Mots (les)
Le Grand Robert de la langue française : Elément sémantique codé d’une langue ; son, ou groupe de sons articulés, ou figures graphiques (par idéogrammes ou par lettres)
Synonymes : Locution verbale. Parole. Terme. Vocable.
Contraires : Silence. Mutisme.
Par analogie : Accentuation. Acception. Archaïsme. Alphabet. Analogie. Antithèse. Anagramme. Aphérèse. Apocope. Archaïsme. Barbarisme. Calembour. Compliment. Consonne. Dénomination. Désinence. Dictionnaire. Discours. Écrire. Eloge. Expression. Étymologie. Glossaire. Gros mots. Jeu de mots. Homonyme. Injure. Lettre. Lexique. Lire. Mot d’esprit. Muet. Mutisme. Néologisme. Onomatopée. Orthographe. Phonétique. Phrase. Prononciation. Plaisanterie. Polysémie. Terminologie. Réplique. Rhétorique. Sémantique. Syllabe Synonyme. Syntaxe. Tautologie. Vocabulaire.
Expressions : A demi mot. A moi comte, deux mots! Avoir le dernier mot. Avoir des mots. C’est votre dernier mot? Dire des gros mots. En un mot comme en cent. Envoyer, laisser, un petit mot. Faire un bon mot. Glisser un mot. Jeu de mots. Les mots d’amour. Lire mot à mot. Mot à mot. Mots croisés, mots fléchés. Mot de passe. Mot d’ordre. Motus et bouche cousue. Ne pas dire un mot. Prendre au mot. Se donner le mot. Se payer de mots.
Lumina nomina : Les mots sont porteurs de magie
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Un orateur parle du pouvoir de la pensée positive et des mots.
Un participant lève la main et dit: « Ce n’est pas parce que je vais dire bonheur, bonheur! que je vais me sentir mieux, ni parce que je dis malheur, malheur! Que je me sentirai moins bien: ce ne sont que des mots, Les mots sont en eux-mêmes sans pouvoir… »
L’orateur répond: « Taisez-vous espèce d’idiot, vous êtes incapable de comprendre quoi que ce soit ! »
Le participant est comme paralysé, il change de couleur et s’apprête à faire une répartie cinglante: « Vous, espèce de… »
L’orateur lève la main : « Je vous prie de m’excuser. Je ne voulais pas vous blesser. Je vous prie d’accepter mes excuses les plus humbles »
Le participant se calme. L’assemblée murmure, il y a des mouvements dans la salle.
L’orateur reprend: « Vous avez la réponse à la question que vous vous posiez: quelques mots ont déclenché chez vous une grande colère. D’autres mots vous ont calmé.
Comprenez-vous mieux le pouvoir des mots ? » (?)
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« Nous sommes ce que nous pensons ». Bouddha. Non pas toujours ce que nous disons.
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« Les mots pénètrent comme des petites doses d’arsenic, on les avale sans y prendre garde, ils semblent ne faire aucun effet, et voilà qu’après quelques temps les effets toxiques se font sentir » (Victor Klemperer)
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« Les mots sont des apparences. Je ne crois pas que les apparences suffisent à exprimer des sentiments » (Réplique, Théâtre. Plus vraie que nature)
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« Elle se rendit compte que l’on peut aussi avoir faim de mots que de nourriture, parce que leur absence creusait une vide au-dedans de vous… » (Ron Rash. Roman, Serena)
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Quand on attelle, qu’on accole un mot avec un autre, parfais on en change le sens, on lui donne une autre connotation. Ainsi un journaliste, déclare à la radio : « Le mot souverainisme est le mot enjoliveur de nationalisme » (Thomas Legrand sur France Inter dans la matinale (7 h 9 h le 7 octobre 2010)
C’est là, assimiler ceux qui sont partisans de la défense de la volonté du peuple, avec des nationalistes de triste mémoire.
