Bêtise

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Becassine

Grand Robert de la langue française : Défaut d’intelligence et de jugement. Action déraisonnable, impudente.

Petit Larousse illustré : Manque d’intelligence : stupidité. Parole, action, dénuée d’intelligence. Choses sans importance.

Synonyme : Absurdité. Ânerie. Balourdise. Bévue. Bourde. Connerie. Crétinerie. Crétinisme. Idiotie. Imbécillité. Ineptie. Maladresse. Niaiserie. Sottise.  Stupidité.

Contraires : Astuce. Bon sens. Finesse. Intelligence. Subtilité.

Par analogie : Abruti. A priori. Baliverne. Babiole. Bagatelle. Bas de plafond. Bécasse. Benêt. Bêtisier. Bouette. Bourde. Buse. Butor. Carabistouille. Cliché. Cornichons. Crétinisme. Cruche. Dinde. Enfantillage. Esprit lourd.  Folie. Gaffe. Ignorance. Imbécile heureux. Irréfléchi. Lieux communs. Obstination. Nicodème. Nigaud. Pas de clec. Plaisanterie. Préjugé. Rumeur. Sot/Sotte. Tautologie. Trissotin.

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 « Ceux qui ont la vue basse et les oreilles longues… » (Ainsi parlait Zarathoustra. Nietzsche)

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 « Imbéciles: Ceux qui ne pensent pas comme moi »  (G. Flaubert. Dictionnaire des idées reçues)

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Fils, apprend comme on me nomme
Dit l’insecte au ciel bleu.
Les bêtes sont au bon Dieu
La bêtise est à l’homme.
(La coccinelle. Victor Hugo)

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 « Vanité et bêtise poussent sur le même terreau ». (Musil)

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« Si la bêtise est si vertigineuse, c’est parce qu’il suffit de se croire au-dessus d’elle pour tomber dedans ».  (France Culture. Emission : Les nouveaux chemins de la connaissance)

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D’ailleurs je ne sais pas ce que c’est que la bêtise.., je suis un peu bête en matière de bêtise » (Belinda Cannone. La bêtise s’améliore)

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« Le seul fait que la bêtise  soit pour beaucoup d’hommes la seule façon d’être innocents prouverait déjà la misère de notre condition »  (Vladimir Jankélévitch.  Le pardon)

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Bouvard et Pécuchet les héros de la bêtise instruite ?
« Aujourd’hui », dit Pécuchet à Bouvard «  les grandes aventures sont évidemment celles de l’esprit »
Bien sûr au départ les deux protagonistes vont échanger des banalités, qui sont semblables à bien des propos qu’on entend tous les jours. Ils sont moqués alors qu’ils sont bien peu différents de ceux qui les raillent.
Peut-être a-t-on faire rire un certain public en lui montrant sa propre bêtise.
Bien sûr ils sont de cette naîveté drôlesque, ils n’ontpas les codes, ils ont la curiosité pure, leurs agissement en appellent plus à une certaine tendresse, qu’à la moquerie;

Mais les deux personnages s’enrichissent au-delà de leur contact, ils deviennent des curieux naïfs, des utopistes, ayant toutefois le courage de rompre avec leur routine. Et ils vont s’instruire et plus ils apprennent plus ils vont perdre ce goût formidable de la vie lorsqu’ils étaient des « imbéciles heureux »
Pour s’instruire des bourgeois, ils fréquentent la bonne société de leur province , il n’y entendent que des disours creux, des poncifs, ce qui leur fair dire à Pécuchet ,alors qu’ils sortent d’un dîner chez ces bourgeois, « je penais que les hauts plafonds abritaient les hautes idées »
Ils finissent par décider de relever et copier toutes les bêtises, les stupidités, les jugements péremptoires souvent cruels qu’ils ont pu entendre. Et Ajoute Pécuchet « sans oublier les nôtres ».  (Luis)

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« La philosophie a pour but de nuire à la bêtise » (Nietzsche)

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«  Le sinistre duo de Madame Bovary ; le pharmacien Homais, féru de science et de progrès, et, à côté de lui, le curé Bounisien, bigot… Chez Flaubert, la bêtise n’est pas exception, hasard, défaut ; elle n’est pas un phénomène pour ainsi dire quantitatif, un manque de quelques molécules d’intelligence qu’on pourrait guérir par l’instruction ; présente partout, dans la pensée des sots aussi bien que des génies, elle est une part indissociable de la nature humaine » (Milan Kundera. Le Rideau)

