Mélancolie
Petit Larousse illustré : Etat de dépression, de tristesse vague, de dégoût de la vie. Psych. Dépression intense caractérisée par un ralentissement psychomoteur, une tristesse avec douleur morale et des idées de suicide
Dictionnaire philosophique/ André Comte Sponville : L’humeur noire (ou la bile des anciens). Aujourd’hui le mot se prend dans deux acceptions. Dans le langage courant, c’est une tristesse légère et diffuse, sans objet particulier et pour cela à peu près inconsolable
Synonymes : Atrabilaire. Spleen.
Contraires : Joie. Allégresse. Gaité.
Par analogie : Abattement. Bilieux. Cafardeux. Chagrin. Dépression. Ennui. Humeur. Langueur. Mal du pays. Maussade. Mélancolique. Morosité. Nostalgie. Sombre. Sinistrose. Speen.Triste.
Expressions: Avoir du vague à l’âme. Avoir le bourdon. Broyer du noir. Ne pas engendrer la mélancolie
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« J’ai dans le cœur quelque part de la mélancolie, mélange de sang barbare et de vin d’Italie » (Je viens du Sud. Chimène Badi)
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« La mélancolie c’est le bonheur d’être triste » (Victor Hugo)
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En Anglais « Spleen » du mot rate où l’on situait la mélancolie.
Pour Hippocrate il y a dans le corps, quatre humeurs : le sang, le flegme, la bile jaune, et la bile noire. Cette dernière est la mélancolie.
Longtemps les médecins vont considérer que la santé résulte de l’équilibre de ces quatre humeurs.
Aristote dit que la mélancolie est réservée aux hommes de génie, « Pourquoi tous les hommes de génie sont-ils mélancoliques …elle permet à l’artiste de connaître différents états ».
Longtemps la mélancolie portera aussi de ce nom « acédia » qui sera considéré comme un pêché, le 8 ème pêché capital, la pire des tentations chez les moines anachorètes.
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« La tristesse accablante produit chez l’homme une dépression » (Saint Thomas)
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En 1621 Robert Burton, écrit le livre: « Anatomie de la mélancolie ».
Extrait : « J’écris sur la mélancolie, car je suis affairé d’éviter la mélancolie. La cause la plus puissante de la mélancolie est l’oisiveté, le meilleur remède est le travail […] Je ne tolérerais pas la présence de mendiants, de rôdeurs, de vagabonds ou de toute personne oisive qui se révélerait incapable de justifier ses conditions de vie ou ses moyens de subsistance […] s’ils en sont capable ils seront obligés de travailler… ». Il semblerait que la mélancolie soit seulement tolérée chez les nobles, les plus riches…
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« Métrodore disait qu’en la tristesse il y a quelque alliage de plaisir. Je ne sais s’il voulait dire autre chose ; mais moi, j’imagine bien qu’il y a du dessein, du consentement et de la complaisance à se nourrir en la mélancolie ; je le dois outre l’ambition, qu’il s’y peut encore mêler. Il y a quelque ombre de friandise et délicatesse qui nous rit et qui nous flatte au giron même de la mélancolie….. » (Montaigne. Essais. L II, § XX)