Luxe

< Retour au dictionnaire
Une soirée. jean-Bernard Beraud. 1878. Musé d’Orsay.

Le Grand Robert de la Langue Française : Mode de vie caractérisé ( à la différence du confort) par une grande dépense de richesses consommées pour la satisfaction de besoins superflus, inspirés soit par le goût du plaisir, soit par celui du faste, d’esprit d’ostentation; déploiement de biens destinés à cette satisfaction.

Un luxe : un bien ou un plaisir coûteux qu’on s’offre sans nécessité

 Dictionnaire philosophique. André Comte-Sponville : C’est jouir de l’inutile. Par exemple une cuillère: qu’elle soit en or, cela ne sert à rien, mais c’est un plaisir supplémentaire. Notion par nature relative, mais qui suppose toujours une part d’excès, de surabondance, d’exagération, comme le dit Kant, dans le confort, la joliesse ou la dépense. C’est le contraire des désirs naturels et nécessaires d’Epicure: le luxe est fait de plaisirs culturels et superflus. C’est pourquoi c’est un piège, s’il devient nécessaire, et un luxe, s’il devient superflu.

Synonymes : Apparat. Faste. Magnificence. Pompe. Somptuosité. 

Contraires : Dénuement. Frugalité. Indigence. Pauvreté. Simplicité.

Par analogie : Abondance. Aristocratie. Briller. Catégorie sociale. Confort. Dépense. Désirs. Eclabousser. Elégance. Epate. Excès. Frime. Inégalités. Inutile. Marque. Marqueur social. Nouveau riche. Opulence. Ornement. Ostentation. Paraître. Profusion. Raffinement. Splendeur. Raffinement. Riche. Richesses. Savonarole. Splendeurs. Superflu. Vanité.

Expressions: C’est pas du luxe. Dépenses somptuaires. Etalage de luxe. Goûts de luxe. Lois somptuaires. Mener grand train. Un luxe tapageur. Une poule de luxe. Vie mondaine. Vivre sur un grand pied.

*

Le luxe nous asservi
Le luxe crée la richesse
Le luxe crée la pauvreté.

*

«  …le luxe, né [….] de l’oisiveté et de la vanité des hommes »   (Jean-Jacques Rousseau)

*

 En 1697, la bigoterie qui entoure Louis XIV  mène une campagne morale contre le théâtre, les acteurs, qui exaltent les passions, travestissent les sentiments. On établi alors un impôt sur le luxe,un luxe, le théâtre, alors jugé suspect. Cet impôt, dit « le quart des pauvres » (1/4 des recettes) devant servir à soulager les pauvres, soulager la misère qui augmente dangereusement à Paris

*

 « Le 3ème empereur de la 21 ème dynastie Tang à qui l’on apporta des pierres précieuses trouvées dans une mine, la fit fermer ; ne voulant pas fatiguer son peuple à travailler pour une chose qui ne pouvait ni le nourrir, ni le vêtir »  (Montesquieu. L’esprit des lois)

*

« Tout est source de mal au-delà du nécessaire physique » (Jean-Jacques Rousseau) Le 20 12 12.  Émission sur fr2 « Envoyé spécial »  avec pour titre, « le luxe ne connaît pas la crise »

*

 «  Le luxe a été de tous temps le sujet de déclamations des Moralistes, qui l’ont censuré avec plus de morosité que de lumière, et il est depuis quelques temps l’objet d’éloges de quelques politiques qui en ont parlé plus en marchands ou en commis qu’en philosophes et en hommes d’état » (Voltaire. Dans l’article sur Luxe, Encyclopédie)

