Déterminisme
1888. Coll. privée.
Le Grand Robert de la langue française : Ordre des faits suivant lesquels les conditions d’existence d’un phénomène sont déterminées fixées absolument de telle façon que les conditions étant posées, le phénomène ne peut pas ne pas se produire.
Psych. Terme suivant lequel l’homme est déterminé par un certain nombre de relations causales
Vocabulaire technique et critique de la philosophie, Lalande : Improprement fatalisme : doctrine suivant laquelle certains événements sont fixés par avance par une puissance extérieure et supérieure à la volonté, en sorte que quoi qu’on fasse, il se produira infailliblement. …
Doctrine philosophique suivant laquelle tous les événements d l’univers, et en particulier les actions humaines, sont liées d’une façon telle que les choses étant ce qu’elles sont à un moment quelconque du temps, il n’y ai pour chacun des moments antérieurs ou ultérieurs, qu’un état et un seul qui soit compatible avec les premier.
Encyclopédie de la philosophie Pochothèque): Terme qui qualifie en science et en philosophie toute doctrine affirmant la connexion nécessaire de tous les phénomènes selon le principe de causalité.
Dictionnaire philosophique d’André Comte-Sponville : Doctrine selon laquelle tout est déterminé, c’est-à-dire soumis à des conditions nécessaires et suffisantes, qui sont elles-mêmes déterminées.
Synonymes: Fatalisme.
Contraires : Atomisme. Choisir. Contingence. Epigénèse. Evolutionnisme. Hasard. Indéterminisme. Libre arbitre.
Par analogie : Alea. Amor fati. A priori. Avenir. Causalité. Causes et effets. Destin. Doctrine. Fatalement. Fatalité. Incidence. Libre vouloir. Nature. Nécessité. Ordre. Phénomène. Prédisposition. Présuposé. Prévisble. Roue de la fortune. Stoïcisme.
Expressions: C’était écrit, Mektoub. Condition nécéssaire et suffisante.
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« Les hommes se trompent en ce qu’ils pensent être libres, et cette opinion consiste en cela seul qu’ils sont conscients de leurs actions, et ignorants des causes par lesquelles ils sont déterminés » (Spinoza. L’Éthique. L II)
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Chez les Grecs et les latins, ce sont les Epicuriens qui apportent une autre approche quant au déterminisme, le niant en quelque sorte avec la théorie atomique, et le clinamen (ou, la possible déviation des atomes), créant des situation aléatoires imprévues, ce qui va faire croître une branche de plus au buisson de l’Histoire. Ce qui invalide la formule des « mêmes causes produisant (toujours) les mêmes effets », il n’ y a pas de système absolu. Le « meilleur des mondes possibles » est toujours en évolution, donc, non déterminé (Luis)
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L’Empereur stoïcien Marc Aurèle est un adepte du déterminisme : » Le destin est à l’origine de toute chose, quoiqu’il arrive, cela était préparé pour toi depuis l’éternité, et l’entrelacement des causes a depuis toujours tissé ensemble ta substance et la encontre de cet évènement »
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Quand je suis né, je n’avais aucun plan de carrière (Luis)
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Michel Onfray – « On ne naît pas ce qu’on est, on le devient » (l’existence précède l’essence)
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Dans une rencontre avec Michel Onfray, Nicolas Sarkozy défend le déterminisme : « J’inclinerais pour ma part à penser qu’on naît pédophile, et c’est d’ailleurs un problème que nous ne sachions soigner cette pathologie. Il y 1200 à 1300 jeunes qui se suicident chaque année, ce n’est pas parce que leurs parents s’en sont mal occupés ! Mais parce que génétiquement, ils avaient une fragilité, une douleur préalable. Prenez les fumeurs, certains développent un cancer, d’autres pas. Les premiers ont une faiblesse pathologique héréditaire. Les circonstances ne sont pas tout, la part de l’inné est immense »
Certaines théories scientistes nous disent : que nos gènes sont les véritables maîtres, habitants de ce monde. Par notre faculté de procréation, Femmes et Hommes, nous ne sommes que leurs véhicules spatiaux, dont ils se servent pour aller de génération en génération, ils restent, le vivant intemporel ! (Luis)
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« Une cause très petite, qui nous échappe, détermine un effet considérable que nous ne pouvons pas ne pas voir, et alors nous disons que cet effet est dû au hasard… Mais, lors même que les lois naturelles n’auraient plus de secret pour nous, nous ne pourrons connaître la situation initiale qu’approximativement. Si cela nous permet de prévoir la situation ultérieure avec la même approximation, c’est tout ce qu’il nous faut, nous dirons que le phénomène a été prévu, qu’il est régi par des lois ; mais il n’en est pas toujours ainsi, il peut arriver que de petites différences dans les conditions initiales en engendrent de très grandes dans les phénomènes finaux… » Comme exemple de cette sensibilité aux conditions initiales, Henri Poincaré cite la trajectoire des cyclones (presque « l’effet papillon »)
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En biologie, l’organe, la cellule ,vont se développer suivant un programme déterminé, et seront très exactement ce à quoi ils étaient destinés, ou, ils se développent de telle ou telle manière, passant outre un programme, et cela en fonction d’interactions avec leur environnement, c’est ce que l’on nomme l’épigenèse. Cet exemple défiant, reniant, le déterminisme, peut être transposé de différentes manières. L’individu peut échapper à ses programmateurs. L’environnement prend le pas sur une forme de programme, qui peut être éducation familiale, un milieu social, ou autre. (Luis)
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« …courir dans le sens de la chute est un penchant très humain » (Extrait de 2084. Boualem Salam. Gallimard 2015)