Possible

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Grand Robert de la langue française : Qui peut exister, se produire, qu’on peut faire,  qui est permis de faire, d’utiliser.., compte tenu des moyens dont on dispose, des circonstances, des lois, des règles…

Trésor de la langue française : Qui remplit les conditions nécessaires pour être, exister, se produire sans que cela implique une réalisation effective ou que l’on sache si cette réalisation a été, est ou sera effective.

Encyclopédie de Diderot et d’Alembert: Possible &possibilité ‘Métaphysique). 1 C’dest ce qui n’implique point cette contradiction. Toutes les fois qu’en assemblant deux idées nous aperçevons clairement que l’une ne répugne point l’autre, & qu’elles ne se détruisent pas réciproquement, nous regardons cette combinaison, & la proposition qui l’exprime, comme possibles.
Il faut au reste bien distinguer entre possible & actuel. Tout ce qui n’implique pas contradiction est possible, lais il n’est pas actuel. Il est possible par exemple qu’une table, qui est quarrée, devienne ronde; cependant cela n’arrivera peut-être jamais.
Ainsi tout ce qui existe étant nécessairement possible, on peut conclure de l’existence à la possibilité, mais non pas à la possibilité de l’existence

2 Nous sommes en droit de regarder comme possible, 1° tout ce qui ne renferme rien de contradictoire à soi-même; 2° tout ce qui ne répugne point à quelque autre proposition déjà reconnue comme vraie; 3° tout ce qui est supposé d’après l’expérience, suivant ce principe, tout ce qui peut être; 4° toute combinaison d’attributs, dans laquelle l’un d’eux, ou quelques-uns déterminent toutes les autres ; 5° toute combinaison ou l’on comprend que les attributs, quoiqu’ils ne se détermine pas réciproquement, peuvent être associés; 6° tout ce qui suppose ce qui est déjà démontré; 7° tout ce qu’on peut faire voir la manière dont il est produit, en ,donnant sa définition réelle, voyez, Définition; 8° toute proposition qui est une conséquence légitime d’une verité connue par la démonstration ou p.ar l’expérience. Concluons donc que le possible est, à proprement parler, tout ce à quoi répond quelque idée. Les Cartésiens ont apperçu cette idée du possible quand ilsq l’on défini, ce qui peut être apperçu clairement & distinctement par notre ame.

Tout ce que . Fort bien, mais tout ce que nous ne concevons pas n’est ps possible. nous concevons est possible. Point du tout. Nous ne pouvons pas décider de l’impossibilité d’une choseque lorsque nous avons la démonstration de la contradiction qu’elle renferme. Voyez, Impossible.
3° La possibilité des choses ne cdépend pas de la volonté de Dieu; car si les choses n’étoient possibles que parce Dieu le’a voulu aini, elles deviendroient impossibles s’il le voulot autrement; c’est à dire, que tout seroit possible & impossible en même terms, ce qui est contradictoifre. Voyez, Essence.

Synonymes : Faisable. Permis.

Contraires : Impossible. Incertain. Impraticable. Irréalisable.

Par analogie : Acceptable. Admissible. Probable. Concevable. Contingent. Crédible. Croyable. Douteux. Envisageable. Eventuel. Facile. Hasardeux. Imaginable. Loisible. Pensable. Potentiel. Probable. Réalisable. Soutenable. Virtuel.

Expressions : C’est pas possible ! Croire à l’impossible. Dans la mesure du possible. Je ferai tout mon possible.

Si tout est possible, rien n’est possible.