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« Il est bien singulier qu’avec de l’esprit, du goût, de la finesse…, de la raison, cette fille n’ait presque que des idées d’emprunt, qu’elle perpétuellement l’echo de la bêtise qui l’environne […..] c’est comme une éponge »  (Diderot. Lettre à Sophie Volland. 8 août 1765)

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« Si nous investissons trop dans le développement de l’I.A. et trop peu dans celui de la conscience humaine, l’I.A. trop sophistiquée des ordinateurs pourrait simplement servir à amplifier la bêtise naturelle des humains » (Yuri Noah Hariri. 21 leçons pour le 21 ème siècle. P, 88)

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«  La bêtise c’est un type qui vit et qui dit : ça me suffit, je vais bien ça me suffit ! Il se botte pas le cul tous les matins en disant, c’est pas assez ! Tu ne vois pas assez de choses, tu ne fais pas assez de choses, c’est de la paresse. La bêtise c’est de la graisse autour du cœur, de la graisse autour du cerveau » (Jacques Brel)

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La bêtise a t–elle un avenir ?  »
La bêtise est à l’aise dans ce qui ne change pas ; elle est conservatrice par nature, elle voudrait arrêter la durée et l’existence, aussi déteste t-elle tout ce qui fait échec à la stabilité des choses et des êtres : la contradiction, le hasard, l’aventure, la complexité. Elle agit comme une force d’inertie, et n’offre aucune prise à ses adversaires…..
Elle est principe de régression : la bêtise est involutive. (Ce que je traduirais par, repliée sur elle-même, auto suffisante). Ses formes d’expression sont stéréotypées (proverbes, lieux communs, clichés, préjugés, rumeurs…. Les étiquettes remplacent les mots,et les opinions toutes faites, la pensée.
La bêtise est doxocentrique. Elle se sent chez soi et elle y reste…
La bêtise a des idées, mais Le travers. Comme on avale de travers, elle pense de travers. Elle fait usage des idées générales qui sont au concept, ce que le bruit est à la musique….
La bêtise qui ne se sait pas bête et qui se croit même intelligente rit volontiers de la bêtise imaginée d’Autre stéréotypé en catégorie fatale. Les blagues sur les blondes, les belges (Par exemple)
La bêtise ne veut rien savoir des autres et du monde, car elle croit tout connaître (proposition du non-dupe). Dans son essai « la bêtise s’améliore » Belinda Cannone montre quelles inflexions la bêtise connaît dans la société présente. On n’est as bête sur un plateau de télévision ou dans un studio de radio comme on était bête à la cour de Versailles, même si le sot d(aujourd’hui est l’héritier parfait du fat de jadis (un mot justement tombé en désuétude.
L’individualisme est passé par là, avec ses deux pathologies grandissantes : l’égocentrisme et le narcissisme.
Ne plus s’intéresser à autre chose qu’à soi même, ne plus pouvoir avoir d’autre objet d’amour que soi-même : voilà assurément le cadre psychique à l’intérieur duquel la bêtise actuelle peut se déployer à son aise. Ainsi le « Soyez-vous mêle » qui, pendant un temps, fut une injonction libératrice à l’égard des puissances qui entravaient le moi est, sous couvert d’authenticité, devenu un impératif catégorique pour la bêtise
La bêtise exerce toujours un certain pouvoir, parfois elle l’a, suprême. Précisons que c’est le pouvoir du mal et c’est la raison pour laquelle on ne saurait réduire la bêtise à un probmème d’esthète. La plupart des intellectuels qui ont écrit sur la bêtise – Flaubert, Léon Bloy, Robert Musil – ont eu sur elle une position d’esthète. Somme toute, ce qu’ils reprochaient avant tout à la bêtise, c’est son absence de goût et de style.
Ce n’est pas par hasard si Flaubert fut doublement obsédé par la bêtise et le style ; Mais la bêtise fait davantage que des fautes de goût, et si elle nous rend honteux d’être des hommes, c’est parce que les guerres et les génocides en sont le splus abominables expressions.
Dans une société individualiste de masse comme l’est la nôtre, tentée à la fois par l’éparpillement des idées et des esprits et par le consensus, les lieux communs sont un moyen de faire ou de refaire du lien. Avec le lieu commun, je ne suis plus seul. La bêtise tient chaud, et donne du cœur à l’ouvrage. Le nombre n’est pas un critère de certitude ? Le vieil argument du consensus traîne toujours implicitement : ce que je pense est vrai puisque tout le monde le pense !  » (Christian Godin. La bêtise existe-t-elle)