*

 Lorsque tous les besoins nécessaires sont satisfaits, il est des individus à qui il manque encore quelque chose, c’est que se créent des désirs de superflu, ce qui est une des origines du luxe. Ces individus peuvent ressentir un vide en eux. Un vide qu’ils cherchent à combler, ressentir un manque d’intérêt des autres envers eux, vouloir donc attirer le regard des autres. Le luxe peut dans certain cas est une compensation d’un manque ; manque ressenti d’un manque d’intérêt de la par des autres, manque de confiance en soi, manque de personnalité.  A partir de là il faut se singulariser, et le luxe dans le paraître peut-être un moyen qu’ils vont utiliser.
Ce peut être aussi un sentiment de supériorité qui va amener des personnes à étaler un certain luxe, c’est la vanité qui les pousse irrésistiblement à vouloir paraître au dessus du commun des mortels et cela peut être, pour certaine personne jouissif  de posséder ce que rares sont ceux qui le peuvent avoir.  La vanité sera toujours une des sources du luxe. Les structures sociales appellent le luxe, et voire même l’ont créé. Lorsque dans un groupe il y eu un chef, un meneur, élu, ou imposé, il fallait qu’il puisse être distingué des autres. De là une plus riche tenue vestimentaire, des ornements dans son environnement proche qui soient les plus beaux, le luxe était né. (Luis)     

*     

« Tant qu’il y aura des riches, ils voudront se distinguer des pauvres » (Encyclopédie. Article : Luxe)

*

 «  La façon dont nos lois essaient de régler les folles et vaine dépenses de table et de vêtements semble être contraire à sa fin. Le vrai moyen, ce serait d’enseigner aux hommes le mépris de l’or et de la soie, comme des choses vaines et inutiles…. » (Montaigne. Des lois somptuaires. Livre I, XVIII)

*

« Dans le contexte de la crise économique actuel, le secteur du luxe présente des fondamentaux solides En effet, dans un monde bouleversé, les valeurs de bien-être et de rêve portées par le luxe perdurent, faisant du luxe une valeur sûre et une valeur refuge. Dès lors, elle présente un certain nombre d’atouts qui lui permettent d’envisager l’avenir avec une certaine confiance. De plus, l’analyse des crises passées montre que le luxe a toujours été parmi les industries les plus solides face aux difficultés économiques ». Le luxe, un atout pour la croissance pour l’Europe du 21 ème siècle. (Source : Comité Colbert.

*

« Le luxe, la production du superflu qui alimente l’industrie et accroît la demande, est le principal ennemi de l’égalité et de la liberté des homme »  (Jean. Jacques Rousseau) « De quoi s’agit-il vraiment dans cette question du luxe ? De savoir lequel importe le plus aux empires d’êtres brillants et momentanément, ou vertueux et durables. Je dis brillant, mais de quel éclat ? Le goût du faste ne s’associe guère dans les mêmes âmes avec celui de l’honnête. Non, il n’est pas possible que des esprits dégradés par une multitude de soins futiles s’élèvent jamais à rien de grand ; et quand ils en auraient la force, le courage leur manquerait » (Jean-Jacques Rousseau. Discours sur les sciences et les arts)

*

« Le luxe nourrit cent pauvres dans nos villes, et en fait périr cent mille dans nos campagnes ; l’argent qui circulent est dans les mains des riches et des artistes… » (Jean-Jacques Rousseau. Discours sur les sciences  et les arts)

*

 Ce temps profane est tout fait pour mes mœurs
J’aime le luxe et même la mollesse
Tous les plaisirs, les arts de toute espèce
Ô bon temps de ce siècle de fer !
Le superflu chose si nécessaire
A réuni l’une et l’autre hémisphère
La soie et l’or ne brillaient  pas chez eux
Admirez-vous pour cela nos aïeux
Il leur manquait l’industrie et l’aisance
Est-ce vertu ?
C’était pure ignorance !
(Le mondain. Voltaire.)