« Soyez réaliste ! Demandez l’impossible ! »

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« Suis-je bien de mon temps en étant ce que je suis et non ce que je souhaitais être ? » (Michel Perrin)

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« On se tourne vers Dieu que pour obtenir l’impossible, quand au possible, les hommes y suffisent » (Chestov. Philosophe russe)

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« La sagesse du possible fait de nous des esclaves convaincus depuis toujours que leur condition était naturelle…,tant pour les ouvriers de l’âge industrielle…, que pour les femmes qui souffraient pour leur donner la vie. Mais l’utopie raconte sans cesse une autre façon d’être. « Le bonheur est une idée neuve », il faudra bien la prendre au mot…, et l’éventail des possibles se déploie pour qu’advienne la vie rêvée. Elle est alors utopie nécessaire, pour délivrer les aspirations humaines de l’heure et du lieu ».  (Henri Pena Ruiz)

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« Ne vas pas, ô mo âme, désirer une vie sans fin, mais épuise le champ des possible ». (Pindare)

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« Il y a d’étranges possibilités dans chaque homme. Le présent serait plein de tous les avenirs, si le passé ne s’y projetait comme une histoire. Mais, hélas, un unique passé propose un unique avenir.- Le projette devant nous comme un point infini sur l’espace » (Les nourritures  terrestres. André Gide. Folio 200. Page 24)

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Il faut nous dit-on connaître ses limites pour ne pas courir le risque de les dépasser, mais on ne connaît ses limites, ses possibles,  que lorsqu’on essaie de  dépasser ses limites. (Luis)

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Existentialisme : Quels étaient mes possibles ? J’ai fait des choix suivant quels critères, suivant quels conseils ? Ai-je moi-même tracé le chemin ? Pourquoi ai-je plutôt choisi cette route qu’une autre ? L’autre route m’aurait emmené dans un endroit dans une situation toute différente, meilleure ou moins bonne ? Dois-je me poser cette question ? Ai-je fait des choix judicieux ou pas ?  Je suis responsable de moi-même et je ne puis refuser de reconnaître que « je suis les choix que j’ai fait », confirmant la théorie existentialiste. Même aussi rationaliste que je sois, je ne peux pas exclure totalement le facteur chance, le hasard des circonstances. Alors j’ai choisi dans le cadre limité des choix et des circonstances qui s’offraient à moi, donc je ne suis pas que mes choix, mais les choix arbitraires dans les flots et remous que constitue une vie humaine.

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Le champ de l’impossible
ou
(Peut-on dire quand on veut, on peut)

Je suis une charrue tirée par des vœux
Et je laboure le champ de l’impossible
J’ai modelé le marbre de tes aveux
Pour y composer le chant de l’indicible
Et je laboure le champ de l’impossible
Pas à pas dans ses sillons un peu baveux
Pour y composer le chant de l’indicible
Qu’on ose murmurer en fermant les yeux
Pas à pas dans ses sillons un peu baveux

J’ai semé le souhait irréversible
Qu’on ose murmurer en fermant les yeux
L’univers est à moi, je suis invincible
J’ai semé le souhait irréversible
De remplir à raz bord tous les songes creux
L’univers est à moi, je suis invincible
Je serai joyeux jusqu’à mes derniers feux
De remplir à raz bord tous les songes creux
J’ai caressé mon étoile inaccessible
Je serai joyeux jusqu’à mes derniers feux

Seule l’hésitation reste imprescriptible
J’ai caressé mon étoile inaccessible
Elle s’est blottie en moi comme un chat frileux
Seule l’hésitation reste imprescriptible
Je suis une charrue tirée par des vœux
Florence Desvergnes.

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« Nous devons accepter notre existence aussi complètement qu’il est possible. Tout, même l’inconcevable doit y devenir possible. Au fond, le seul courage qui nous est demandé, c’est de faire face à l’étrange, au merveilleux, à l’inexplicable…La peur de l’inexplicable n’a pas seulement appauvri l’existence de l’individu, mais encore les rapports d’homme à homme, pour le s’abriter en quelque lieu sûr de la rive » (Rainier Maria Rilke.)

