Egalité
Le Grand Robert de la langue française : Le fait pour les humains d’être égaux devant la loi, de jouir des mêmes droits.
Dictionnaire philosophique d’André Comte-Sponville : Deux êtres sont égaux quand ils sont de la même grandeur, ou possèdent la même quantité de quelque chose. La notion n’a donc de sens que relatif : elle suppose une grandeur de référence. …
Les hommes sont-ils égaux ? Tout dépend de quoi on parle : question de fait ou question de droit en fait, c’est bien sûr l’inégalité qui est la règle : les hommes ne sont ni aussi forts, ni aussi intelligents, ni aussi généreux les uns que les autres. Ces différences parfois s‘équilibrent ou se compensent : tel sera plus fort que tel autre qui sera plus intelligent ou moins égoïste.. Mais il arrive aussi, et peut-être plus souvent, qu’elles s’ajoutent : certains semblent avoir toutes les chances, tous les talents, toutes les vertus, quand d’autres n’ont que des faiblesses, que des tares ou du malheur… En fait donc, il n’ y a pas de doute. les êtres humains à les considérer comme individus, sont manifestement, inégaux.
Synonymes : Concordance. Égalité civile. Equanimité. Équivalence.
Contraires : Disparité. Inégalité. Infériorité. Supériorité.
Par analogie : Altruisme. Autrui. Apartheid. Aptitudes. Acquis. Assujettissement. Balance. Capacités. Chance. Citoyen. Chimère. Comparable. Condition. Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen. Dépendance. Différence. Discrimination. Domination. Dons. Droits. Egalitarisme. Egalité des sexes. Équilibre. Équité. Esclavage. Exclusion. Fortune. Hasard. Hiérarchie. Idéal. Inégalités Homme Femme. Inégalités salariales. Inégalités sociales. Inné. Liberté. Lit de procuste. Marie de Gournay. Mérite. Méritocratie. Moitié. Obéissance. Opportunité. Pareil. Parité. Partage. Pauvreté. épartition. Réussir. Richesse. Ségrégation. Soumission. Standardisation. Statut social. Supérioritél. Traitement égal. Uniformatisation. Utopie. Valeur.
Expressions: A égalité de chances. Se tailler la part du lion. Tous les homme naissent égaux…
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« Il est faux de dire que l’égalité soit une loi de la nature. La nature n’a rien fait d’égal ; la loi souveraine est la subordination et la dépendance » (Vauvenargues. Maximes, 227)
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« Dans l’état de nature, les hommes naissent bien dans l’égalité ; mais ils ne sauraient y rester. La société le leur fait perdre, et ils ne redeviennent égaux que par les lois » (Montesquieu. L’esprit des lois)
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L’école des femmes.
« Le mariage Agnès, n’est pas un badinage.
A d’austères devoirs, le rang de femme engage.
Et vous n’y montez point à ce que je prétends,
pour être libertine et prendre du bon temps.
Votre sexe n’est là que pour la dépendance :
du côté de la barbe est la toute puissance.
Bien qu’on soit deux moitiés dans cette société,
Ces moitiés pourtant n’ont point d’égalité.
L’une est moitié suprême, l’autre est subalterne.
L’une en tout est soumise à l’autre qui gouverne.
Et, du profond respect où la femme doit être
Pour son mari, son chef, son seigneur et son maître.
Lorsqu’il jette sur elle, un regard sérieux,
Son devoir aussitôt est de baisser les yeux !
Molière.
