Bonheur
Musée du Prado
Grand Robert de la langue française : Chance, événement heureux.
Encyclopédie de la philosophie. Pochothèque : On se représente généralement le bonheur comme le but ultime de toute vie humaine. Il est ce que chacun désire, non en vue d’une autre chose (comme on désire l’argent pour le luxe ou le luxe pour le plaisir), mais pour lui-même. Le bonheur n’est donc nullement désiré comme une fin provisoire pouvant servir par la suite de moyens de satisfaction d’autres désirs, il est une fin dernière parce qu’il est en lui-même une fin
Petit Larousse illustré : Etat de complète satisfaction, de plénitude. Evénement heureux, circonstance favorable
Synonyme : Bénédiction. Bonne fortune. Faveur. Heur.
Contraires : Adversité. Chagrin. Ennui .Déboire. Désastre. Déveine. Douleur. Échec. Infortune. Malchance. Mal être. Malheur. Peine.
Par analogie : Agrément. Aise. Argent. Aubaine. Béatitude. Bien être. Bonne condition. Calme. Chance. Confort, confortable. Contentement. Délices. Euphorie. Félicité. Joie. Jouissance. Douceurs. Plaisance. Jours sereins. Chance/ chanceux. Coup de pot. Épicurisme. Heureux hasard. Hédonisme. Joie. Nirvana. Optimisme. Paix. Plaisir. Porte -bonheur. Providence. Réussite. Satisfaction. Sentiment. Sérénité. Succè. Vie heureuse.
Expressions: A la bonne heure! Au petit bonheur la chance. Avoir la main heureuse. Être comme un coq en pâte. Être un imbécile heureux. L’argent ne fait pas le bonheur. Un porte bonheur.
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Le bonheur est la satisfaction de toutes nos inclinations, tant en extension, c’est-à-dire en multiplicité, qu’en intensité, c’est à dire en degré, et en propension, c’est-à-dire en durée » (Kant. Critique de la raison pure)
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Il a tout pour être heureux
Sauf le goût du bonheur
Sauf le goût du bonheur de la vie
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Pouvons-nous être d’accord avec cette sentence d’Epictète ?
« Dieu a créé tous les hommes pour qu’ils soient heureux, ils ne sont malheureux que par leur faute » (Epictète. Nouveau manuel. L.1. XLVIII)
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« L’idée de durée n’est pas essentielle au bonheur, sans quoi on ne pourrait parler d’un bonheur bref, d’un instant de bonheur. Et en fait, le bonheur est-il jamais autre chose qu’un point d’orgue » (Dans le Lalande 2006. Article « Bonheur », M.
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« La seule relation de la conscience au bonheur, c’est la gratitude » écrit Theodor W. Adorno. Bien sûr, j’acquiesce, car je suis de ceux qui pensent que les moments de bonheur, je ne les vis pas comme quelque chose qui me serait du, et je suis conscient du cadeau d’un instant de bonheur. C’est l’antiphrase par excellence à cette formule qui me hérisse, « parce que je le vaut bien ». Remercier d’un moment de bonheur, remercier qui nous voudrons : un dieu, la providence, etc. c’est ce beau sentiment de gratitude. (Luis)
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« Selon une opinion très répandue, le bonheur appartient à ceux qui ont les moyens matériels de combler tous leurs désirs : la possession des biens matériels est souvent considérée comme une condition indispensable au bonheur… » (Article : Encyclopédie de la philosophie. La Pochothèque)
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« Être heureux, cela exige t-il d’être heureux toute sa vie, ou une partie de sa vie, ou un instant de sa vie ? Il y a bien sûr un sens à dire qu’un instant de bonheur suprême, comme l’affirmaient les stoïciens, ou même le souvenir de bonheur éprouvé à un moment de la vie, suffisent à rendre cette vie entièrement heureuse… ». (Article : Bonheur. Dans Dictionnaire d’éthique et de philosophie morale)