*

Contrairement à son contemporain Rousseau, Diderot, semble plus favorable au luxe. Le luxe  d’une certaine façon rend au peuple le sang que les riches lui ont sucé, (je le cite) : «  Eh ! permettez à tous ces insectes faméliques qui entourent tous ces corps bouffis d’embonpoint  de s’y attacher, de les piquer, de les sucer et d’en répandre goutte à goutte une petite portion de ce sang dont ils ont épuisé les veines de leurs concitoyens »

*

« Le luxe est toujours en fonction de l’inégalité des fortunes. Si dans un Etat les richesses sont également partagées, il n’y aura point de luxe… »  (L’esprit des lois. Montesquieu)

*

 « Je donne le nom de luxe à tout ce qui au-delà des besoins nécessaires, relativement au rang que  chaque citoyen occupe dans la société »  (Diderot Réfutation d’Helvétius)

*

 Débat,                     « Quelle place pour le luxe ? »  
Introduction : Dans une période où « les français », (je cite) « vivent au-dessus de leurs moyens », où la France (je cite encore) « est le malade économique de l’Europe », nous apprenons par ailleurs, que nous sommes après le Japon, deuxième plus grand consommateur de luxe,  que l’Europe en crise économique détient 75% du marché du luxe dans le monde, et enfin que la secteur du luxe progresse  en France de plus de 8% chaque année. Source des données chiffrées : Comité Colbert. http://www.comitecolbert.com/
(Comité composé des principaux acteurs du grand luxe au niveau mondial)
A parti de cela,  nous pouvons être amenés à nous poser cette question : quelle place pour le luxe en période dite, de crise économique ?
Si globalement les richesses augmentent, en France et dans le monde, si le nombre de milliardaires augmente chaque année, comme nous le montre bien des études, alors, pourquoi sommes-nous en crise économique ? On ne peut pas,  ne pas penser que ces sommes folles dépensées dans le luxe pour des choses, des objets souvent destinés à un seule personne, ces dépenses représentant des capitaux stagnants, sont des investissements stériles, ce qui est contraire au principe d’économie, lequel est basé sur la plus grande circulation de l’argent. Car, si notre économie est devenue dans des proportions inquiétantes, une économie virtuelle, celle du luxe n’est pas virtuelle, on n’achète pas un Rolex, une paire de Weston, une Ferrari, une roll Royce Phantom,  avec des valeurs papier basées dans la nébuleuse économique, le luxe se paie cash..
Alors, le secteur du luxe doit-il faire l’objet de réglementation introduisant des limites, des taxations ? Peut-on revenir à la TVA à 33% ? Le luxe doit-il être encadré ?  Et comment réguler l’activité du luxe sans tomber dans les errements d’un  Savonarole ? Savonarole ce moine italien illuminé, ce taliban du moyen âge qui faisait brûler, détruire, livres, parfums, bijoux, soieries…
On classe généralement aujourd’hui dans le luxe : la joaillerie, la maroquinerie haut de gamme, les parfums, la haute couture, les palaces, les yachts, les avions privés, les voitures haut de gamme, les écuries de courses, et certaines résidences, etc. Le luxe nous asservi nous ont dit des philosophes, (dont Montaigne); il est  le contraire des « plaisirs naturels et nécessaires » dont les épicuriens nous invitent à nous satisfaire. Mais si nous définissons comme luxe tout ce qui est au-delà du strictement nécessaire, nous allons alors, vers un monde spartiate et triste, un monde où nous serions prisonniers des vertus mortifères, tel les abeilles de la fable: « Les abeilles riches et raffinées, ne se rendent pas compte que les vicescachés et la malhonnêteté dont elles se plaignent continuellement sont le fondement réel de leur prospérité. Elles prient les Dieux d’en être définitivement délivrées. Jupiter finit par les exaucer : les abeilles sont à présent honnêtes, mais les vices disparus, la prospérité quitte la ruche. Les métiers fondés sur l’amour du luxe, sur l’orgueil et le crime dépérissent et meurent, chacun se contente du minimum indispensable pour vivre. Les abeilles, devenus pauvres et vertueuses, en sont réduites à l’état de survie, seule condition qui convienne à la vertu ». Bernard Mandeville, (philosophe hollandais, 1670-1733). (Egalement référence du libéralisme économique)
Ce sujet est une médaille avec ses deux faces, un Janus, avec ses aspects néfastes, (un côté de la médaille) ; et d’autre part, nous sommes tous d’accord pour le constater,  le luxe nous a laissé un immense  patrimoine, (autre côté de la médaille) et là nous sommes bien embêtés pour condamner le luxe. Vouloir nier le rôle du luxe dans toute l’histoire des hommes paraît irraisonnable.
Donc, comment penser un instant éradiquer le luxe et vouloir conserver la créativité, conserver et transmettre tous ces savoirs faire ? Tous ces chef-d’œuvres qui nous laisse admiratifs, nous ne pouvons pas les renier. Ce serait renier une large part de notre culture Autrement dit, le problème posé, est philosophique, puisqu’il comporte une part d’éthique, voire de morale, une part sociale, et enfin une part qui est du domaine de la politique. (Luis)