Présent à cette émission le philosophe Régis Debray, lequel précise à ce sujet : nationaliste est un mot injurieux, souverainiste est un mot élogieux
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Au fil des mots
Emportez-moi dans un rêve éveillé
Au creux d’un livre à peine ensommeillé
Dans le souffle des mots chuchotés à l’oreille
Des mots qui bruissent, des mots qui glissent, des mots d’abeille
Emportez-moi dans un rêve composé
Un caléidoscope joyeux, osé
Dans un album vivant aux multiples visages
Des images infinies, des images, des mirages
Emportez-moi dans un rêve érigé
Un rêve en marche, des moulins corrigés
Emportez-moi encore sous une pluie sauvage
Une pluie de mots, une pluie tendre d’orage
Emportez-moi dans un rêve assoupi
Au creux d’un bras, d’une peau assouplie
Dans un souffle, une caresse, un émoi
Emportez-moi et embrassez-moi.
(Florence Desvergnes)
Le mot dit-on affaiblit la chose. Ainsi, si je dis « J’ai vu un beau paysage », c’est vrai que disant cela je ne peux exprimer, montrer toute la beauté du paysage, le décrire dans tous ses détails, dans sa réalité. Mais imaginons, que je puisse l’expliquer totalement, dans les moindres détails à un esquimau, ça ne lui dirait rien. Seule la vue, l’accaparement par soi-même, tout le ressenti, peut donner me donner à connaître ce beau paysage dans toute sa dimension « …les mots ne sont que des signes de choses telles qu’elles sont dans notre imagination, et non telles qu’elles sont dans l’entendement » (Spinoza. Traité sur le réforme de l’entendement) (Luis)
Les mots bleus
« Je te dirai les mots bleus,
les mots qu’on dit avec yeux.
Parler me semble ridicule,
je m élance et puis je recule,
devant une phrase inutile
qui briserait l’instant fragile
D’une rencontre »
(Christophe.)
Montaigne parlant de son oeuvre écrit : « Toute cette fricassé que je barbouille ici… » ; il compare les mots, les écrits à une nourriture qu’il ingère, qu’il digère, …..
« Ensuite comme les mots sont une partie de l’imagination, c’est-à-dire comme nous formons fictivement de nombreux concepts selon la manière dont les mots se composent vaguement dans la mémoire à partir de quelque disposition corporelle, ils ne faut pas douter qu’ils puissent, comme l’imagination, être la cause de nombreuses et graves erreurs, si nous ne nous en gardons pas très fermement. Ajoutez qu’ils sont construits arbitrairement et selon la capacité du commun des hommes, si bien qu’ils ne sont que les signes de choses telles qu’elles sont dans l’imagination, et non telles qu’elles sont dans l’entendement » (Spinoza. Traité sur la réforme de l’entendement)
« La plupart du temps, nous croyons avec sincérité que nous exprimons notre pensée à l’aide demots que nous choisissons.Ainsi, les mots nous permettraient de dire ou d’écrire ce que nous pensons. Nous avons le sentiment d’une juste adéquation entre la pensée d’un côté, et la langue d’un autre. Il nous arrive même de rechercher le bon mot qui exprimera le mieux telle ou telle idée.
Observons cependant notre expression orale : les mots divers, verbes, noms, prépositions, adverbes s’enchaînent dans un automatisme qui nous échappe en grande partie. Notre pensée ne peut s’arrêter à chaque séquence de notre discours. Dans l’écriture, le mécanisme est moins frappant car le souci de l’orthographe et le rythme de la main ralentissent l’expression et nous font davantage séjourner dans les mots, voire dans les lettres elles-mêmes.
Mais dans tous les cas, de l’expression écrite apparemment plus contrôlée à l’expression orale moins maîtrisée, des mots s’imposent à notre conscience que nous prenons ici et là : extraits de nos lectures, repris de notre éducation, captés dans l’environnement immédiat, ils nous échappent en partie. Notre époque est caractérisée par une multiplicité de flux et d’échanges qui nous privent d’une concentration sur les mots que nous utilisons et d’une suspension en conscience pour les utiliser à bon escient.
