Acquis

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Grand Robert de la langue française : Qui a été acquis par l’individu (par opposition à ce qui été transmis ou, est naturel). Ensemble des connaissances acquises par un individu.

Biologique : Caractère acquis. Qui n’appartient pas au patrimoine chromosomique de l’individu, et apparaissent par l’adaptation au milieu.

Savoir acquis, expérience acquise constituant une sorte de capital.

Vocabulaire technique et critique de la philosophie. A. Lalande : Qui n’est pas primitif : caractère acquis (qu’un individu ou une espèce ne possédait pas tout d’abord) perceptions acquises (qui ne sont pas données immédiatement par un sens, mais résultent d’une éducation et d’un raisonnement inconscient)

(Remarque) « Hérédité des caractères acquis » s’entend toujours des caractères acquis par l’individu après sa naissance (par opposition à la théorie Darwinienne de la sélection s’exerçant sur des variations accidentelles). On dit couramment, en anglais comme en français, que dans l’évolutionnisme au sens large, les caractères spécifiques, et notamment les principes rationnels, sont «  innés dans l’individu, mais acquis dans l’espèce »

L’acquis est aussi opposé à « infus » pour les mystiques… »

Trésor de la Langue Française: Par opposition à ce qui est inné, en parlant d’un bien moral inexistant à la naissance. Obtenu au bout d’un minimum de temps par un effort d’apprentissage ou par l’expérience personnelle :

Dictionnaire philosophique d’André Comte-Sponville : Ce qui est donné ou programmé dès la naissance. Est acquis tout ce que l’éducation ou la culture – et non l’hérédité ou la nature –font de nous ;

Synonymes : Apprentissage. Education. Expérience.

Contraires : Déterminisme. Héréditaire. Inné. Innéisme.

Par analogie : Acquis de conscience. Adaptation. Bagage. Caractères acquis. Chromosomes. Connaissances. Culture. Education. Espèce. Essence. Etude. Enseignement. Expérience acquise. Dans le sang. De naissance. Génétique. Imitation. Destin. Instinct. Filiation. Milieu. Naturel. Observation. Patrimoine. Primitif. Programme. Savoir. Savoir acquis. Théorie Darwinienne. Transmission naturelle. Sélection  naturelle.

Expressions : Bon sang ne saurait mentir. C’est bien le fils de son père. Les chiens ne font pas des chats. Tel père tel fils.

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« Un phénomène humain un peu complexe se situe toujours à la charnière entre l’un et l’autre. Par exemple, la capacité langagière est innée : et toute langue est acquise ; L’intelligence ? les dons, ils supposent bien sûr un soubassement biologique. Donc inné, mais aussi une histoire, un développement, une éducation –de l’acquis. Double chance, ou malchance.

Mozart si on ne lui avait jamais appris la musique, n’aurait jamais écrit ses opéras. Mais on pourrait m’apprendre toute la musique du monde, que je ne serait Mozart pour autant. L’inné et l’acquis vont ensemble, toujours pour se renforcer mutuellement, tantôt pour s’équilibrer ou se nuire. On naît humain, puis on le devient ». (André Comte-Sponville. Dictionnaire philosophique)

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« …quelles surviennent spontanément « ou quelles soient induites artificiellement », les mutations apparaissent toujours au hasard. On ne trouve jamais aucune relation entre leur production et les conditions externes, aucune direction imprimée par le milieu. En excluant définitivement toute transmission de caractères acquis, l’analyse des mutations précise, le rôle respectif de l’hérédité et du milieu dans la formation des êtres vivants » (François Jacob. La logique du vivant)

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 « Ne croyant qu’à lui-même et non à la science, l’empirique peut se vanter de tout ce qu’il voudra et affirmer qu’il guérit tous les maux. Il trouvera toujours assez de gens qui le croiront pour l’encourager dans son charlatanisme; car l’humanité est ainsi faite qu’elle a besoin d’être trompée, qu’on aime mieux le merveilleux que le réel et qu’on préfère croire à la science infuse plutôt que croire à la science acquise. De même qu’aussi on est souvent plus porté à tirer vanité des facultés qu’on a apportées en naissant que de celles qu’on a acquises par le travail » (C. Bernard, Principes de médecine expérimentale, 1878)

