Ambition

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La grenouille qui se voulait aussi grosse que le boeuf.

Du latin « ambere » briguer

Grand Robert de la langue française : Désir intense, désir ardent,  d’obtenir des biens qui peuvent flatter l’amour propre : pouvoir, honneur, réussite sociale,

Trésor de la Langue Française : recherche immodérée de la domination, et des honneurs

Désir de réaliser une grande chose, en y engageant sa fierté, son honneur.

Dictionnaire de français « Littré » : Désir ardent de gloire, d’honneur, de fortune. Une ambition effrénée. L’ambition chez les princes est une passion dangereuse. Une généreuse, une digne ambition

Dictionnaire Larousse : Désir ardent de posséder quelque chose, de parvenir (à faire) quelque chose. Avoir l’ambition de réussir

Désir ardent de gloire, d’honneurs, de réussite sociale. Un homme dévoré d’ambition.

Dictionnaire historique de la langue française ; Le Robert. (Alain Rey) : est un emprunt ancien (1278) au latin ambitio, -onis « démarche pour se faire élire », dérivé du verbe ambire

« aller autour »  et notamment «  faire la tournée des électeurs » …

En français, ambition désigne d’abord la recherche  de réussite et d’honneur ….

Une acception psychologique différente du sens dominant « désir ou intention forte de faire qqch », courante dans l’usage classique (depuis 1636) est toujours en usage….

Synonyme : Appétit. Aspiration. Brigue. But. Désir. Dessein. Fin. Objectif. Prétention. Quête. Visée.

Contraire : Abnégation.Désintérêt. Indifférence. Inertie. Modestie. Répugnance.

Par analogie : Affairiste. Amour de soi. Appétence. Appétit. Arriviste. Ascension sociale. Avarice. Avidité.  Capacités. Compétences. Concupiscence. Convoitise. Cupidité. Démesure . Désir. Domination. Dons. Echelle sociale. Envie. Evolution. Gloire. Faim. Honneurs. Iznogoud. Jeune loup. Loser.  Mérite. Moteur d’action. Objectif. Orgueil. Oser. Parvenu. Passion.  Pouvoir. Prestige. Prétention.  Projet. Rapacité. Rastignac. Renommée. Requin. ResponsabilitéRêve. Souhait. Succès. Talent. Vanité.

Expression: Avoir les dents longues. Dévoré d’ambition. Principe de Peter. Réalisation de soi. Soif de succès. Viser haut. Volonté de puissance. Une noble ambition.

« De l’ambition. Quand un certain âge est passé, où l’on n’a plus assez de force pour la soutenir, on va se perdre dans l’avarice »  (Bossuet. Pensée. 7)

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« Vous cupides vassaux qui autour de sceptre rampez,

Bouchers de la liberté, du génie, du renom !

Vous vous abritez derrière le rempart de la loi

Et, tout….

Loi, vérité, honneur, dans votre sillon s’effondre ! »

Lermotov.

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« Il y a un âge pour l’ambition. Utile dans la jeunesse ou la maturité (c’est une passion tonique) elle devient vaine chez les  vieilles gens, qui n’ont plus que d’ambitions posthumes (la postérité, la descendance, le salut…) ou sordides, (conserver la vie, l’argent, le pouvoir » (Dictionnaire philosophique André Comte-Sponville)

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« En déguisant son talent sous les livrées de la médiocrité, après avoir remarqué la rapidité avec laquelle progressaient les gens qui donnaient peu d’ombrage au maître…. » (Balzac. 1830)

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« Pyrrhus dit  son ami qu’il va soumettre par les armes Rome et toute l’Italie, puis le Sicile, Carthage, puis la Macédoine. Ensuite dit-il, nous coulerons des jours heureux et nous nous réjouirons.., et ce dernier de lui répliquer : pourquoi pas dès maintenant ? Combien oublient de vivrent aiguillonnés par la vanité, par l’ambition, et la peur de ne pas avoir assez.