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« La bêtise ne va pas sans une certaine satisfaction de soi… « (Michel Onfray. La Conversion. Vivre selon Lucrèce. R. Laffont 2021)

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« Il est bien singulier qu’avec de l’esprit, du goût, de la finesse…, de la raison, cette fille n’ait presque que des idées d’emprunt, qu’elle perpétuellement l’echo de la bêtise qui l’environne […..] c’est comme une éponge » (Diderot. Lettre à Sophie Volland. 8 août 1765)

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« Si nous investissons trop dans le développement de l’I.A. et trop peu dans celui de la conscience humaine, l’I.A. trop sophistiquée des ordinateurs pourrait simplement servir à amplifier la bêtise naturelle des humains » (Yuri Noah Hariri. 21 leçons pour le 21 ème siècle. P, 88)

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«  La bêtise c’est un type qui vit et qui ça me suffit, je vais bien ça me suffit. Il se botte pas le cul tous les matins en disant c’est pas assez ! Tu ne vois pas assez de choses, tu ne fais pas assez de choses, c’est de la paresse. La bêtise c’est de la graisse autour du cœur, de la graisse autour du cerveau »  (Jacques Brel)

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« Bouvard et Pécuchet, deux retraités décidés à s’approcher de tous les savoirs, sont les personnages d’une blague, mais en même temps les personnages d’un mystère […] Ils manifestent souvent un surprenant bon sens et nous leur donnons entièrement raison quand ils se sentent supérieurs aux gens qu’ils fréquentent, sont très indignés de leur sottise et refuse de la tolérer. Mais pourquoi nous paraissent-ils, bêtes ?  Essayez de définir leur bêtise ? Essayer d’ailleurs de définir la bêtise en tant que telle ! qu’est-ce que c’est que cela, la bêtise ? La raison est capable de démasquer le mal qui se cache perfidement derrière le beau mensonge. Lais, face à la bêtise, elle est impuissante. Elle n’a rien à démasquer. La bêtise ne porte pas de masque » (Milan Kundera. Le Rideau)