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« L’oubli est une vertu qui permet d’effacer les évènements. L’oubli va permettre de réinitialiser le processus de quête de bonheur » (Nietzsche)
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« L’homme a perdu toute possibilité d’accéder au bonheur depuis qu’il a adopté la position debout ; il du abandonner et faire abstraction de ses instincts, les refouler et du fait refouler sa sexualité primitive » (Freud)
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« Mes désirs m’infectent l’âme, ils sont un obstacle au bonheur ; comment distinguer le diable du bon dieu » (Huis clos. J.P. Sartre)
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« A faire le bien tu vas sublimer ton Être ; chiffonnier du Caire, d’où vient ton bonheur d’être ? Occidental, d’où vient ton mal être ? (Sœur Emmanuelle)
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« La fragilité du bonheur des hommes dans cette vie a été fortement affirmée par les religions. Celles-ci ont souvent flétri le bonheur « terrestre », bonheur instable, et lui ont opposé, le bonheur après la mort, la béatitude éternelle » (Article : Encyclopédie de la philosophie. Pochothèque)
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« On reconnaît le bonheur au bruit qu’il fait en partant » (Attribué à Jacques Prévert)
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« Y a-t-il quelque part un ruisseau d’eau pure ?
N’existe-t-il pas, cet amour qui dure ?
Le bonheur est-il bref comme un orage en ciel d’été ?
Celui qui sait tout ça est plus heureux que moi…. »
Pierre Perret
Fillette, le bonheur c’est toujours pour demain.
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« Manifester son bonheur est un devoir ; être ouvertement heureux donne aux autres la preuve que le bonheur est possible ». (Albert Jacquard)
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« Vous me dégoûtez tous avec ce bonheur ! Avec votre vie qu’il vous faut aimer, coûte que coûte. On dirait des chiens qui lèchent tout ce qu’ils trouvent. Et cette petite chance de tous les jours, si on n’est pas trop exigeants. Moi, je veux tout, tout de suite, que ce soit entier, ou alors, je refuse ! Je ne veux pas être modeste moi, et me contenter d’un petit morceau si j’ai été bien sage. Je veux être sûre de tout aujourd’hui et que cela soit aussi beau que quand j’étais petite, ou alors, mourir ! » ( Antigone (Jean Anouilh)
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Le bonheur est fugitif, sauf à fixer l’instant dans une éternité, la permanence du bonheur n’est que dans le souvenir. Les plus grands bonheurs, les plus durables, résident dans la relation intime. Cette idée de bonheur permanent a toujours guidé les hommes, chaque fois ils pensent avoir découvert un nouveau moyen d’accéder au bonheur durable ; lors de la Révolution St Just nous disait : « Le bonheur est une idée neuve en Europe », l’idée du bonheur était celle de la liberté des peuples, elle sera confiée à Napoléon qui va ensanglanter l’Europe… . Nous parvenons plus aisément à construire du bonheur privé que du bonheur collectif, nous savons par expérience que le bonheur collectif est toujours à construire, encore le mythe de Sisyphe…. (Luis)
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« …Le bonheur, sinon la béatitude, n’est pas au bout du chemin, mais dans la marche elle-même » (Epicure) Ce que reprendra le poète Machado : « Voyageur, il n’y a pas de chemin » (Caminante no hay camino…)
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« Avec une télécommande et une chasse d’eau, l’homme est un animal sédentaire qui vit heureux » (Bernard Pivot)
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Bonheur, et matérialisme.