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« En somme, l’hérédité d’une particularité acquise pourrait s’expliquer, dans les expériences de Brown-Séquard, par une intoxication du germe. La lésion, si bien localisée qu’elle paraisse, se transmettrait par le même processus que la tare alcoolique, par exemple. Mais n’en serait-il pas de même pour toute particularité acquise qui devient héréditaire? Il y a un point, en effet, sur lequel s’accordent ceux qui affirment et ceux qui nient la transmissibilité des caractères acquis : c’est que certaines influences, comme celle de l’alcool, peuvent s’exercer à la fois sur l’être vivant et sur le plasma germinatif dont il est détenteur. En pareil cas, il y a hérédité d’une tare, et tout se passe comme si le soma du parent avait agi sur son germen, quoiqu’en réalité germen et soma aient simplement subi, l’un et l’autre, l’action d’une même cause ».  (H. Bergson, L’Évolution créatrice, 1907)

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Par opposition  aux dons naturels : Connaissances, savoir-faire résultant de l’étude du travail, de l’expérience : « Non seulement j’avais la confiance la plus absolue en Saint-Loup, en la loyauté de son amitié, et il l’avait trahie (…), mais il me semblait que, de plus, il eût dû être empêché de le faire (…) par cet extraordinaire acquis d’éducation qui pouvait pousser la politesse jusqu’à un certain manque de franchise ».   (M. Proust, À la recherche du temps perdu, Le Côté de Guermantes)

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En biologie, l’acquis se dit du comportement d’un individu appris au terme d’expériences répétées ou auprès de ses congénères. Les comportements dits acquis s’opposent aux comportements dits innés qui existent dès la naissance de l’individu et que ce dernier n’a pas besoin d’apprendre.                                
Darwin nous explique que l’acquis peut devenir de l’Inné. C’est parce que les hommes ayant constitué des groupes, de sociétés, ont dû  fixer des règles de solidarité, pour la sauvegarde du groupe, qu’il en a découlé des règles morales, après quelques milliers d’années, des centaines de générations, il y a un sens inné de la morale dans l’homme.                                                     
C’est souvent en observant l’évolution des enfants qu’on étudie l’acquis et l’inné. Comment par exemple, modifier des tendances égoïstes, des tendances au mensonge, etc.
Et si « bon sang ne saurait mentir », l’enfant d’homme mauvais dans l’approche populaire sera mauvais, « bien le fils de son père ».
Cela nous remet en mémoire le film : « La vie est un long fleuve tranquille » ou le petit garçon Momo (à la naissance Duquesnoy /Haussement d’épaules)  bien qu’enfant de la famille Duquesnoy, celui-ci conserve toutes les caractéristiques Groseille. Ce n’est plus tel père, tel fils. Il est irrémédiablement Groseille. L’acquis semble avoir effacer la plus grande partie de l’inné. (Mais ce n’est qu’une fiction)  (Luis)

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«  A la naissance  l’esprit humain est une table rase, (tabula rasa, tout est apprit, tout est gravé sur la bande magnétique vierge après la naissance, et ce qui est apprit vient de l’extérieur » (Condillac).

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C’est là une position qui est celle des progressistes. On peut changer, former des enfants, des esprits, par l’éducation, la base est vierge, c’est aussi ce que certains ont nommé « l’ardoise en blanc », tout est fondé sur l’éducation.
De l’autre côté il y a conservateurs, les partisans des idées innées, qui pensent que tout est préformé, et que comme certains le pensent aujourd’hui on peut en faisant l’acquisition de  paillettes de sperme d’un prix Nobel , assurer à une femme qu’elle enfantera un génie, tout est dans le génome.
François Jacob semble renvoyer dos à dos les partisans de l’inné et ceux de l’acquis : « La construction du cerveau en fait se fait par une interaction entre des contraintes biologiques et des stimulations du cerveau. On sait que certaines anomalies biologiques entraînent des retards indépendants de tous les efforts  d’apprentissage. Mais les  stimulations du milieu sont absolument indispensables. Il y a un processus qui prend en compte qui est : « dans le programme » et ce qui arrive, ce qui est évènementiel »
« L’existence précède l’essence. Cela signifie que l’homme existe d’abord, se rencontre, surgit dans le monde, et qu’il se défini après. L’homme tel que le conçoit l’existentialisme, s’il n’est pas définissable, c’est qu’il n’est d’abord rien. Il ne sera qu’ensuite, et il sera tel qu’il se sera fait. Ainsi, il n’y a pas de nature humaine, puisqu’il n’y a pas de Dieu pour le concevoir » (L’existentialisme est un humanisme. Jean-Paul Sartre)
Même en étant philosophiquement matérialiste, je ne puis défendre l’idée que l’acquis existerait seul, en dehors de l’inné. Et plus j’y pense, et plus je ne peux les dissocier.