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Introduction au débat :        La bêtise a-t-elle un avenir ?           25 03 2023
Cette question a surgit suite  l’écoute de quelques propos entendus récemment sur une chaîne de télévision. Propos évoquant un recul chez les plus jeunes dans la  croyance dans les sciences, et d’un refus de nombre de vérités scientifiques.
Etait évoqué, une possible responsabilité de ce « grand progrès de la communication » «   que sont les réseaux sociaux, qui amènent un nombre non négligeable de personnes, personnes jeunes surtout, à faire leurs, des propos parfois délirants de croyances de toute sorte, d’a priori, qui deviennent des vecteurs imprégnants de la bêtise.
J ai voulu voir par exemple, les contenus de vues regardées par un jeune public (et parfois moins jeune) sur TikTok.  Le peu que j’ai vu,  était aberrant de bêtise, cela semble vraiment être des programmes à décerveler. qui confirme la plaisanterie qui dit que Tik Tok rendrait toc toc. Mais c’est chez les adultes que la bêtise est  à redouter. Ces réseaux sont pour des ados, étions-nous moins bête à cet âge ?
Le constat serait que la bêtise progresse, pour le moins elle s’expose plus, donc cela pourrait nous rassurer quant à son avenir
Le philosophe nous a dit que bon sens serait la chose la mieux partagée, mais il ne s’est pas prononcé sur la bêtise, bêtise humaine, trop humaine, car la bête ne peut être bête.
Au-delà de cela, se pose la question comment lutter contre la bêtise, laquelle pourrait engendrer une société régressive, une société s’installant dans une certaine idiocratie, où, dominé par les intelligences artificielles, l’humain ne serait plus qu’un utilisateur de technologies
Alors, qu’est-ce qui serait la cause réelle de cette prétendue progression de la bêtise ?
Etaient invoquées dans le reportage : l’éducation scolaire, l’éducation parentale, les nouvelles technologies,  l’accélération de notre rythme de vie, les perturbateurs endocriniens  «  comme l’affirment des chercheurs… ?
Etait-ce une inculture qui progresse ? une déficience liée  à l’usage de produits chez les ados ?
Même si nous  sommes assurés qu’elle ait un avenir, elle a aussi un passé comme nous le rappelle si judicieusement Michel Serres dans son  ouvrage « C’était mieux avant ». Il nous rappelle qu’il y  tout juste un siècle (je le cite) : « Avant, »  sans crainte de procès, # nous pouvions caricaturer les juifs et les injurier bassement dans les magazines antisémites librement répandus; montrer quasi scientifiquement / que les Africains, les Aborigènes australiens, que les noirs en général, »  incultes et proches des primates,  dataient d’avant le néolithique, […..] que les Allemands n’étaient que des brutes sanguinaires,  comme les communistes et socialistes au couteau entre les dents, «  sans oublier les francs-maçons, les ouvriers, les banlieusards… »
 Alors,  on déplore dame bêtise, «  on s’en moque, «  on voudrait la combattre, «  on la dénonce comme dangereuse, «  mais quand on a dit cela, «  l’a-t-on fait reculer d’un pouce ? »
Il y a de très beaux textes,  textes très intelligents sur la bêtise, je ne vais pas vous les lire maintenant, car je ne veux pas court-circuiter des réflexions qui murissent chez vous.
La littérature, le théâtre, «  le cinéma, «   nous ont fournit de beaux modèles de la bêtise,  des héros de la bêtise,   et une héroïne, car la bêtise n’est pas genrée. 
Si je voulais analyser le concept bêtise, pour autant qu’on puisse conceptualiser la bêtise, je le déclinerai en trois approches spécifiques :
Un Etat, tel l’essence de la bêtise, son fondement, une faiblesse,  une défectuosité psychique qui est le terme soft pour une tare (Peut-être trouvera t- on le gène de la bêtise).
Un comportement, des façons  d’agir, de réagir,  dont l’ingénuité, # ou une génération du click,  où quand l’instantanéité, où la parole va plus vite que la réflexion ?
Un jugement appréciatif, un jugement  qui peut, être en effet miroir, voire également, les jugements déconcertants, «  de cette bêtise qu’on dit « bêtise crasse » ou aussi « bêtise indécrottable »
Donc en résumé trois éléments : un état – un comportement –des jugements appréciatifs.
Et enfin j’en termine. Vouloir débattre philosophiquement de la bêtise, comporte un grand paradoxe, car, comme nous l’explique un philosophe (Robert Musil dans De la bêtise)  pour tenir des propos sur la bêtise, cela présuppose que je ne suis pas bête,  ce qui signifie,  que je me considère comme intelligent, alors qu’un tel aveu,  (dit-il)  serait signe de bêtise. (Luis)

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Anecdote.
Je discutais avec un,  garçon responsable, un Andalou,  responsable de la plage devant chez  moi. Nous évoquions un homme d’une cinquantaine d’années, que l’on voit régulièrement marcher le long de la mer avec un livre ou des feuilles, lequel semble absorbé par sa lecture. –« Cette homme est un bobo », (un idiot)  me dit ce garçon andalou ; sûrement que son livre, le livre qu’il tient  à la main, est à l’envers, il fait semblant de lire.
Connaissant cet homme au livre, pour avoir marché moi aussi le long de la mer, je lui dis que cet homme est peut-être le plus intelligent parmi nous ; qu’il étudie et continue d’étudier alors qu’ il est maître de conférence en université, qu’il a plein de diplômes, dont l’équivalent d’un doctorat en philosophie…, mais justement me répond ce garçon, si à son âge il apprend encore, c’est un « bobo »
Quand  la bêtise  se fait juge de  ce qu’elle considère comme étant la bêtise, elle est déconcertante ; on en reste les bras ballants.