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Une vie monotone toute tracée, le sentiment d’être inexorablement sur des rails, qu’il n’existe pas d’autre chemin, que tous les possibles sont à tout jamais envolés, peut mener à une crise existentielle. (Luis)  

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« Supposons qu’il nous soit donné de jeter un regard clair sur le domaine du possible, au-delà de la chaîne des causes et des effets ; le génie de la terre surgirait et il nous montrerait dans un tableau les individus les plus parfaits, les initiateurs de l’humanité, les héros que le destin a emporté avant que l’heure de l’action eût sonné pour eux. – Puis il nous ferait voir les grands événements qui eussent modifié l’histoire du monde, qui eussent amené des époques de lumière et de civilisation suprêmes, si le hasard le plus aveugle, l’incident le plus insignifiant ne les avaient étouffés à leur naissance. – Il nous représenterait enfin les forces imposantes des grandes individualités, qui auraient suffi à féconder toute une série de siècles, mais qui se sont égaré par erreur ou par passion, ou bien qui, sous la pression de la nécessité, se sont indignement employés à d’indignes et stériles objets, ou encore qui se sont dissipés par pur amusement. Nous verrions tout cela, et ce serait pour nous un deuil ; nous pleurerions sur les trésors que les siècles ont perdus. Mais l’esprit de la terre nous répondrait avec un sourire : » la source d’où émanent les individus et leurs forces est inépuisable et infinie, autant que le temps et que l’espace ; car, comme le temps et l’espace, ils ne sont que le phénomène et la représentation de la volonté. Aucune mesure finie ne peut jauger cette source infinie ; aussi chaque événement, chaque œuvre étouffée dans son germe a-t-elle encore et toujours l’éternité entière pour se reproduire…. » (Le monde comme volonté et comme représentation. Schopenhauer. Puf. 1942. Tome 1 – Page 189) 

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« Ne pas demander l’impossible, mais ne pas renoncer non plus au possible » (H. Pena Ruiz)