*

 «  …car le luxe est l’effet des richesses, ou il les rend nécessaires ; il corrompt à la fois le riche et le pauvre, l’un par la possession, l’autre par la convoitise.. » (Rousseau. Du contrat social. I, III § 4)

*

Débat : (suite)                        « Quelle place pour le luxe ? »
La question posée implique  non pas de porter un jugement de valeur sur le luxe, mais de s’intéresser à son rôle dans l’évolution d’une société.
D’après le dictionnaire historique de la langue française  d’Alain Rey, le terme luxe est un emprunt tardif (1607) au latin luxus qui signifie « excès dans la manière de vivre, splendeur, faste, débauche ». Progressivement le mot s’applique à un mode de vie caractérisé par de grandes dépenses, pour faire montre d’élégance et de raffinement, et le syntagme «de luxe » s’applique en particulier au caractère d’une chose coûteuse et raffinée et à un objet ou à un plaisir coûteux et superflu (1797). Et au 18ème  siècle la notion de luxe entraîne un débat chez les philosophes des Lumières  Voltaire y voit le soutien essentiel de l’économie. Rousseau y voit un principe d’exploitation du petit peuple, et le ressort de toutes les  perversions; car le luxe est fait pour être admiré, il éblouit. Cette opposition est liée aux développements du commerce et de l’industrie. La prise de position sur le luxe est révélatrice de système de valeurs contraires. Au souci de vertu et d’égalité d’un Rousseau, qui condamne le luxe comme facteur d’inégalité sociale et de corruption politique, s’oppose à l’apologie du commerce et de la consommation développée par Voltaire.  Le goût du luxe  est facteur de développement d’une société et ouvre les frontières.
Et aujourd’hui le débat est analogue: faut-il, pour garantir une vie bonne, valoriser la croissance qui passe par la recherche du toujours plus, voire de l’excès inutile, ou, faut il promouvoir la décroissance ? A fortiori dans une période de crise économique si on entend par là une période où l’inégalité sociale s’accroît.  Pour répondre, il faut, d’une part distinguer le luxe comme excès et le luxe comme raffinement  et d’autre part savoir quelles valeurs sont les nôtres. Si l’on veut une société juste où « chacun a, selon ses besoins »  (selon l’expression de Marx) alors la recherche du luxe est condamnable ; elle perpétue les inégalités. Mais si on veut une société juste et une vie bonne alors il faut reprendre le conseil d’Epicure: que chacun puisse satisfaire « les désirs naturels » et renonce aux désirs artificiels. Car Epicure nous enseigne à distinguer « les désirs naturels » (le désir de manger, de boire, de dormir, de réfléchir) nécessaires à l’être humain. Pour vivre, il faut les satisfaire, et les désirs naturels et non nécessaires (comme le désir sexuel): on peut ne pas les satisfaire, et les désirs artificiels (comme le désir de pouvoir, ou le désir du luxe, induits par le type de société dans laquelle on vit) auxquels il faut renoncer parce qu’ils nous entraînent dans une course effrénée et sans fin.., nous ne sommes jamais contents, toujours inquiets. Il nous faut donc distinguer la recherche artificielle du luxe (qui est recherche de l’excès, du toujours plus, induit par la société mercantile et du spectacle)  et le goût du raffinement   et de l’élégance qui est naturel à l’être humain sans qu’il soit nécessaire pour vivre, mais qui doit être satisfait pour une belle et bonne vie. N’est-ce pas ce que nous apprécions tous ?    (Edith Deléage-Perstunski. Professeure)