« Le postulat est le suivant : ce qui rend les hommes heureux, c’est la possession des biens matériels. On pense qu’un homme qui possède deux chambres, deux lits, et deux pains doit être deux fois plus heureux qu’un homme qui n’a qu’une chambre, un lit et un pain. En un mot on pense que le bonheur est proportionnel au revenu. Quelques hommes, et pas toujours très sincèrement, combattent cette idée au nom de la religion et de la moralité ; mais ils sont heureux d’augmenter leurs revenus… ». [……. ] « Les hommes ont des besoins physiques, et ils ont des sentiments. Quand les besoins physiques ne sont pas satisfaits, ils prennent la première place ; mais une fois qu’ils sont satisfaits, des sentiments indépendants d’eux deviennent importants, s’il s’agit de savoir si un homme est heureux ou malheureux. Dans les communautés industrielles modernes, il y a beaucoup d’hommes, de femmes et d’enfants dont les simples besoins physiques ne sont pas entièrement satisfaits ; en ce qui les concerne je ne voit pas que la première condition du bonheur soit une augmentation de revenus ». (Essais sceptiques. Bertrand Russel.1928. § 6. P 112. Editions Rieder. 1943)
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« … Y entonces pensó que la vida era a veces tan hermosa, que no se parecia a la vida », « et alors, je pensais que la vie était parfois si belle, qu’elle ne ressemblait pas à la vie » (Arturo Perez Reverte. La Reina del sur). Que nous dit l’auteur de ce roman, avec cette phrase ? Que nous traversons des moments de la vie, où nous ne réalisions pas qu’ils sont, qu’ils resteront des moments de bonheur. (Luis)
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« Au banquet du bonheur bien peu sont conviés.
Tous n’y sont point assis également à l’aise.
Une voix qui d’en bas semble injuste et mauvaise,
Dit aux uns « Jouissez » et aux autres « enviez » !
Victor Hugo.
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« …J’ai beau tricher et fermer les yeux de toutes mes forces…, il y aura toujours un chien perdu qui m’empêchera d’être heureuse ». (Jean Anouilh. Antigone)
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« C’est un beau mot d’Agrippinus : » je ne ferai jamais obstacle à moi-même ». En effet, ce mot est de force et de sens, il n’y a rien de plus honteux que de faire face à soi-même. Cependant, c’est nous-mêmes qui mettons les obstacles à notre bonheur (Épictète. Nouveau manuel. L I. § 6)
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« Jamais l’humanité n’a disposé d’autant de moyens pour rendre les gens heureux, et pourtant il y a une nouvelle forme de misère. N’est-ce pas un paradoxe révoltant ? » *Henri Pena Ruiz)
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*« L’aspiration au bonheur implique le souvenir du bonheur » (St Augustin)
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« Peut-on mesurer le bonheur ». C’est ce qu’on imaginé certains hommes, certains pays, qui plutôt que de mesurer le « produit intérieur brut » PIB qui ne prend en compte que des données économiques, somme toute utilitaristes, on mesure « bonheur intérieur brut » BIB. C’est le cas du Bouthan qui lors de sa dernière mesure nationale est à 68% de BIB. (Luis)
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Le bonheur a marché côte à côte avec moi ;
Mais la fatalité ne connaît point de trêve ;
Le ver est dans le fruit, le réveil dans le rêve ;
Et le remords est dans l’amour : telle est la loi,
– Le bonheur a marche côte à côte avec moi.
(Verlaine. Never more)
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« – Vous ne savez pas le bonheur que c’est, vous, d’être aimée ? – Je connais moi le bonheur d’être libre. – Et cela vous tient-il chaud la nuit dans votre lit ? » (Amélie Nothomb. Mercure)
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Anecdote : « Un pêcheur est allongé près de sa barque. Un touriste s’approche et cherche à le convaincre qu’il serait préférable pour lui d’aller pêcher. « Pourquoi, » demande le pêcheur ? » Pour gagner plus d’argent » répond le touriste. Il s’empresse de lui démontrer chiffres à l’appui, combien ses sorties en mer pourraient faire de lui un homme riche à la tête d’une petite entreprise prospère avec des employés. « Et pourquoi faire ? demande à nouveau le pêcheur ? »-Eh bien, vous serez lors si riche que vous pourrez passer vos journées à ne rien faire allongé au soleil, lui dit le touriste.- N’est-ce pas justement ce que je suis en train de faire ? » Répond le pêcheur avant de replonger dans sa sieste.