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Débat :                  « Tout est permis, rien n’est possible »     
Introduction: Le thème de la discussion aujourd’hui est « Tout est permis mais rien n’est possible «  Quand j’ai commencé à réfléchir à ce thème, j’ai été enthousiaste parce que je l’ai entendu à l’envers « Tout est possible mais rien n’est permis »  et me sont revenues en mémoire les années  1960- 70, ici, en France; ces années où nous avons si souvent entendu  le slogan « Il est interdit d’interdire » , ces années où le fondateur de l’internationale  situationniste et l’inspirateur des « enragés de Mai 68 »,  Guy Debord, proposait de « vivre sans temps mort et jouir sans entraves » (il y a actuellement une expo à la Bibliothèque Nationale – à la BNF- sur ce dénonciateur de la « société du spectacle »). Ces années 60-70 que chantait Bernard Lavilliers en commençant par « Tout est permis (en paroles) mais rien n’est possible (en actes) ; lui qui  se nommait « le maudit »  à la recherche d’un ou d’une alliée d’une  « anar » d’une hypersensible, ou d’une incorrigible ou d’un bandit d’honneur. Il termine sa chanson par un « soyons fous! » » « Puisque rien n’est permis, tout est possible »
Quand tout est permis (pour chacun) rien n’est possible (réellement  pour tous.).Tout se vaut, il n’y a pas de boussole pour nous orienter ensemble ; dominent alors nos intérêts particuliers, notre religion, notre appartenance, communauté etc.
Ce « tout est permis » s’oppose à ce qu’adviennent un autre monde possible ou d’autres façons de consommer,  et de produire,  bref d’autres possibilités  de vivre ensemble.
En y réfléchissant encore ce qui fait problème c’est la signification donnée au terme « possible ».
    Bergson, un philosophe du 19° siècle, très intéressé par les développements des sciences du vivant, et notamment par la théorie darwinienne de l’évolution a écrit un essai Le possible et le réel pour rendre compte de l’extraordinaire histoire de la création des espèces vivantes qu’il caractérise comme un « jaillissement créateur d’imprévisibles nouveautés ». Ainsi le possible n’est pas préformé dans le réel, le possible c’est une virtualité, parmi d’autres qui s’actualise. Lorsqu’on dit «  tout est possible »  cela signifie qu’il y a plusieurs virtualités, plusieurs formes d’existence, plusieurs façons de vivre qui coexistent et que certaines se réalisent et d’autres pas.   C’est ce que le philosophe André Gorz pionnier de l’écologie politique, développe dans un livre dont le titre est évocateur: Misère du  présent et richesse du possible: nous avons plusieurs façons de vivre ensemble, les humains les uns avec les autres, les vivants humains avec tous les autres vivants. Nous devons considérer que notre façon actuelle de vivre sur terre, en détruisant la diversité des écosystèmes, n’est pas la seule possible. Il en est d’autres. Alors,  soyons responsables, faisons des choix de vie, de consommation et de production qui ne soient pas égocentriques, a fortiori pas égoïstes, des choix qui contribuent à réaliser un cosmos, un univers harmonieux, .et pérenne.
C’est en ce sens aussi que le philosophe  contemporain Jean Pierre Dupuy nous enseigne à devenir des « catastrophistes éclairés » et de distinguer le possible du probable: avec, il, l’actuel mode  mondial de production capitaliste la catastrophe écologique est probable .Ne la considérons pas comme possible mais comme probable pour  la prévenir: et donc modifions nos modes de consommation et de production, notre mode de vie dominant  qui est mortifère pour tous.
Ce qui nous ouvre  encore une autre piste de réflexion: nous sommes contemporains de l’ère technologique  avec des inventions bio et nano technologiques. L’être humain cédera-t-il la place dans un futur proche à des créatures de son invention mi-machines, mi-organismes, posthumains issus du croisement des biotechnologies, de l’intelligence artificielle et de la robotique? C’est là une interrogation maintenant de plus en plus familière et qui est bien traitée dans un ouvrage du philosophe contemporain Jean Michel Besnier Demain les posthumains C’est une supposition qui met en cause l’humanisme moderne  et qui renvoie au principe : « tout ce qui est possible techniquement est permis »: fabriquer des clones, procréer artificiellement, fabriquer des enfants avec des machines et des ventres féminins, accepter qu’il y ait des « magasins d’enfants »  selon l’expression de Jacques Testard, le père scientifique d’Amandine (le 1er bébé éprouvette),  sculpter nos gênes, introduire des puces dans notre cerveau pour modifier toutes ou certaines de nos capacités sensorielles ou/ et cognitives ….Il n’y a plus de limites à la croissance exponentielle et autonome des inventions techniques pour « refabriquer » l’être humain. (Edith Delage–Perstunski. Professeure de philosophie)

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Une société sans règle, trop permissive  présente tous les risques. Quant à vivre dans une société sans interdits, je n’ai pas une si grande confiance dans les individus pour le désirer, ils ne sont pas tous animés des meilleures intentions, ou alors les prisons seraient vides. Néanmoins, agir pour  savoir comment faire tomber des interdits qui briment des individus, des minorités, fait partie de la réflexion philosophique.
L’anneau de Gygès est une fable racontée par Platon au début du deuxième livre de la République inspirée d’Hérodote, elle raconte l’histoire de Gygès qui trouve un anneau qui lui permet de devenir invisible. Dans la discussion sur la justice qui est le sujet de La République, l’anneau de Gygès joue le rôle de ce que l’on appelle aujourd’hui une expérience de pensée. Cette histoire a été reprise par Cicéron dans le De Officis (Des devoirs).Gygès découvre qu’en tournant vers l’intérieur de sa main le chaton d’une bague découverte par hasard lors d’un violent orage qui ouvrit le sol devant lui, il peut devenir invisible. Une fois ce pouvoir découvert, il s’arrange pour faire partie des messagers envoyés au palais royal. Là, grâce à cette invisibilité, il séduit la reine, complote avec elle et assassine le roi pour s’emparer du pouvoir. Rien ne peut lui résister, doté d’une telle arme. La question se pose:
Est-ce qu’être un homme juste ce n’est pas en réalité être assez naïf pour respecter les lois et la morale même si cela peut être désavantageux ?
Cette hypothèse permet de débattre, exemple à l’appui, sur les motivations de la moralité : résulte- t- elle seulement d’une convention sociale et arbitraire, ou bien d’une pure idée morale?
Pour Êve ne  pas toucher à la pomme, c’était choisir la soumission à la connaissance, c’était refuser à tout jamais « les possibles ». Les mythes fondateurs nous évoquent le dépassement du simple possible, avec ses risques. Prométhée paiera très cher d’avoir donné le feu aux hommes, et Pandore nous laissera bien des maux pour avoir ouvert la boite des (malheurs) possibles. 
     La pomme était dans l’arbre de la connaissance, le feu donna la suprématie de l’espèce aux australopithèques, et Pandore peut-être, nous met en garde contre les transgressions pour connaître sans réserve tous les possibles. Où sont nos possibles ? Quels freins mettent à nos possibles : la morale, la coutume, les religions, la peur de l’inconnu ? Chercher à dépasser cequi est donné comme « impossible » est-ce raisonnable ? Aventureux, inutile, insensé,utopique … ?  (Luis)