   Nous serions porteurs dès la naissance, de marqueurs biologiques, psychologiques disent les tenants de l’inné. En revanche des penseurs comme John Locke, nous disent : « L’esprit humain est une feuille blanche, une « tabula rasa » (table vide) tant que l’expérience n’intervient pas pour y graver ses propres signes ».
Alors entre la tabula rasa, et les marqueurs qui font de « tel père tel fils » ou « bon sang ne saurait mentir », comment définir l’individu, entre sa part innée, et sa part acquise ?
Après avoir consulté les définitions de divers dictionnaires, et l’étymologie qui nous dit qu’inné vient du latin « natus » (né, de naissance) je retiens (en résumé) que :
l’inné, serait : des marqueurs biologiques, psychologiques que l’être vivant possède à sa naissance. Caractéristiques individuelles, antérieures à toutes expériences Qui, pour certains psychologues,  dépendent du code génétique ; on utilise aussi par analogie, des termes, comme: originel – infus –héréditaire – atavique  – instinctif – dans le sang. 
Je retiens pour ce qui est de  l‘acquis, qu’il serait : des caractéristiques postnatals dépendant de l’environnement, de l’éducation
Rousseau, comme John Locke dit qu’ « Il n’y a point de notions innées, l’homme vient au monde comme une table rase sur laquelle les objets de la nature se gravent avec le temps »
Ils s’opposent en cela à un courant dit innéiste, dont Platon fut longtemps la référence :
L’innéisme est une conception selon laquelle l’homme porte en lui (donc avant toute expérience) certaines idées précises, des principes cognitifs ou des aptitudes comportementales. Pour lui l’âme avait comme une pré connaissance des formes intelligibles. L’âme aurait connaissance de tout ce qui est beau, ce qui est bon, et ne perdrait ce savoir qu’en venant dans une enveloppe charnelle, le « prison corporelle ». Que l’homme rencontrait des connaissances non acquises par réminiscences
Ce qui amenait à des propos qui nous interpellent, qui nous choquent.
« Dès l’heure de leur naissance, certains sont marqués pour être assujettis et d’autres pour gouverner ». (Platon. La République)
Nous passons là en plus au déterminisme.
Anti platonicien, Nietzsche n’en vante pas moins l’innéisme lorsqu’il écrit dans « Par delà le bien et le mal » «  On n’est pas impunément l’enfant de son père », «  il est impossible qu’un homme, même en dépit des apparences, n’ait pas  les qualités et les goûts de ses parents, de ses aïeux. C’est le problème de la race ; ce qu’on sait des parents permet de tirer des conclusions au sujet de l’enfant »
C’est un peu « tel père tel fils », et la notion de race qui ne choquait pas au 19ème  siècle
Le philosophe Spencer aura une autre approche en nous disant que « Les caractères qui semblent innés chez les individus  constituent en réalité le fruit évolutif  des expériences de l’espèce ». Ce qui crée un lien a priori entre l’inné et l’acquis, ou inné comme l’héritage d’acquis sur toutes les générations nous précédent, du règne humain, au règne animal, et peut-être au règne végétal.
Ce qui plaide fortement sur tout un héritage génétique, c’est l’instinct animal, de toute la connaissance animale qui n’est pas apprise ni par le groupe ni par les parents.
L’hirondelle n’apprend pas à bâtir, l’araignée n’apprend pas à tisser une toile. Nous faisons partie du genre « animal ». L’animal a une richesse génétique de connaissance innées que appelons : l’instinct. En devenant humain, nous aurions perdu tout l’acquis de l’instinct    (Luis)

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« L’inné est la part de notre personnalité liée à nos gènes, transmis par nos parents à la naissance. Alors que l’acquis est la part liée à l’environnement, l’éducation, l’expérience personnelle, etc… » (Axel Khan)

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La cueillete du Poète

Sur le thème de débat: La morale est-elle innée ou acquise ?)

* exister est inné, Vivre est Acquis, ou pas,
« Car Le plus Lourd fardeau, c’est d’exister, sans Vivre », Victor Hugo, Alter HugoLa forme de L’Acquis, À Vivre, c’est Le fond – de L’inné, présent, cadeau, qui monte À La surface, ou pas, * de La nature – bonne, ou, mauvaise – de L’homme, – innée, bonne – Rousseau, La morale, Au trousseau, – Acquise – mauvaise, intéressée,

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« Les Actes désintéressés sont Les étoiles de La terre » – Montherlant, morale innée,

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– 9 – gestation – P SN B « Morale et Politique devraient être synonymes », Daniel Mayer, et, Pierre Mendès France – qui m’Anime,  pour La morale, éthique, innée, Acquise -Voir Khalil Gibran, Le prophètepro-fête,

Gilles Rocaéternel – éphémère 14 novembre 2021.

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