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«  Quiconque réduit la bêtise à une simple faiblesse d’esprit, la sous-estime ; active, jalouse, conquérant, elle classe, ordonne exclut. Elle change d’avis sans jamais avouer se tromper. Elle promet un avenir radieux et se propulse moteur de l’Histoire. Elle devient la chose du monde la mieux partagée, ses faveurs n’épargnent personne, cueillie sur un écran de télé, affleurant chez Bouvard automobiliste, et Pécuchet diplômé, elle prend le pouvoir chez les puissants de monde. Derrière les grandes idéologies en déroutes aujourd’hui, elle assure la stabilité des guerres mondiales, et  dans tous les camps l’esprit de parti… » (André Glucksmann. La bêtise)

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« Rien ne donne plus à penser que ce se qui se passe dans la tête d’un sot » (Deleuze)

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« Deux choses sont infinies. L’univers et la bêtise humaine. Mais en ce qui concerne l’univers je n’en ai pas la certitude absolue » (Albert Einstein)

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Les personnages modèles de bêtise que nous connaissons le plus sont: François Pignon.  Bécassine. Le bourgeois gentilhomme. Mr Homais (Emma Bovary). Bouvard et Pécuchet.  Laurel et Hardy.  Le clown « l’Auguste »  
La bêtise n’est pas genrée, la parité n’y est pas  respectée ; nous connaissons, le beurdin, le demeuré, le benêt, le lourdaud, le nigaud, l’idiot du village, etc ;
Pourrions-nous aujourd’hui imaginer un film avec une Madame Françoise Pignon. Cela soulèverait des protestions chez nombre de féministes.
« La bêtise appartient à,l’homme, comme la bête appartient au bon dieu » (Victor Hugo)
Alors, encore un privilège des hommes? la bêtise serait genrée.? (Luis)

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Dans « Bêtise humaine, humaine est de trop. Il n’y a que les hommes qui sont bêtes » (Jules Renard)

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Kant dans la critique de la façon de juger,nous met en garde contre une forme de bêtise courante. A savoir ce contenter du savoir des autres, que du savoir appris, ainsi, vous pensez  comme le commun. Si vous lisez un livre, nous dit-il ce n’est pas pour avoir des réponses toutes prêtes, et utiliser ce qu’il nomme des « jugements arrêtés » Si vous ne savez produire votre propre réflexion, utiliser la raison spéculative, alors vous ne pensez plus par vous-même, alors, la bêtise s’est installée
L’accélération de nos rythmes de vie, fait qu’on se donne moins le temps à la réflexion, comme dans ces jeux télévisés on répond viet, comme on clique, comme on « like » instantanément. De là, la première réponse qui vient à l’esprit, de là, les :  à priori, les idées  prêts à l’emploi, les lieux communs… « Il faut » écrit le philosophe Citomaque de Carthage, 187 av. notre ère, «  chasser de notre âme ce démon redoutable de la précipitation de jugement ». ne plus penser, c’est le résultat de la captation de l’attention, des écrans avec parfois en plus du propos du journaliste, en plus du message qui passe par l’image, deux textes sur ce même écran, quatre source d’information à la fois, alors, nous n’avons pas le temps nécessaire à l’analyse, alors  l’esprit tourne à vide (Luis)

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«  Avez-vous réfléchi quelque fois…..  à toute la sérénité des imbéciles. La bêtise est quelque chose d’inébranlable, rien ne l’attaque sans se briser contre elle. Elle est de la nature du granit : dure et résistante » (Flaubert)

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« La bêtise est infiniment plus fascinante que l’intelligence, infiniment plus profonde. L’intelligence a ses limites, la bêtise n’en a pas » (Claude Chabrol)

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 « L’inculture est périssable, et s’estompe avec l’apprentissage ; la bêtise est incurable car elle repose sur une savoir acquis. L’ignorance est soluble dans la connaissance, contrairement au sentiment de connaître, dont la bêtise repose sur la certitude de ne plus être concerné par la bêtise… La bêtise est donc de croire à la fois que les autres sont bêtes et qu’il suffit d’un peu de culture pour y remédier……..La bêtise ne doute de rien, les croyances sont les moulins à vent de la bêtise     (Article. La bêtise. Raphaël Enthoven. Philo magazine N° 26. Février 2009)

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