C’est pourquoi, très souvent, le processus s’inverse : loin de dire ce que nous pensons, nous pensons ce que nous disons. En effet, nous ne pensons pas en dehors des mots. Comme nous ne prenons plus le temps de nous arrêter sur leur sens, de disséquer leurs contenus, d’analyser leurs usages, les mots prennent le pouvoir sur notre pensée.
L’Institut de la Qualité de l’Expression a cette ambition : aider chacun à penser la langue et ses éléments pour qu’ils n’aliènent pas notre pensée mais lui permette au contraire de retrouver son authenticité. » (Alain Etchegoyen)
Avoir le dernier mot : « Je me flatte dans mon ménage d’avoir le dernier mot, mais ce mot est toujours : oui ». (Jules Renard)
« Ce sont les mots qui portent les idées, et pas les idées qui créent les mots » (Gainsbourg)
« Quand on sait trop bien parler on n’a pas les mots pour dire les choses simples » (Réplique dans le film d’Yvon Attal. Brio)
« J’adore les mots. J’en raffole : ils riment, ils consonnent, ils font rêver et incitent à penser. savoir, saveur. C’est vrai, on les dévore bien les livres. Mais pourquoi i […..]Avant je parcourais des lignes au kilomètre, tiens un crayon en main et des réponses qui jaillissent ; non pas celles de l’auteur – pas toujours – mais celle des mots qui dansent, tintinnabulent, que l’on retrouve petits pois sauteurs, dans le demi sommeil de la veille ou du réveil » (John Chapoutot. A quoi sert le savoir. Œuvre collective. Puf. 2011)
Les mots, et le dictionnaire se plient aux nécessités, un lieu, une culture : les esquimaux ont 35 mots différents pour parler de la neige, les touaregs ont plus de 45 mots pour parler du sable ; que l’on parle à un esquimau ou à un touareg d’un vin de Pauillac en lui disant, qu’il est « rond », « plein » « charpenté » qu’il a « de la cuisse » ou « de « la jupe » il resteront interloqués.
Les mots sont les pinceaux créant les tableaux de notre imagination. Un poète andalou disait que le ciel est si clair à Cadix, que le soir regardant vers le couchant on peut voir les femmes de l’Atlantide qui vont acheter des petits rougets au marché. (Luis)
« Je ne sais plus comment te dire, je ne trouve plus les mots, les mots qui te faisaient rire » (Parle-moi. Isabelle Boulay)
Il y a des mots qu’on met au coin de la rue
Il y a des mots qu’on prostitue
Seul le poète, le romancier
Peuvent avoir licence de les manipuler
On prend, nous dit la parabole,
Le taureau par les cornes et l’homme par la parole
(Luis)
« Notre histoire a commencé par quelques mots d’amour, c’est fou ce qu’on s’aimait » C’est ma vie. Adamo)
« Caramels, bombons et chocolats, moi, les mots tendres se posent sur ma bouche, mais jamais sur mon cœur » (Paroles, paroles. Dalida)
Aristophane : Les cavaliersEh bien…, je ne vois pas comment je serai capable de gouverner le peuple.
Rien de plus bête. Ne cesse pas de faire ce que tu fais. Tu n’a qu’à tripatouiller les affaires, les boudiner toutes ensemble, et quant au peuple pour te le concilier, il suffit que tu lui fasses une agréable petite cuisine de mots. Pour le reste, tu as tout ce qu’il faut pour le mener, à savoir : une voix de canaille, une origine misérable, des manières de vagabond. Je te dis que tu as tout pour faire de la politique…Allons, mets une couronne, et bois en l’honneur du dieu des abrutis…..
J’ai peins des mots sur le silence.
