peut-on envisager, aurions-nous entendu : de demander à des jeunes femmes, pauvres, (bien sûr) de participer à la construction d’un être, lui transmettre une part de son capital génétique, de le mettre au monde, lui donner, puis remettre cet enfant à une autre femme (riche, bien sûr) en échange d’une somme d’argent. Aujourd’hui cela se pratique.  Ce concept éthique, quoi qu’on en pense par ailleurs,  s’est largement déplacé.
La science qui suivant Heidegger, « ne penserait pas » crée une distance chaque fois plus grande entre « ce qui pourrait être fait », et ce que Comité Consultatif National d’Ethique analyse , ou:« ce qui peut être fait ou non ». .
Si au nom de l’éthique, ou d’un principe de précaution on veut retarder une application, nous nous trouvons en face  de l’argument : « si nous ne le faisons pas, d’autres pays le feront, nous allons perdre des parts de marché… »
Ni un morale issue de commandements, ni un quelconque impératif catégorique ne semble résister aux impératifs définis par les lois du marché dont un des commandements est : « Tout ce qui est techniquement faisable doit être réalisé. Tout ce qui est vendable sera vendu, que ce soit moralement bon ou condamnable. Le choix appartient à la seule loi de l’offre et de la demande ». ( Principe de Denis Gabbor).
Fort heureusement, nous avons des personnes qui sont en éveil, ce sont, les lanceurs d’alerte, ou les divers organisateurs de conférence sur tous ces sujets plus ou moins occultés par les médias. Il nous appartient à tous, animateurs de conférence, de débats, d’être à l’écoute, et  d’informer, d’être les relais de ces mises en garde.  (Luis)

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