*

« Le luxe et la trop grande politesse dans les Etats sont le présage assuré de leur décadence parce que, tous les particuliers s’attachant à leurs intérêts propres, ils se détournent du bien public »  (La Roche Foucault. Maxime)

*

Débat  (Suite) :                   « Quelle place pour le luxe ? »
On voit que le luxe peut être défini, comme excès, comme raffinement, comme superflu, comme indécent même.
Alors, j’ai repensé à ces sociétés qui ont vécu, ou qui vivent en excluant le luxe, comme aujourd’hui : les Amishs, les Mormons, les  Quakers, les kibboutz, (et sûrement bien d’autres). Et là, je ne dirai pas que ce sont des sociétés idéales, mais quel écart avec nos sociétés contemporaines, avec le monde occidental.
Alors je reviens sur les deux approches classiques du luxe en philosophie, celle de Rousseau, et celle de Voltaire ; c’est un peu, Athènes ou Sparte.
Pour Rousseau le luxe est un principe d’exploitation du petit peuple et il est le ressort de toutes les perversions. Le luxe crée des inégalités. Pour lui c’est du superflu et de l’inutile, et l’origine du mal. Pour lui, s’il n y avait pas de luxe, il n’y aurait pas de pauvres. Il aurait été en phase avec cet article paru dans Libération le 16 mai 2013, titré : « Le marché du luxe ne connaît pas la crise ». L’article dit « En Chine la campagne anticorruption préoccupe un peu les grands acteurs du luxe.. »
Ce qui nous dit que suivant l’expression : les grandes richesses, comme les rivières, ne se  font pas qu’avec de l’eau claire. Pour Voltaire, assez influencé par son séjour dans la très libérale Angleterre, il est favorable au luxe, mettant en avant le respect, voire parfois, la primauté des libertés individuelles, favorable au commerce du luxe qui, pour lui enrichit toute le société. Pour Voltaire,  toujours, le luxe jusqu’au superflu, est une nécessité. « Sans le luxe » nous dit également le philosophe anglais Hume, « l’argent resterait dans le coffre des riches » Alors, doit-on penser avec Voltaire que le luxe est une nécessité, facteur de développement économique ? ou penser avec Rousseau que le luxe est et responsable d’inégalités sociales ; et là, qui peut faire le bilan du coût social du luxe ? Combien d’emplois créés ? combien d’emplois détruits ? quel pourcentage d’appauvrissement de certaines catégories sociales ? quel niveau de pauvreté faut-il maintenir pour que se créent les richesses qui font vivre l’activité du luxe ? Maintenant tout le monde ne rêve pas de luxe, tout le monde n’a pas obligatoirement une attirance pour le luxe : « Donnez-moi une suite au Ritz, j’en ferais quoi »  dit la chanteuse Zaz, dans « Je veux ».
L’esprit philosophique nous amène souvent à considérer toute la vacuité de ce goût pour l’étalage du luxe, de ce qui est ressenti comme posture sociale par certains. Par exemple : je pense qu’un sac Vuitton à 15 euros perdrait toute valeur, et n’intéresserait plus personne. Le marqueur social est essentiellement dans le prix. (Luis)

< Retour au dictionnaire