Il fallait des couleurs aux mots
Il me fallait des assonances.
Mettre en lumière tous les non-dits.
Les soupirs, et tous les interdits.
J’ai sorti la langue de ma poche.
pour peindre ce tableau sans mot.
Même en maniant les mots avec prudence,
J’ai fini par briser le silence.
J’ai hésité parmi les signes, pour l’expression,
j’ai fini avec les points de suspension….
Suspendu dans mes réflexions en silence
j’ai senti, vibrant dans l’air sans bruit,
une onde étrange.
Ainsi dans le silence,
venait de passer un ange !
(Luis)
Débat : « Les mots permettent-ils de se comprendre ? »
Plus le langage s’enrichit plus il nous paraîtrait difficile d’être précis. Être précis c’est avoir le souci d’être compris par tous, « on ne parle pas qu’à son chapeau »! Se faire comprendre est une forme de respect des autres. Schopenhauer qui pour diverses raisons n’aimait pas beaucoup Hegel disait en parlant de ses cours, « il enfile des concepts, comme d’autres enfilent des perles » ; ainsi on peut rencontrer des personnes qui alignent des mots comme une musique pour eux-mêmes, ce qu’illustre Molière : Philinthe dans le Misanthrope dit :« – c’est un parleur étrange, et qui trouve toujours, l’art de ne rien dire avec des grands discours ». Je n’ai le sentiment d’avoir compris que si je suis en mesure d’expliquer clairement ce que j’ai compris, et que ceux qui écoutent sont à même, à leur tour, d’expliquer et de faire comprendre. Le langage est exigeant. (Luis)
Celui qui s’exprime peut avoir le pouvoir des mots, et parfois en utiliser au détriment des autres ; c’est la casuistique : « La casuistique chez les Jésuites comprend la « reservatio mentalis » qui consiste, lors de la rédaction de traités publics, à utiliser des expressions permettant, si on le désire, une interprétation à son profit… » (Kant. Vers la paix perpétuelle. 1795). Le mot, le propos qu’on entend est alors celui que l’on veut entendre, qu’on prend pour argent comptant… jusqu’au jour des désillusions. (Luis)
« Au début était le verbe.
Et le verbe se fit bulle,
Motus et bouche cousue.
Au début était la verve,
et le verbe se coucha.
Mots écrits et mots figés.
Au début était le verbe,
et le verbe se fit encre.
Petits mots du soir, espoir…
. (Florence Desvergnes)
Pour se faire comprendre encore faut-il utiliser un langage, des mots, non seulement précis mais accessible à tous. Ne pas soucier de cette règle est une forme d’impolitesse, et là nous ne sommes plus tenus à la politesse d’écouter ? C’est peut-être un peu facile de penser que ce sont les autres qui ne comprennent pas, et partager le jugement de Machiavel «….. il y a trois sortes de cerveaux – l’un comprend par lui-même, l’autre discerne ce qu’autrui comprend le troisième ne comprend ni par soi ni par autrui. Le premier est tout à fait excellent, le deuxième excellent, le troisième nuisible ». Machiavel. Le Prince. § XXII.
La compréhension de nos propos reste en effet primordiale ; que de méprises, que de fâcheries, des disputes pour un mot mal compris, une idée mal exprimée ; la plupart de nos désaccords sont d’origine grammaticale ; ajoutez à cela la ponctuation qui peut vous envoyer un homme en prison. D’autre part les philosophes distinguent : compréhension et explication (que nous disent-ils par là,) : que l’explication donnerait les causes et connaissance du dehors, et que la compréhension donnerait le sens et la connaissance du dedans. Ce à quoi Comte Sponville ajoute : « Expliquer peut permettre de comprendre ; comprendre n’a jamais suffit à expliquer ». (Luis)
« Braves gens, prenez garde aux choses que vous dites !
Tout peut sortir d’un mot qu’en passant vous perdîtes.
