Conformisme
Le Grand Robert de la langue française : Fait de se conformer aux normes, aux usages, aux coutumes. Attitude passive de celui qui se conforme aux idées aux usages de son milieu
Historiquement : Personne qui professe la religion de l’Église anglicane.
Trésor de la Langue Française : Attitude passive de celui ou celle qui règle ses idées, son comportement, sur ceux des personnes de son milieu.
Synonyme : Académisme. Conformité. Conservatisme. Orthodoxie. Traditionaliste. Suivisme.
Contraires : Anticonformiste. Dissident. Cynisme. Hérétique. Indépendance. Original. Réfractaire. Voltairien.
Par analogie : Adhésion. Alignement. Amor fati. Beni oui oui. Bobo. Convenance. Copier. Coutume. Désirabilité sociale. Différence. Doxa. Éponge. Exentricité. Hérésie. Influence. Ligne. Majorité. Marginalité. Moeurs. Parangon. Passivité. Procuste. Règle. Singer. Singularité. Stoïcisme. Suiviste. Syndrome Dodo. Uniformisation. Usage.
Expressions : Faire comme tout le monde. Moutons de panurge.
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« Quand la sainte famille Machin croise sur son chemin deux de ces malappris, elle leur décoche en passant des regards venimeux ». (Les bancs publics. Brassens)
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« Non les gens n’aiment pas que l’on suive une autre route qu’eux » (Brassens)
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Il faut que chacun se soumette aux moeurs et aux lois établies, non parce qu’elles sont justes, dit Montaigne, mais parce qu’elles existent déjà. Il se situe comme ce qu’on pourrait appeler un « conformiste », et c’est surtout en ce qui concerne la religion qu’il sera le moins ouvert. Il s’en prend vivement à la réforme protestante, « Nous sommes chrétiens » dit-il « au même titre que nous sommes Périgourdins ou Allemands » (Luis)
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Ce n’est pas à ceux qui pensent différemment qu’il faut demander d’expliquer pourquoi ils croient si fermement ce qu’ils croient. C’est à ceux qui pensent comme tout le monde qu’il faut demander d’où ils tirent leur conviction. (Luis)
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Vouloir s’habiller, se comporter, penser, comme on s’habille aujourd’hui, qu’on se comporte et qu’on pense, relève pour les psychologues de la « désirabilité sociale » ou : une tendance à juger ses propres façons de penser et de se comporter à la lumière de leur convergence avec les normes sociales réelles ou supposées. La désirabilité sociale fait partie entre autre, des « attitudes de réponse » qui sont susceptibles de fausser le résultat des mesures d’attitude. ».
Procuste sévit le long de la route qui va d’Athènes à Eleusis d’où il offre l’hospitalité aux voyageurs qu’il capture pour les torturer ainsi : il les attache sur un lit, où ils doivent tenir exactement ; s’ils sont trop grands, il coupe les membres qui dépassent ; s’ils sont trop petits, il les étire jusqu’à ce qu’ils atteignent la taille requise (d’où son surnom). Procuste est tué par Thésée qui lui fait subir le même sort. (Dictionnaire de la psychologie, Werner D. Frölich/ : Désirabilité sociale)
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Procuste est devenu le symbole du conformisme et de l’uniformisation. On parle couramment de « lit de Procuste » pour désigner toute tentative de réduire les hommes à un seul modèle, une seule façon de penser ou d’agir, et de « Procuste » pour leur auteur. (Luis)
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« A partir des années 1980, ces aspirations individuelles intégrées paisiblement par un ordre collectif flexible et d’autant plus incontournable donnent naissance à un nouveau type social, le « bobo », contraction d’un oxymore, « bourgeois/bohême ». Ce descendant spirituel du soixante-huitard poursuit jusqu’au bout l’évolution de ce dernier vers l’adaptation à la société telle qu’elle est cependant sans renier explicitement ses idéaux, ni estimer le moins du monde qu’il les a trahis et qu’il aurait dû et pu vivre autrement. Il illustre à lui seul la ruse de la raison moderne : le bobo se définit par ses tendances bohêmes, son goût de la liberté et son discours contestataire, alors que vu de l’extérieur, il est parfaitement adapté à un modèle social qui repose sur lui et ses semblables, et surtout qu’il ne perçoit même plus la contradiction… » (Le roseau pensant. Thierry Wanegffelen. Page 203)
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Non conformisme Spinoza recommande de : « …se conformer aux mœurs de la cité qui ne s’opposent pas à votre but » (Traité de la réforme de l’entendement)
Et nous voyons là, déjà le conformisme qui sera souvent le lot des sociétés. Page 146 : « Il est certain » dit l’auteur « que, dans la salle même où il parle, comme il a pu s’en rendre compte à plusieurs reprises, la majorité des présents préférerait au fond que les choses ne changent pas, qu’elles restent comme toujours, qu’une partie de l’humanité continue à dominer et à exploiter l’autre partie (la plus nombreuse), en vertu d’un ordre ancien, d’un ordre acquis, dont on peut dire en tout cas qu’il est naturel, sinon divin. Pourquoi soudainement tout bouleverser ».
