Dogmatisme

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Joseph Staline.

Le Grand Robert de la langue française : (Dogmatique) Qui a des opinions formant dogmes, qui exprime ses opinions d’une manière péremptoire

Vocabulaire technique et critique de la philosophie, Lalande :

Tournure d’esprit qui consiste a affirmer ses doctrines avec autorité, et sans admettre qu’elles puisse avoir quelque chose d’imparfait.

Encyclopédie de la philosophie Pochothèque : Terme du langage ecclésiastique utilisé pour indiquer un principe certain et une vérité irréfutable (du gr. Dogma, « doctrine communément acceptée)

Dictionnaire philosophique d’André Comte-Sponville : (Dogme) Une vérité qu’on s’impose, ou qu’on prétend imposer aux autres. Se distingue en cela de l’évidence (qui s’impose d’elle-même) et de l’esprit critique (qui suppose le doute). Double aveu de fragilité, ou plutôt, double dénégation. Tout dogme est bête, et rend bête.

(Dogmatisme)  Au sens courant…une incapacité à douter à ce qu’on croit. C’est aimer la certitude plus que la vérité, au point d’en tenir pour certain tout ce qu’on juge pour vrai.

Dictionnaire de la psychologie, Pochothèque : Terme désignant une certitude explicable.., par le caractère « fermé » du système d’opinions, d’attitudes et de convictions. Cette fermeture va de pair avec l’incapacité d’un individu à différencier la diversité des caractéristiques d’une situation ou d’une personne. Toujours selon Rokeach, un changement d’attitude n’est possible que si l’ensemble du système d’opinions reçoit un choc suffisant. Sous le nom de dogmatisme, on désigne très généralement la composante cognitive des préjugés.

Synonymes : Absolu. Affirmatif.  Borné. Catégorique. Doctrinaire. Péremptoire. Sectaire. Tranchant. 

Contraires : Critique. Compréhensif. Éclectique. Hérétique. Hésitant. Libéral. Libre exament. Modeste. Prudent. Sceptique. Tolérant.

Par analogie : Absolutisme. Analyse. A priori. Argument d’autorité. Certitude. Croyance. Ecole. Endoctriner. Fanatisme. Intolérance. Méthode. Opinion. Position. Préjugés. Principe. Religion. Sagesse. Science. Syncrétisme. Système. Vérité.

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Si  dans le dictionnaire je regarde Doctrinaire je trouve comme synonyme Dogmatique.
Si dans le dictionnaire je regarde  dogmatique je trouve comme synonyme Doctrinaire.
Comme toujours, c’est surtout l’usage, les usages (pas toujours à bon escient), qui fixeront les règles, nos grammairiens n’étant il faut l’espérer ni dogmatiques ni doctrinaires.
Avant que ces deux expressions n’en viennent à être très souvent interchangeables, nous trouvons chez les étymologistes et écrivains du XI ème au XXème siècle, l’usage et les acceptions suivantes : Dogme : Du grec Dogma (opinion), et du grec Dokein (Croire). Pour Bossuet, la Bruyère, Montaigne, le dogme est la vérité révélée, l’acte de foi, l’opinion donnée comme certitude, vérité irréfutable.
Nous rencontrons des expressions comme : dogme  du Léninisme, dogme du Libéralisme, et dogmes religieux.
Nous rencontrons des expressions comme : « Le doctrinaire prétend tout subordonner à son opinion ». «  Ses déclarations étaient sentencieuses ».

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« …Toutes nos idées proviennent d’expériences, et il est absurde d’affirmer que l’esprit possède une idée avant que celle-ci ne soit effectivement présente à l’esprit… Les hommes considèrent que les croyances qu’ils ont reçues avec leur éducation primaire, sont innées ou naturelles, car ils les ont assimilées, sans aucune conscience de la façon dont elles ont pénétré progressivement dans leur âme. Cette illusion spontanée engendre la certitude dogmatique qu’il puisse avoir des croyances qui se certifient d’elles-mêmes sans qu’un examen rationnel soit nécessaire, il est également à l’origine de tout fanatisme et de toute intolérance ». (John Locke 1632/1704)

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« On ne peut trop répéter que tous les dogmes sont différents, et que la morale est la même chez tous les hommes qui font usage de leur raison » (Voltaire)

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« Tant que l’humanité existera la dispute entre le dogme et le libre examen, entre la religion et la philosophie, dans une lutte acharnée où – je le crains – le triomphe ne sera pas celui de la pensée, parce que la raison déplait aux masses…. » (Lettre à M. Renan. Jamal Al Dîn afgani)

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 « Le dogmatisme est un oreiller pour s’endormir et, et la fin de toute animation, laquelle est justement le bienfait de la philosophie ». (Kant)

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« Le dogmatisme, qu’il soit théorique ou quotidien, se caractérise donc par sa prétention à éliminer a dimension réelle (infinie) de la situation et à l’expliquer entièrement) partir des paramètres de sa consistance interne. C’est en sens qu’il se caractérise par un appétit de pouvoir, un désir de légiférer sur l’infinité du réel. Le dogmatisme, tout comme le nihilisme, a pour caractéristique de penser qu’il n’existe rien en dehors de l‘idée ou du récit. Le dogmatisme et le nihilsme sont la défense du simulacre »  (Miguel Bennasayag et Dardo Scavino. Pour une nouvelle radicalité, puissance et pouvoir en politique)

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« Par religion, j’entends un ensemble de croyances tenues pour des dogmes, croyances qui dominent la conduite de la vie, qui dépassent l’expérience et sont contraires à elle, et qui sont inculquées par des méthodes émotives ou autoritaires, et non intellectuelles…, Ceux qui acceptent le bolchevisme deviennent  imperméables à l’expérience scientifique, et commettent un suicide intellectuel.., Il en résulte que des gens dont la politique est supposée être la conséquence de leur métaphysique deviennent absolus et incapables d’admettre qu’une théorie générale de l’histoire ne peut être vraie tout au plus que dans les grandes lignes. Le caractère dogmatique du communisme marxiste provient de la base philosophique supposée de la doctrine ; elle a la certitude figée de la théologie catholique, et non la fluidité mouvante et l’aspect sceptique de la science moderne ». (Bertrand Russel. Pratique et théorie du Bolchevisme. 1920).

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