Tout, la haine et le deuil ! Et ne m’objectez pas.
Que vos amis sont sûrs et que vous parlez bas. /
Écoutez bien ceci : / Tête-à-tête, en pantoufle,
Portes closes, chez vous, sans un témoin qui souffle,
Vous dites à l’oreille du plus mystérieux
De vos amis de cœur ou si vous aimez mieux,
Vous murmurez tout seul, croyant presque vous taire,
Dans le fond d’une cave à trente pieds sous terre,
Un mot désagréable à quelque individu.
Ce mot – que vous croyez que l’on n’a pas entendu,
Que vous disiez si bas dans un lieu sourd et sombre
Court à peine lâché, part, bondit, sort de l’ombre;
Tenez, il est dehors ! Il connaît son chemin,
Il marche, il a deux pieds, un bâton à la main,
De bons souliers ferrés, un passeport en règle ;
Au besoin, il prendrait des ailes, comme l’aigle !
Il vous échappe, il fuit, rien ne l’arrêtera ;
Il suit le quai, franchit la place, et cætera
Passe l’eau sans bateau dans la saison des crues,
Et va, tout à travers un dédale de rues,
Droit chez le citoyen dont vous avez parlé.
Il sait le numéro, l’étage ; il a la clé,
Il monte l’escalier, ouvre la porte, passe, entre, arrive
Et railleur, regardant l’homme en face dit : »
Me voilà ! Je sors de la bouche d’un tel. «
Et c’est fait. Vous avez un ennemi mortel.
(Victor Hugo)
L’idée souvent est plus forte que le mot, « Le mot est le serviteur de l’idée », sauf peut-être pour l’écrivain, le philosophe, ou le poète, qui crée l’idée à partir du mot, et qui peuvent faire mentir cette phrase de Julien Green : « La pensée vole et les mots vont à pied ». Le mot est fidèle serviteur s’ils nous aident à transmettre nos idées, nos sentiments. L’adage nous dit « Ce qui se comprend bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément » ; ce qui peut être réfuté si nous considérons que, si nous connaissons bien dans notre propre conception ce que nous voulons dire, nous ne savons pas toujours structurer nos idées pour rendre intelligible, accessible, notre pensée, « Ah ! Si je savais dire comme je sais penser ! Mais il était écrit là-haut que j’aurai les choses dans la tête, et que les mots ne me viendraient jamais ». (Jacques le fataliste. Diderot)
L’adage peut être aussi, vrai dans les sens où nous aurions à ce point bien compris que nous serions en mesure avec toute la richesse des mots de faire comprendre à notre tour ce que nous avons compris. Les mots permettent de se comprendre si l’on utilise au sens large, le « même langage », ou si l’on dispose mutuellement d’une même et riche connaissance des mots. Mais si ce que l’on dit est bien sûr dans les mots, ces mots prennent parfois plus de force, plus de sens, par les expressions, par le regard, par le désir de faire comprendre au-delà des mots. Un regard dira parfois plus qu’un discours. On peut mettre dans les mots plus que leur simple signifiant, faire appel à toute notre capacité d’imagination, créer l’image, c’est la magie du mot, la magie de la narration, la magie de la poésie : « …La danse de Flora est devenue autre chose qu’un amusement, qu’une distraction. Lorsqu’elle danse, ses mains dessinent les corps des hommes qu’elle a connus.. » (Emmanuel Rivas. Los libros arden mal), ou, « Quand une femme vous parle, écoutez ce que vous disent ses yeux ». (Victor Hugo). Pour comprendre, se comprendre, (saisir ensemble), il est souhaitable que la démarche d’aller vers l’autre soit paisible, non agressive dans le propos, qu’elle crée l’empathie. Quel bel usage des mots s’ils créent du lien ; « Les mots agréables ne coûtent rien, et pourtant, ils sont d’une si grande valeur » (Luis)