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« La croissance qui est l’objectif de tous les pays industrialisés ne rend donc pas les gens heureux. Au contraire, ils paient le prix fort de cette croissance dans la mesure où ils en retirent bien peu de bonheur… » (Qui suis-je, et si je suis, combien ? Richard David Precht)
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« Que serait-ce douce madame, si vos misère étaient aussi nombreuses que vos bonnes fortunes ! Décidément se trop nourrir rend aussi malade que de mourir de faim. Le moyen d’être heureux est d’occuper une situation médiocre. Le superflu blanchit les cheveux, et le simple nécessaire garanti une vie plus longue » (Le marchand de Venise. Shakespeare. Acte I. Scène II)
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« Etre heureux, cela exige t–il d’être heureux toute sa vie, ou une partie de sa vie, ou un instant de sa vie ? Il y a bien sûr un sens à dire qu’un instant de bonheur suprême, comme l’affirmaient les stoïciens, ou même le souvenir d’un bonheur éprouvé à un moment de la vie, suffisent à rendre cette vie entièrement heureuse… (Dictionnaire d’éthique et de philosophie morale. PUF)
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Une chaîne de télévision américaine parlait dans un reportage de bonheur en entreprise. Le bonheur pour nombre d’habitants des pays occidentaux est lié aux moyens financiers. Le bonheur, disait le journaliste qui commentait est lié au « bien-être émotionnel qui commence à 66.000 $ par an ». Le reportage montait un jeune patron qui avait diminué son salaire par deux pour augmenter celui de ses employés, pour ces derniers c’était un des plus beaux moments de leur vie. (Luis)
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« Peut-on rendre un monde plus heureux sans taux de croissance important ? » (Nicolas Hulot. France Inter 7/9. 08 10. 15)
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« Cette vertu de l’idée du bonheur n’est pourtant pas si évidente. Pire : il se pourrait même que de vouloir le bonheur soit un véritable poison et le plus sûr moyen d’être, paradoxalement, profondément malheureux. Aussi, étrangement, recherchant le bonheur, nous nous l’interdirions. Nous serions alors nos propres démons, nous condamnant nous-mêmes par notre soif de bonheur à ne jamais l’éprouver […]
Ensuite cette soif du bonheur peut s’avérer toxique en tant qu’elle émane d’une sorte d’impératif aussi tyrannique qu’illusoire. En fait dans nos sociétés occidentales, plus que jamais nous vivons dans une perpétuelle injonction de bonheur. Être heureux, est une obsession omniprésente : il faut être heureux. Cette sommation repose, pourtant, sur un double présupposé : premièrement, celui que le bonheur existe, deuxièmement, que celui de son obtention dépend de notre volonté » (Marianne Chaillan. Où donc est les bonheur. Edit Equateur 2021)
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« J’ai peu vu de gens heureux » écrit Rousseau dans Les rêveries du promeneur solitaire « mais dans les yeux des autres, j’ai vu le contentement »
Il nous rappelle là, une fois de plus et en résumé, que le bonheur est fait d’instants fugaces, qu’il n’est pas un temps d’analyse en soi, qu’il n’est pas un état pérenne
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« John Stuart Mills dans « l’utilitarisme » nous demande d’imaginer que nous ayons la capacité de vivre trois vies ; celle d’un porc, celle d’un humain, et une troisième où nous pourrions comparer les deux premières. Et il affirme que celui qui aurait goûté les trois formes de vie, jugerait nécessairement que la meilleure d’entre elles, est celle de l’humain.