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« L’égalité naturelle ou morale est donc fondée sur la constitution de la nature humaine commune à tous les hommes, qui naissent, croissent, subsistent et meurent de la même manière […..] Cependant qu’on me fasse pas le tort de supposer que par un esprit de fanatisme, j’approuvasse dans un état une chimère de l’égalité absolue, que peut à peine enfanter une république idéale ; je ne parle ici que de l’égalité naturelle des hommes [….] Dans l’état de nature les hommes naissent bien libres et égaux ; mais ils n’y sauraient rester, la société la leur fait perdre, et ils ne redeviennent égaux que par les lois » Égalité dans l’Encyclopédie, tome 5. Article de Jaucourt et Diderot)
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« Les hommes sont originellement égaux, semblables par leurs qualités naturelles, différents par les aptitudes acquises ; l’étude est le moyen de transformer l’homme moyen en homme supérieur ». (Confucius. Fr. 1715.1771)
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« Les hommes sont égaux dans le gouvernement républicain ; ils sont égaux dans le gouvernement despotique ; dans le premier c’est parce qu’ils sont tout, dans le second c’est parce qu’ils ne sont rien » (L’esprit des lois. Montesquieu)
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« Les paysans (Allemands) qui lisaient la parole du Christ comme un message portant un idéal d’égalité sur la terre, et tentèrent de le réaliser sous la direction de Jean de Leyde et de Thomas Münzer, furent exterminés par des hobereaux, avec la bénédiction de Luther » (Henri Pena Ruiz)
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« Que nul citoyen ne soit assez opulent pour pouvoir en acheter un autre, et nul assez pauvre pour être contraint de se vendre ». (Jean-Jacques Rousseau)
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« Ce n’est pas parce que les hommes sont égaux qu’ils ont les mêmes droits. Ce n’est parce qu’ils ont les mêmes droits qu’ils sont égaux ». (André Comte Sponville)
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« Tous les hommes naissent égaux, mais certains naissent un peu plus égaux que les autres ! » Coluche)
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« Dans les années 1835-1840, Alexis de Tocqueville se déclarait étonné par « l’égalité » presque complète chez les Américains. Le mythe opérait déjà, à moins comme ironise l’historien Howard Zinn, que Tocqueville n’ait été très médiocre en calcul. Car, à son époque, « on comptait à Philadelphie en moyenne cinquante-cinq familles ouvrières par immeuble et le plus souvent une seule pièce par personne, sans collecte des ordures, sans toilettes, sans aération et sans point d’eau. L’eau courante pompée dans le Schuykill River était exclusivement destinée aux demeures riches. A New York, on pouvait voir des êtres misérables dormir à même le pavé. Dans les taudis, il n’existait aucun système d’évacuation des eaux usées, qui, après avoir été répandues dans les arrière-cours et les ruelles, s’écoulaient dans les caves où logeaient les plus pauvres parmi les pauvres. La ville connut une épidémie de typhoïde en 1837 et une épidémie de typhus en 1842. Lors de l’épidémie de choléra qui frappa Philadelphie en 1832, les riches désertèrent la ville mais les pauvres y moururent en grand nombre » (Howard Zinn. Une histoire populaire des Etats-Unis de 1492 à nos jours)
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« Promouvoir l’égalité conduit le pays à la pauvreté, au désordre.., à la ruine du pays » (Xunzi. Penseur confucéen. IIIème siècle avant notre ère).
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Les inégalités de naissance sont les produit du hasard : « C’est du hasard (que l’homme) tient son état d’opulence ou de pauvreté ; le hasard préside au choix de ses sociétés, de ses amis, de ses lectures et de ses maîtresses. Il nomme donc la plupart de ses Instituteurs. De plus, c’est le hasard qui le plaçant dans telles ou telles positions, allume, éteint, ou modifie ses goûts et ses passions, ce qui par conséquent a la plus grande part à la formation de son caractère » (Helvétius)
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Inégalités : « Une entreprise où l’écart des salaires est supérieur de 1 à 10, est une entreprise en danger ». (Henri Ford) Dans les années 1980 Un PDG aux USA gagnait jusqu’à 42 fois le salaire moyen d’un de ses employés
En 2007 les PDG de ce pays gagnent jusqu’à 344 fois le salaire moyen d’un employé de leur groupe.
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« Cette égalité universelle des hommes dans un Etat, comme sujets de celui-ci, est toutefois parfaitement compatible avec la plus grande inégalité en quantité ou en degrés, de leur propriété, qu’il s’agisse de supériorité physique ou intellectuelle sur les autres, ou de bien de fortune qui leur sont extérieurs et de droit en général (il peut y en avoir beaucoup) dans leurs rapports aux autres, de sorte que le bien être de l’un dépend beaucoup de la volonté de l’autre (celui du pauvre dépend de celle du riche) , que l’on doit se montrer obéissant (les enfants aux parents, la femme au mari) tandis que l’autre lui commande que l’un sert (comme jounaliers) tandis que l’autre rétribue; etc… » (Kant. Théorie et pratique dans le droit politique)
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Un homme qui n’a son nom que dans une petite rue dans Paris a lutté peut-être plus que quiconque pour l’Egalité ; c’est le cas du prêtre et député Jacobin, connu sous le nom d’Abbé Grégoire de Tours. C’est lui qui en septembre 1791 va obtenir de Robespierre et des autres députés de l’Assemblée constituante, l’Egalité civile pour les juifs. Il devient à la même époque, Président de « La société des amis des noirs » qui milite pour la suppression de l’esclavage dans les colonies. Un prêtre luttant avec des révolutionnaires pour la liberté des Noirs et des Juifs, cela pouvait paraître à l’époque, une folle utopie. C’est pourtant à son initiative qu’est votée l’abolition de l’esclavage le 4 février 1794, et ce sera Victor Schoelcher qui va parachever l’œuvre, pour que soit définitivement aboli l’esclavage (1848). Et la lutte pour l’égalité continuera, avec entre autres Martin Luther King, Nelson Mandela, jusqu’à la loi Taubira en 2001….. Peu à peu cette Utopie, de Grégoire de Tours devient l’espérance d’une vraie Egalité politique . (Luis)
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L’Égalité naturelle, est celle qui est entre tous les hommes par la constitution d leur nature seulement. Cette égalité est les principe & fondement de la liberté.
