Méchanceté
Jérôme Bosh.
Museum of fine Art. Ghent. Belgique;
Grand Robert de la langue française : Caractère, comportement d’une personne méchante
Trésor de la langue française : Caractère, comportement d’une personne méchante, encline à faire du mal à autrui.
Larousse en ligne : Caractère méchant d’un acte, d’un propos
Dictionnaire philosophe d’André Comte-Sponville : … Le plus souvent, ce n’est qu’égoïsme : celui qu’on croit méchant n’est que mauvais. Il ne fait pas le mal pour le mal, ni même pour le seul plaisir de le faire : il ne fait du mal (à l’autre) que pour son bien (à lui) …Ce n’est qu’un salaud ordinaire…
Synonymes : Cruauté. Dureté. Malice. Malveillance
Contraires : Bienveillance. Bonté. Debonnaire. Gentillesse. Grâce. Humanité. Sympathie.
Par analogie : Agressivité. Aigreur. Amertume. Antipathie. Bassesse. Bile. Brutalité. Calomnie. Carogne. Coup en vache. Crasse. Dent dure. Entourloupette. Fielleux. Gale. Hargne. Harpie. Mauvaise langue. Mégère. Malveillance. Malfaisant. Médisance. Perversité. Peste. Pique. Rosserie. Saloperie. Vacherie. Venin. Vilaine engeance Vindicatif. Vipère.
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« Il y a des gens qui font souffrir les autres pour moins sentir leur douleur » (Gérard Donovan. Julius Winsome)
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« Toute méchanceté vient de faiblesse : l’enfant n’est méchant que parce qu’il est faible ; rendez-le fort, il sera bon : celui qui pourrait tout ne ferait jamais de mal » (Jean-Jacques Rousseau. Émile
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« … ce n’est jamais par leur puissance d’être, que les hommes sont méchants, mais plutôt par les blessures de rencontre ; ainsi leur méchanceté n’est point d’eux; c’est comme un malheur qu’ils ont rencontre » (Alain. Propos)
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« Les hommes sont méchants ; une triste et cruelle expérience dispense de la preuve ; cependant l’homme est naturellement bon, je crois l‘avoir démontré » (Rousseau discours sur l’origine de l’inégalité parmi les hommes)
Alors, si Rousseau dit tour à tour que l’homme est méchant, et que l’homme est bon, c’est qu’il part une fois pour toute que l’homme naturel, autrement dit, celui qui vivait seul, « l’homme innocent » qui n’étant pas sociabilisé, n’étant pas totalement sorti de son animalité, était bon par nature. Je dirai que n’ayant conscience ni du bien ni du mal, il ne pouvait ni être bon, ni être mauvais. L’homme bon de Rousseau est une figure fictive pour développer son argumentation. (Luis)
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…A travers toute cette pédanterie perce surtout l’inculture philosophique de Fichte – comme on peut d’ailleurs s’y attendre de la part d’un homme auquel l’enseignement qu’il prodiguait aux autres, n’a jamais laissé le temps de s’instruire » (Schopenhauer. Le fondement de la morale)
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Ce même Schopenhauer qui nourrissait une haine farouche contre Hegel parlait de lui comme « … lourd, pédant, charlatanesque » et qu’il « enfilait des concepts comme d’autres enfilent des perles » (Schopenhauer. Le fondement de la morale)