Ceux qui ne comprennent pas, confondent, le bonheur et la satisfaction. Or être heureux, ce n’est pas seulement être satisfait [….] »
« Croire » écrit J.S. Mills, « qu’en manifestant une telle préférence, on sacrifie quelque chose au bonheur, croire que l’être supérieur […] n’est pas plus heureux que l’être inférieur, c’est confondre les deux idées très différentes de bonheur et de satisfaction. Incontestablement, l’être dont les facultés de jouissance sont d’ordre inférieures, , a le plus grandes chances de les voir satisfaites ; tandis que l’être d’aspirations élevées sentira toujours que le bonheur qu’il peut viser, quel qu’il soit – le monde étant fait comme il est – est un bonheur imparfait. Mais il peut apprendre à supporter ce qu’il y a d’imperfections, mais ne les ignore que parce qu’il ne soupçonne aucunement le bien auxquelles ces imperfections sont attachées.
Il vaut mieux être un homme insatisfait, qu’un porc satisfait ; il vaut mieux être un Socrate insatisfait, qu’un imbécile satisfait » (Marianne Chaillan ? Où donc est le bonheur. Editions Equateur. 2021 »
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« Vous voyez à quel point Antigone incarne le désir absolu. Lorsqu’elle résume sa philosophie en disant qu’elle veut tout, tout de suite et que ce soit entier, comment ne pas penser à la définition de Kant, pour qui le bonheur réside dans « la satisfaction de toutes nos inclinations tant en extension, c’est à dire, en multiplicité, qu’en intensité, c’est-à-dire en degré, et en propension, c’est-à-dire en durée ». Au fond, Antigone veut le bonheur. Elle exige le bonheur fidèle à son concept, pas le mièvre succédané auquel se résout Créon. Elle demande le bonheur parfait, […] et non ces petites joies pauvres, imparfaites et relatives.
Antigone est l’exemple vivant de l’aspiration au bonheur. […]
Qui veut le bonheur- compte tenu de la nature de ce dernier, un absolu- paraît condamner à devenir, par son désir même, le plus malheureux des hommes »
(Marianne Chaillan. Où donc est le bonheur ? Equateurs. 2021)
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Lettres inédites de Madame la marquise Du Chastelet
à Monsieur le comte d’argental
REFLEXIONS SUR LE BONHEUR. (Extraits)
On croit communément qu’il est difficile d’être heureux, et l’on n’a que trop de raisons de le croire; mais il seroit plus aisé de le devenir, si chez les hommes les réflexions et le plan de conduite précédoient les actions. On est entraîné par les circonstances, et on se livre aux espérances qu’elles donnent, qui ne rendent jamais qu’à moitié ce qu’on attend.
Enfin, on n’appercoit bien les moyens d’être heureux, que lorsque l’âge et les entraves qu’on s’est données y mettent des obstacles. Prévenons ces réflexions qu’on fait trop tard. Ceux qui liront celles ci y trouveront ce que l’âge et les réflexions de leur vie leur fourniroient trop lentement. Empêchons, les de perdre une partie du temps précieux et court que nous avons à sentir et à penser, et de passer à calfater leurs vaisseaux le temps qu’ils doivent employer à se procurer les plaisirs qu’ils peuvent goûter dans leur navigation. Il faut pour être heureux, s’être défait des préjugés, être vertueux, se bien porter, avoir des goûts et des passions, être susceptible d’illusions, car nous devons la plupart de nos plai- sirs à illusion, et malheureux est celui qui la perd. Loin donc de chercher à la faire disparoître par le flambeau de la raison tâchez d’épaissir le vernis qu’elle met sur la plupart des objets il leur est encore plus nécessaire que ne le sont à nos corps les soins et la parure. Il faut commencer par se bien dire à soi-même, et par se bien convaincre que nous n’avons rien à faire en ce monde qu’à nous y procurer des sensations et des sentiments agréables. Les moralistes qui disent aux humains, réprimez vos passions et maîtrisez vos désirs, si vous voulez être heureux ne connoissent pas le chemin du bon- heur. …
je crois qu’une des choses qui contribue le plus au bonheur, c’est de se contenter de son état, et de chercher plutôt à le rendre heureux qu’à en changer. Mon but n’est pas d’écrire pour toutes sortes de conditions et pour toutes sortes de personnes tous les états ne sont pas
susceptibles de la même espèce de bonheur. Je n’écris que pour ce qu’on appelle gens du monde, c’est-à-dire, pour ceux qui ont une fortune toute faite, y plus ou moins brillante, plus ou moins opulente, mais enfin telle qu’ils peuvent rester dans leur état sans en rougir; et ce ne sont peut-être pas les plus aises à rendre heureux.