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L’égalité naturelle ou morale est donc fondée sur la constitution de la nature humaine commune à tous les hommes, qui naissent, croissent, subsiste, & meurent de la même manière.
Puisque la nature humaine se trouve la même dans tous les hommes, il est clair que selon le droit naturel, chacun doit estimer & traiter les autres comme autant d’êtres qui lui sont naturellement égaux, c’est-à-dire qui sont hommes aussi bien que lui.
De ce principe d’égalité naturelle des hommes, il résulte plusieurs conséquences, je parcourrai les principales.
1° Il résulte de ce principe, que tous les hommes sont naturellement libres & que la raison n’a pû les rendre dépendans que pour leur bonheur.
2° Que malgré toutes les inégalités produites dans le gouvernement politique par la différence des conditions, par la noblesse, la puissance, les richesses, & ceux qui sont les plus élevés au-dessus des autres, doivent traiter leurs inférieurs comme leur étant naturellement égaux, en évitant tout outrage, en n’exigeant rien au-delà de ce qu’on leur doit, & en exigeant avec humanité ce qui leur est dû le plus incontestablement.
3° Que quiconque n’a pas acquis un droit particulier, en vertu duquel il puisse exiger quelque préférence, ne doit prétendre plus que les autres, mais au contraire les laisser joüir également des mêmes droits qu’il s’arroge lui-même.
4° Qu’une chose qui est de droit commun, doit être ou commune en joüissance, ou possédée alternativement, ou divisée par parts égales portions entre ceux qui ont le même droit, ou par compensation équitable & reglée ; ou enfin que si cela est impossible, on doit remettre la décision au sort, expédient assez commode, qui ôte tout soupçon de mépris & de partialité, sans rien diminuer de l’estime des personnes auxquelles il ne se trouve pas favorable.
Enfin pour dire plus, je fonde avec le judicieux Hooker sur le principe incontestable de l’égalité naturelle, tous les devoirs de charité, d’humanité, & de justice, auxquels les hommes sont obligés les uns envers les autres ; & il ne seroit pas difficile de le démonter.
Le lecteur tirera d’autres conséquences, qui naissent du principe de l’égalité naturelle des hommes. Je remarquerai seulement que c’est la violation de ce principe, qui a établi l’esclavage politique & civil ; Il est arrivé de-là que dans les pays soûmis au pouvoir arbitraire, les princes, les courtisans, les premiers ministres, ceux qui manient les finances, possèdent toutes les richesses de la nation, pendant que le reste des citoyens n’a que le nécessaire, & que la plus grande partie du peuple gémit dans la pauvreté.
Cependant qu’on ne me fasse pas le tort de suppo-ser que par un esprit de fanatisme, j’approuvasse dans un état cette chère de l’égalité absolue, que peut à peine enfanter une république idéale ; je ne parle ici que de l’égalité naturelle des hommes.
Je connois trop la nécessité des conditions différentes, des grades, des hommes j’ajoûte même que l’égalité naturelle, des distinctions, des prérogatives, des subordinations, qui doivent regner dans tous les gouvernements ; & j’ajoûte même que l’égalité naturelle ou morale n’y est point opposée. Dans un état de nature, les hommes naissent bien dans l’égalité, mais ils ne sauroient rester ; la société la leur fait perdre, & ils ne redeviennent égaux que par les lois. Aristote rapporte que Phaléas de Chalcédoine voit imaginé une façon de rendre égales les fortunes de la république où elles n’étoient pas ; il vouloit que les riches donnassent des dots aux pauvres, & n’en reçussent pas, & que les pauvres reçussent de l’argent de leurs files, & n’en donnasse pas. « Mais, (comme le dit l’auteur de l’esprit des lois) aucune république s’est-elle jamais accommodée d’un règlement pareil ? Il met les citoyens sous les conditions dont les différences sont si frappantes, qu’ils haïroient cette égalité même que l’on cherchait à établir, & qu’il seroit fou de vouloir introduire » (Encyclopédie de Diderot et d’Alembert. Article de M. le Chevalier De Jaucourt)
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Le mythe de Procuste, est devenu le symbole de l’uniformatisation.
