Diable

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Saint Augustin et le diable. Michael Pacher.1435. Alte Pinakothek. Munich

Le Grand Robert de la langue française : Démon, personnage représentant le mal dans la tradition populaire chrétienne. Le prince des démons. Personne méchante, dangereuse.

Encyclopédie de la philosophie. Pochothèque : Terme d’origine biblique désignant celui qui s’oppose à quelqu’un pour le détourner de quelque chose, c’est-à-dire « l’adversaire », l’adversaire par  excellence, satan. (Voir article)

Synonyme : Asmodée. Astaroth. Baphomet. Belzébuth. Démon. Esprit du mal. La Bête. L’anthéchrist. Le malin. Lucifer.  Méphistophélès. Satan.

Contraires : Ange. Dieu.

Par analogie : Bacchanales. Enfer. Damnation. Démoniaque. Désenvoûtement. Diablerie. Diablesse. Diabolique. Envoûtement. Exorcisme. Grimoire. Magie noire. Maléfice. Messes noires.  Petit diable. Pied fourchu. Satanique. Sorcière. Pied fourchu. Sabbat. Satanique. Serpent. Sorcellerie.

Expressions : Allez au diable. Avoir le diable au corps. Au diable ! Au diable vauvert. Crier comme un diable. Diable!. La beauté du diable. Les cornes du diable. L’ange des ténèbres. Le prince des ténèbres. Se démener comme un diable dans un bénitier. Se faire l’avocat du diable. Signer un pacte avec le diable. Tenter le diable. Tirer le diable par la queue. Un pauvre diable. Un rire démoniaque. Une danse endiablée. Vendre son âme au diable. « Vete al cuerno » (Vas-t’en au cornu/ Vas t’en au diable)

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« -Allez au diable !J’ai déjà fait la moitié du chemin » (Réplique de Lee Marwin dans le film, Les professionnels. Western)

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« Quand Dieu s’est fait homme,

le diable se fit femme.

Victor Hugo.

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Proverbe : « On ne déjeune pas avec le diable, même avec une très longue cuillère »

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« Tras la cruz el diablo » (Derrière la croix, le diable)

(Cervantès)

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« La nuit tombe, au crépuscule il fait avoir bonne vue pour distinguer le Bon Dieu, du Diable »  (Jean-Paul Sartre. Théâtre. Le diable et le bon dieu)

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« Théologiquement parlant – qu’on écoute bien, car je parle rarement en théologien -, c’est Dieu lui-même, qui sous l’apparence du serpent, s’est reposé à la fin de sa tâche sous l’arbre de la connaissance : il se reposait d’être Dieu…Tout ce qu’il avait fait était trop beau…Le diable n’est que le loisir de Dieu au septième jour » (Nietzsche. Ecce homo)

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 « Cuando el diablo se disfraze

se viste de abogado.

(Quand le diable se déguise

Il s’habille en avocat)

Refràn español.

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« L’homme voue sa vie entière au diable, mais il dédie ses dernières heures à Dieu » (Ramón de Campeador. 1877-1893)

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Dans la tragédie, le roman, le thème de vendre son âme au diable, de pactiser avec le diable, est un thème récurrent.  Ce sera par exemple, le Faust de Goethe, où, un homme pactise avec le diable.  Balzac va reprendre sous une autre forme ce pacte diabolique avec son roman, « La peau de chagrin », où, un jeune provincial ambitieux, veut choisir des plaisir de la vie dans l’univers des riches de Paris ; Il achètera cette peau magique, et à chaque évènement de son souhait, il perdra quelques années ; en venant ainsi très proche de sa fin en peu de temps.

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« –     Mais enfin qu’est-ce que vous me voulez ? Je vous dois quelque chose,

  • Oh ! voilà un drôle de langage de débiteur à créancier !
  • Je vous dois quelque chose moi ?
  • Un rien ! votre âme ! tout simplement. Aussi je suis venu faire connaissance avec elle, comme un propriétaire qui vient voir la moisson sur pied.
  • Mais alors, vous seriez… ?
  • Oui, le diable.. »  (Répliques/film, La main du diable. Maurice Tourneur. 1943)

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« Le diable cherche toujours à imiter Dieu pour se moquer de lui » (Réplique/Film, Le jour de la bête. Alex de la Iglesias. 1997)

Pacte avec le diable : « Mon seigneur et maître Satan, je te reconnais comme mon dieu, je promets de te servir tant que je vivrais, et dès maintenant renonce à jésus Christ. Je te promets ….., chaque jour de faire tout le mal qui est en mon pouvoir, et d’attirer vers le plus grand nombre d’âmes »   (Réplique/Film, Le jour de la bête. Alex de la Iglesias. 1997)

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La vie immense ouvrait ses difformes rameaux :
Je contemplais les fers, les voluptés, les maux,
 La mort, les avatars et les métempsychoses,
et dans l’obscur taillis des êtres et des choses,
Je le regardais rôder, voir, riant, l’œil en feu,
 Satan le braconnier de la forêt de Dieu
(Victor Hugo. La légende des siècles)

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