…..Une autre source de bonheur, c’est d’être exempt de préjugés; et il ne tient qu’à nous de nous en défaire. Nous avons tous la portion d’esprit nécessaire pour examiner les choses qu’on veut nous obliger de croire, pour savoir, par exemple, si deux et deux font quatre ou cinq; et, d’ailleurs, dans ce siècle on ne manque pas de secours pour s’instruire je sais qu’il y a d’autres préjugés que ceux de la superstition et je crois qu’ils sont très-bons à secouer, quoiqu’il n’y en ait aucun qui influe autant sur notre bonheur et notre malheur que ceux de la superstition.
…. Voilà les grandes machines du bonheur, si je puis m’exprimer ainsi mais il y a encore bien des adresses de détail qui qui peuvent contribuer à notre bonheur. La première de toutes est d’être bien décidé à ce qu’on veut être et à ce qu’on veut faire, et c’est ce qui manque à pres- que tous les hommes. C’est pourtant la condition sans laquelle il n’y a point de bonheur; sans elle on nage perpétuellement dans une mer d’incertitudes; on détruit le matin ce qu’on, a fait le soir; on passe la vie à faire des sottises à les réparer,- à s’en repentir. Ce sentiment de repentir est un des plus pénibles et des plus désagréables que notre âme puisse éprouver. Un des grands secrets est de savoir s’en garantir……
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« Tout bonheur est négatif, sans rien de positif ; nulle satisfaction, nul contentement, par suite, ne peut être de durée, ; au fond ils ne sont que la cessation d’une douleur ou d’une privation, et, pour remplacer ces dernières, ce qui viendra sera infailliblement une peine nouvelle, ou bien quelque langueur, une attente sans objet, l’ennui {….] Ainsi, on le voit assez par tous ces éclaircissements, nulle satisfaction possible ne peut durer il n’est point de bonheur positif » (Arthur Schopenhauer. La monde comme volonté et comme représentation)
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La cueillette du poète
« Il est où le bonheur, il est où ? »
* Le bonheur … La rencontre _ Le Lien _ Le partage _ Avec L’Autre _ La quête, Accomplie, Vécue, de pleine satisfaction, La réalisation, ensemble, d’un but, humain, et, d’un projet, commun, Vécu, une idée, de L’imagination, un idéal, Le réel, une « utopie, non L’irréalisable _ mais … L’irréalisé », Théodore Monod, Aimer … et être Aimé, en réciprocité, La joie, du moment présent, réalisé(e), d’une présence _ ma foi, basique _ cosmique _ L’Art de Vivre _ heureux, une Aptitude, un état d’Âme, état d’esprit, et, du contentement _ durable _ de L’esprit, Au niveau de Rousseau, À L’être Aimant, Edgar Morin _ « La Voie » _ saute-ruisseau, « Heureux ! », Fernand Reynaud, La joie !, Le bonheur, À son heure, bon heur, À La bonne heure ! Être, heureux, exister, Vivre, heureux, et, L’Acter, Le bonheur, « Car Le plus Lourd fardeau, c’est d’exister, sans Vivre », Victor Hugo, Alter Hugo, se Livre, « [ La forme _ du bonheur _ c’est le fond _ du bonheur _ qui monte À La surface ] », délivre un Vague-À-L’Âme, et nous monte À La face,
* « Le bonheur, une idée neuve en Europe », Saint-Just, c’était Vrai, c’était Juste, bonne chance ! _ de bon Augure _ Le bon heur, de La Raison, Le Souverain Bien, Le bonheur, « cultiver son jardin », Candide_Voltaire_cultiver sa terre, « tout Le reste n’est que « Litre – et – rature » », Antoine Blondin, « Comme Le bonheur est proche, comme Le bonheur est Lointain », Alain Tanner, La Salamandre, « il faut imaginer Sisyphe heureux », j’y pense, Camus, un proche, et, Vers La Vérité, un chemin, qu’il faut prendre, Le bonheur est dans Le pré – destiné, ou pas, Le bonheur est dans La démarche, Au bout des pas, besoin, désir, En – vie … C’est ici Le Chemin, Maintenant et ici, du bonheur, Le Chemin, « du plus Au mieux », et, « de L’Avoir À L’Être », Edgar Morin, « La Vérité, La Vie », bien Vivre Le bien-être, être _ nature _ L’ouverture, C’est La philosophie de notre, humain, défi, ici, entre nos mains, comme – un, humain, chemin, mais non, mais non … mais – si !