Expression : Mettre sur le lit de procuste. Vouloir établir une égalité, une uniformisation. Quitte à dégrader une situation
Comme par exemple, si l’on veut que tous les enfants soient au même niveau, plus égaux au niveau de leurs connaissances, aptitudes…on abaissera le niveau général, pour que chacun « entre dans le moule» quitte à sacrifier les plus doués, et priver la société d’esprits supérieurs, de ces moteurs de progrès..
Procuste était un brigand qui invitait les voyageurs qui se rendaient à Athènes il les hébergeait, les nourrissait, leur offrait le couchage. Par esprit de « logique » de conformité, ses hôtes devaient être à la dimension du lit. Trop petits il leur étirait les jambes, trop grands il coupait…
Victime de sa logique de standardisation, Thésée lui fera subir le même sort.
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« Scheler voit dans le régime démocratique un lien structurel plus enclin au ressentiment. Tocqueville l’avait, en son temps, déjà ressenti, en pointant ce mal qui s’abat sur l’homme, l’égalitarisme, et le fait qu’il devienne d’autant plus sensible à l’égalité que l’égalitarisation des conditions s’affirme. Cela est un phénomène logique, mais difficilement canalisable. La moindre inégalité blesse l’œil avait-il dit, et l’insatiabilité de l’individu, en terme d’égalitarisme, est dévastatrice » (Cynthia Fleury. Ci-gît l’amer. Guérir le ressentiment. P, 33)
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« Quant l’inégalité est la loi commune d’une société, les plus forte sinégalités ne frapperont l’œil ; quand tout est à peu près de niveau, les moindres le blesse. C’est pour cela que le désir de l’égalité devient toujours plus insatiable à mesure que l’égalité est plus grande. Chez les peuples démocratiques, les hommes obtiennent aisément une certaine égalité ; ils ne sauraient atteindre celle qu’ils désirent. Celle-ci recule chaque jour devant eux, mais sans jamais se dérober à leur regards, et, en se retirant elle les attire à sa poursuite. Sans cesse ils croient qu’ils vont la saisir, et elle échappe sans cesse à leurs étreintes. Ils la voient d’assez près pour ne connaître ses charmes, ils ne l’approchent pas assez pour en jouir, ils meurent avant d’avoir pleinement savouré pleinement se douceurs…. » (Tocqueville. De la démocratie en Amérique)
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Égalité et/ou Équité :Trois enfants se trouvent derrière un mur, et au-delà de ce mur il y a quelque chose qu’ils voudraient voir. Un des enfants est grand, le second est de taille moyenne, le troisième est petit. Toutefois ils disposent de trois caisses sur lesquelles ils peuvent monter.
Dans un premier cas, où chacun peut disposer d’une caisse, le plus grand qui voyait au-delà du mur, verra d’un peu plus, haut, le second arrivera à la limite du mur mais ne verra rien, le troisième , le plus ne verra rien du tout
C’est l’égalité : chacun reçoit la même chose, mais c’est un cas d’inéquité
Dans un second cas, le plus grand ne prend pas de caisse, il n’en a pas besoin, le second avec une seule caisse voit au-delà du mur, le plus petit dispose alors de deux caisses et peut voir lui aussi.
’est l’équité : On reparti en fonction des besoins, c’est l’équité, et c’est en même temps l’inégalité;
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« Il est bon que les gros maigrissent si c’est pour engraisser les maigres. Mais quand les gros maigrissent les maigres meurent »
Ce qui reprend cet aphorisme de (ou attribué à) Lao Tseu : « Quand les gros sont maigres, il y a longtemps que les maigres sont morts »
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« Parce que vous êtes un grand seigneur, vous vous croyez un grand génie !… Noblesse, fortune, un rang, des places, tout cela rend si fier ! qu’avez-vous fait pour tant de biens ? Vous vous êtes donné la peine de naître, et rien de plus » (Beaumarchais. Le mariage de Figaro. V)
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« Les êtres humains ont passé l’essentiel de leur histoire évolutive dans des groupes de taille modeste, et, certes, ils vivaient en bonne entente parce qu’ils avaient un intérêt commun à assurer […] Toutefois, au sein de ces petites communautés, le fondement de la vie n’était aucunement égalitaire. Il s’y trouvait toujours « un mâle alpha » qui y prenait les commandes. Les sociétés humaines n’auraient donc jamais fonctionné selon d’autre principe que la hiérarchie, la domination et l’égoïsme cynique que les accompagne » (David Graeber & David Wengrow. Au commencement était … Editions Les liens qui libèrent. 2021)III)