Paix
Le Grand Robert de la langue française : Rapports entre personnes qui ne sont pas en conflit, en querelle. Cessation des conflits, des querelle
Etat de calme, de tranquillité sociale, caractérisé à la fois par l’ordre intérieur dans chaque groupe, et par l’absence de conflit armé entre groupes.
Situation d’une nation, d’un Etat qui n’est as en guerre ; rapports entre Etats qui jouissent de cette situation
Dictionnaire philosophe d’André Comte-Sponville : L’absence, non de conflit, mais de guerre.
Encyclopédie de Diderot et d’Alembert : C’est la tranquillité dont une société politique jouit ; soit au-dedans, par le bon ordre qui regne entre ses membres; soit au-dehors, par la bonne intelligence dans laquelle elle vit avec les autres peuples.
Synonymes : Accord. Concorde. Entente.
Contraires : Agitation. Conflit. Dispute. Guerre. Insécurité. Querelle. Guérilla. Trouble. Violence.
Par analogie : Accalmie. Apaisement. Armes. Armistice. Calme. Capitulation. Cessez-le-feu. Désarmer. Fraternité. Quiétude. Harmonie. Hostilités. Négociations. O.N.U. Pacification. Pacte. Réconciliation. Pacification. Repos. Sérénité. Traité. Trêve. Tranquillité.
Expessions: Déposer les armes. Être en paix. Faire la paix. Conclure la paix. Foutez-nous la paix (populaire). Paix des braves. Paix des ménages. Paix intérieure. Faire regner la paix. Paix sociale.
*« Si vis pacem para bellum » (si tu veux la paix, prépare la guerre) Cet adage se retrouve dans le texte ci-dessous. Et il est loin d’un appel à, la paix, mais plus apologie de la guerre. « Ainsi, celui qui désire la paix devraient préparer la guerre. . Celui qui désire la victoire devrait entraîner soigneusement ses soldats ; celui qui désire des résultats favorables devrait combattre en se fiant à ses habiletés et non à sa chance » (Lucrèce. Epitoma Rei militaris)
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« Il n y a pas, il ne peut pas y avoir de paix, dans un pays où il n’y a pas de musique » (Renaud, au Kosovo)
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« Del arbol del silencio se cuelguen los frutos de la paz » (Proverbe arabe)
(De l’arbre du silence se cueille les fruits de la paix)
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Dans la pièce d’Aristophane, « La paix », les hommes ont décidé de sortir de la caverne où elle était enfermée, la paix. La paix est revenu, et arrivent ceux qui se plaignent, comme le forgeron qui ne vent plus son acier pour faire les épées, le marchand d’armes qui ne vend plus ses casques*, puis viennent d’autres marchands qui se louent de la paix, comme celui qui déclare depuis des années je ne vendait plus de charrues, ce matin j’en ai vendu cinq, et ainsi de suite…ce paragraphe se termine sur cette remarque : « Serait-ce donc, que pour éviter les guerres, il faudrait commencer par éviter d’en jeter les germes dans les jeunes imaginations »* Plus loin dans la pièce au marchand de casque qui se plaint, on lui répond qu’en ajoutant deux anses à ses casques ils pourront servir pour se soulager. (Luis)
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« Elle avait oublié qu’en septembre les accords de Munich furent signés, et Daladier acclamé pour les avoir signé. Cocteau criant : Vive la Paix Honteuse ! Bernanos , au désespoir, déclarant : La paix honteuse n’est pas la paix ; Nous buvons ici la honte à pleine gorge, à pleine gueule ; Une honte irréparable ; nous en porterons toute la responsabilité devant l’Histoire)… » (Lydie Salvayre. Pas pleurer. Prix Goncourt 2014)
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« En temps de paix, ce sont les fils qui enterrent leur père. En tant de guerre, c’est le contraire » (Alain Carrière)
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Le discours sur la paix.
Vers la fin d’un discours extrêmement important.
Le grand homme d’état trébuchant
sur une belle phrase creuse..,
tombe dedans..,
et, désemparé, la bouche ouverte,
haletant,
montre les dents,
et la carie dentaire de ses pacifiques raisonnements
met à vif le nerf de la guerre :
la délicate question d’argent !
(Jacques Prévert).
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« Le 24 avril 1930 le pape Pie XII, à peine élu déclare à l’intention de Franco : c’est avec une joie immense que nous nous tournons vers vous, très cher fils de la très chère catholique Espagne, pour exprimer nos félicitations personnelles en raison du don de la paix et de la victoire dont Dieu a couronné l’héroïsme de votre foi et de votre charité » (Lydie Salvayre. Pas pleurer. Prix Goncourt 2014)
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Texte de Nicolas Machiavel tiré de L’art de la guerre :
« Les rois jaloux de leur sécurité doivent donc composer leur infanterie d’hommes qui, au moment de la guerre, se consacrent volontiers, par amour pour eux, au service des armées. Mais qui, à la paix, s’en retournent plus volontiers encore dans leurs foyers. Il faut, pour cet effet, qu’ils emploient des hommes qui puissent vivre d’un autre métier que celui des armes. Un roi doit vouloir qu’à la fin de la guerre ses grands vassaux s’en retournent gouverner leurs sujets, ses gentilshommes cultiver leurs terres, son infanterie exercer ses diverses professions, et que chacun d’eux enfin fasse volontiers la guerre pour avoir la paix et ne cherchât pas à troubler la paix, pour avoir la guerre. »
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« Le guerre est le fruit d’une dépravation des hommes ; c’est une maladie convulsive & violente du corps politique, il n’est en santé, c’est-à-dire dans son état naturel que lorsqu’il jouit de la paix ; c’est elle qui donne de la vigueur aux empires ; elle maintient l’ordre parmi les citoyens ; elle laisse aux lois la force qui leur est nécessaire ; elle favorise la population, l’agriculture & le commerce ; en un mot elle procure aux peuples le bonheur qui le but de toute société […..] Si la raison gouvernoit les hommes, si elle avoit sur les chefs des nations l’empire qui lui est dû, on ne les verroit point se livrer inconsidérément aux fureurs de la guerre, ils ne marqueroient point cet acharnement qui caractérise les bêtes féroces. Attentifs à conserver une tranquillité de qui dépend leur bonheur, ils ne saisiroient point toutes les occasions de troubler celle des autres…». (Article La paix. Encyclopédie de Diderot et d’Alembert)
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Le 8 août 1945 jour où la bombe A va faire 80.000 morts le journal Le monde titre : « Une révolution scientifique », France-Soir « Découverte sensationnelle » Albert Camus lui écrit dans Le journal Combat : « La civilisation mécanique vient de parvenir à son dernier degré de sauvagerie. Il va falloir choisir, dans un avenir plus ou moins proche, entre le suicide collectif ou l’utilisation intelligente des conquêtes scientifiques…. Devant les perspectives terrifiantes qui s’ouvrent à l’humanité, nous apercevons encore mieux que la paix est le seul combat qui vaille d’être mené. Ce n’est plus une prière, mais un ordre qui doit monter des peuples vers les gouvernements, l’ordre de choisir définitivement, entre l’enfer et la raison »