Bobo : « Le bobo, comme son nom l’indique, celui-ci n’est pas né de rien, mais du croisement entre l’aspiration bourgeoise à la vie confortable et à l’abandon bohême des exigences du devoir pour les élans du désir, de la durée par l’intensité, des tenues et des postures rigides, enfin, une déconstruction ostentatoire.
Le bobo veut jouer sur deux tableaux ; être pleinement adulte et prolonger son adolescence à n’en plus finir. C’est l’hybride de notre génération… (L’identité malheureuse. Alain Finkielkraut. P, 13/14)
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Conforme ? Vous avez dis conforme ?
Qu’on forme des réformes ou des contre-réformes
Je m’informe, je me déforme et je forme
Des projets sans formes qui toujours me glissent entre les doigts
Mais j’ai beau faire et j’ai beau dire
Tout à toujours été, déjà dit, déjà produit
Le conformisme est mouvant comme la forme insaisissable de la contestation
L’opposant d’hier est le conforme de demain
Et nous n’en finissons pas de former les cons
Doutons, doutons toujours, il en restera bien quelque chose
Entre la forme et la réforme j’espère et je cherche ma conscience
Elle chuchote à mon oreille
Est-ce bien elle qui me parle ? Où l’écheveaux entremêlé des consciences partagées ?
Doute… toujours douter… de tout
Conforme ?
Florence Desvergnes
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Le conformisme c’est aussi perdre toute aptitude à porter un jugement, voire un jugement critique. Si une population, une société s’endort, elle se dégénère, c’est ce qu’on appelle, le syndrome dodo. Qui s’endort ou qui tel l’oiseau du même nom est appelé à disparaître. (Luis)
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« Il est bien singulier qu’avec de l’esprit, du goût, de la finesse…, de la raison, cette fille n’ait presque que des idées d’emprunt, qu’elle perpétuellement l’echo de la bêtise qui l’environne […..] c’est comme une éponge » (Rousseau. Lettre à Sophie Volland. 8 août 1765)
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Il y a conformisme lorsqu’il y a modification du comportement, des opinions, ou des perceptions résultant de la présence réelle ou imaginée d’une personne ou d’un groupe de personnes. Ces influences sont très souvent subtiles et non intentionnelles – ce sont presque des réflexes, comme par exemple, bailler en voyant les autres bailler, rire en entendant les autres rires. Des émissions dites comiques, mettent des rires avant la fin d’un gag, ou d’une blague (Luis)
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(Proverbe) « Être dans le vent, c’est le destin d’une feuille morte »
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Chaque société établi des normes, sortir de la norme peut avoir des conséquences négatives, et je ne veux pas de faire remarquer, je ne veux pas être rejeté de la société.
De plus si la où les personnes que je prends en référence pour agir occupent des positions importantes, s’ils sont personne de réputation, je serai alors enclin a à suivre leur façon d’agir.
La publicité est un des plus grands vecteurs du conformisme ; tout le monde fait comme ça. Acheter telle voiture, acheter telle montre, va confirmer pour vous pour les autres que vous avez « réussi » Comment se socialiser sans être « comme les autres » La manière d’agir tous pareil, est le lien sécurisant d’une société, le déviant met la structure de la société en danger. (Luis)
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L’esprit du temps « Tous ceux qui vivent à une même époque s’influence les uns les autres, de diverses manières et sans en avoir habituellement conscience. On copie, on s’imite, on se singe, même, on se conforme aux attitudes qui prévalent, parfois sur le mode de la contestation. En tous les domaines – en peinture, en littérature, en philosophie, en médecine, comme dans le vêtement, l’allure, la chevelure » (Amin Maalouf. Le naufrage des civilisations)