« L’ambition est une drogue qui de celui qui s’y adonne fait un dément en puissance. Ces stigmates, cet air de bête  éperdue, ces traits inquiets, et comme animés d’une extase sordide, qui ne les a pas observés sur soi ni sur autrui  demeurera étranger aux maléfices et aux bienfaits du pouvoir, enfer tonique, synthèse de venin et de panacée. Imaginez maintenant le processus inverse : la fièvre évanouie, vous voilà désenvoûté, normal à l’excès. Plus aucune ambition, donc plus aucun moyen d’être quelqu’un ou quelque chose ; le rien en personne, le vide incarné : des glandes et des entrailles clairvoyantes, des os détrompés, un corps envahi par la lucidité, pur de lui-même, hors du jeu, suspendu à un moi figé dans un savoir total ‘’ sans connaissances’’  »  (Cioran).

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« L’ambition est un désir immodéré de gloire »…(Spinoza. Ethique. Proposition XLIV. 3ème partie)

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« A la guerre, celui qui en fait plus que son capitaine, devient le capitaine de son capitaine, et l’ambition cette vertu du soldat, doit préférer un échec à une victoire compromettante…) (Shakespeare. César. Acte III, Scène première)

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« Un grand homme qui s’efforce d’atteindre à quelque chose de grand considère toute personne qu’il rencontre sur sa route soit comme un moyen, ou comme ralentissement et entrave…. »  (Nietzsche. Par-delà bien et mal)

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« Ce complet bleu, y a trente ans que j’le porte, et mes chansons ne font rire que moi. J’cours le cachet, je fais du porte à porte, pour subsister, je fais n’importe quoi »  (Je m’voyais déjà. Charles Aznavour)

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La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf.

Une grenouille vit un bœuf

Qui lui semble de belle taille

Elle qui n’était pas grosse en tout comme un œuf

Envieuse s’étend, et s’enfle et se travaille

Pour égaler l’animal en grosseur,

Disant : « Regardez, ma sœur,

Est-ce assez ? Dîtes-moi : n’y suis-je point encore ?

-Nenni, – M’y voici donc, – Point du tout ; – M’y voilà ?

-Vous n’en approchez point ». La chétive pécore

S’enfla si bien qu’elle creva.

Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages :

Tout Bourgeois vaut bâtir comme les grands Seigneurs,

Tout petit Prince a des Ambassadeurs,

Tout Marquis veut avoir des pages

Jean de la Fontaine.

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« Il y a trois sorte d’ambition : la première, c’est de gouverner un peuple et d’en faire l’instrument de ses desseins, la seconde, c’est d’élever son pays et de lui assurer la suprématie sur tous les autres, la troisième, c’est d’élever l’humanité toute entière, en augmentant le trésor de ses connaissances » (Francis Bacon)

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« Au grand rien ne suffit, parce qu’il peut prétendre à tout : ses désirs croissent avec sa fortune, tout ce qui plus élevé le fait paraître petit à ses yeux ; il est moins flatté de laisser tant d’hommes derrière lui, que rongé d’en avoir encore qui le précède…. Ce n’est pas tout. De l’ambition naissent les jalousies dévorantes…. » (Jean-Baptiste Massillon. 18ème siècle. Evêque de Clermont)

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   Balzac dans la Comédie humaine, nous a fait le portrait de l’ambitieux sous le trait du personnage Rastignac. Jeune provincial qui veut parvenir à entrer dans la haute société. Personnage dévoré d’ambition qui se résume lui-même avec son : Paris, «  A nous deux maintenant ! »

Et j’ai entendu dans l’univers politique cet adjectif désignant un «  ambitieux » qui est passé par les « illusions perdues », et à fini par atteindre son objectif ; cela semble être une constante de l’ambitieux, sa pugnacité, qui ne répugne guère quand aux moyens, qui utilisent les autres, puis parfois qui les trahissent, et souvent contre toute attente, il transforme l’essai. Je pense, par exemple à un homme politique un peu caméléon qui a fini par atteindre son objectif en 1981.

L’ambitieux prend tout ce qui peut être utile à son projet, renverse, détruit tout ce qui se met en travers de son chemin. Son objectif lui tient lieu de morale, « La fin justifie es moyens ! »

Mais l’ambition n’est pas qu’ «  un vilain défaut » il peut être moteur d’action, il peut vous amener à vous surpasser, à découvrir les aptitudes qui étaient en vous. Volonté, pugnacité, ambition pour atteindre un souhait, un désir profond, ce sont les éléments pour ne pas se morfondre de ne pas atteint totalement le but fixé, et ne pas être dans le regret du chanteur : « Je m’voyais déjà en haut de l’affiche » (Luis)

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