* « Heureux celui qui sait qu’Au cœur de tous Les Langages, s’élève, L’indicible », Rilke ; un – dicible , L’engage, « il ne faut pas de tout pour faire un monde, il faut du bonheur et rien d’Autre », Éluard, Le bonheur est un Art, de Vivre, bien-être, Au monde, une démarche, une utopie, À La bonne heure ! Éthique du bonheur, Plénitude _ bonheur, Aspiration, éphémère _ satisfaction, de nos inclinations, notre imagination, naïveté fondamentale _ L’intuition, sujet / objet _ Adéquation, de réflexion, À cause / effet _ rétribution, d’une Attention, À-traction … À-tension, bonheur, À-préhension … com-préhension, « il n’est pas de plus grand bonheur, [ pour celui qui osa ], que de comprendre, et, de penser », Spinoza, À penser, Le bonheur, re-penser, Le bonheur, en souffrance, et, jusque dans L’ennui, Le bonheur, en satiété, félicité, insatiable, imprévisible, et, insaisissable _ bonheur … /* Au spectacle du malheur d’Autrui … Le bonheur, comme-un devoir … se rendre digne du bonheur, dans L’histoire, d’une Vie, sagesse _ du bonheur, et, désespérément, espéré, Le bonheur, dans Le bonheur d’Autrui, comme de soi, bonheur, À conquérir, bonheur, qui se désire, bonheur, qui est dans Le plaisir, dans La joie, qui L’inspire, Le bonheur serait-il dans L’Authenticité ? À La bonne heure ! _ Liberté – Égalité – Fraternité – Sororité – et – Dignité, et, Solidarité, dans L’humaine Cité … [ Le temps ne sait pas L’heur … L’heur … ne dit pas Le temps ] », Jacques Prévert, hors temps, Souffle L’Esprit, Au Vent en emporte Le temps … comme disent Les musulmans … Allah … bonne heure !
* « Une hirondelle ne fait pas Le printemps, ni un seul jour Le bonheur », Aristote, Le bonheur, un brin – temps … « J’Ai reconnu mon bonheur Au bruit qu’il fit en partant », Jacques Prévert, une certaine idée du bonheur … Le temps Vient, du bonheur, par surcroît, en son temps … « Le bonheur est une récompense _ qui Vient, À ceux qui ne L’ont pas cherchée », Alain-proviste, Michel Bouquet Vivait Le bonheur dans Le Rien, sur Les planches _ c’est une piste _ de L’Artiste, et, sous L’AiLe, éternelLe _ de Jean CardonneL, Aux radicales Ailes _ L’Heureuse Nouvelle, bonheur, Aux pieds d’Art-Gilles, Parole d’ÉvanGilles,
bonheur Aimé, Aimant, merci pour ce moment
Cas-fée-Philo’s, À L’ Entrepot’s, 23 Avril 2022, animateur Guy Pannetier.
En Floréal, serviteur, Avocat, Gilles Roca