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Lorsqu’on a fait « tout son possible » pour atteindre l’impossible, c’est aussi parce que le possible était déjà présent dans l’impossible, comme nous l’explique Henri Bergson : « …Nous nous disons que dans notre présent actuel, qui sera le passé de demain, l’image de demain est déjà contenue…, le possible aurait été là de tout temps, fantôme qui attend son heure, il serait donc devenu réalité par l’addition de quelque chose ». (Luis)                                                                  

Je ne voudrais pas vivre dans une société où tout est permis, tout est possible. Une société sans règle, trop permissive présente tous les risques ; et quant à vivre dans une société sans interdits, je n’ai pas une si grande confiance dans les individus pour le désirer, ils ne sont pas tous animés des meilleures intentions. On a vu que ce sont les dictateurs pour qui tout est permis, tout est possible ; un texte de Robert Musil dans « l’homme sans qualité » résume ce sujet: « « Les époques où tout est permis ont toujours fait le malheur de ceux qui y ont vécu[….]. Les interdits, tout cela n’a pas de justification plus profonde que de donner à la vie une figure définie et limitée. Il n’y a pas de bonheur sans limite, il n’y a pas de grands bonheur sans grands interdits ». (Luis)

Débat :                     Doit-on se contenter du possible ?       19 02 202
Entre l’enseignement philosophique stoïcien  – et l’enseignement du philosophe américain  Gustave Henri Thoreau, – que vais-je choisir ?
Aime ton destin, nous dit un stoïcien, -accepte le vie qui est tienne quelle quelle soit, -deviens le sage imperturbable, : «  celui qui demeure impavide face à des avanies de toutes sortes – les infortunes du destin – enfin, être, le sage qui accède ainsi à un permanent bonheur » 
  Est-ce que je prends une petite vie « pépère », -comme m’y invite le stoïcien Sénèque, – vie  même un peu monotone,  -sans à-coups ? et me contenter, voire – me satisfaire du possible ?
Accepter le possible parce que c’est ma destinée, – comme l’écrit ce philosophe (je le cite, à nouveau) : « Rien ne peut fléchir les arrêts du destin,-  il ne peut se contraindre lui-même, et – ce serait se contredire – que de ne plus vouloir ce qu’il a voulu »
C’est ce que nous évoquons souvent dans les débat, avec « l’amor fati », aime ton destin recyclé par Nietzsche, – mais toutefois au delà d’un fatalisme…
Alors ? vais-je choisir de  vivre à l’abri des passions, être dans l’apathie stoïcienne,  ?
Vais-je vivre à l’abri des engagements dans la vie de la société, – engagements qui me créerait des obligations ? Me tenir  l’écart, ignorer, -voire rejeter d’avance, des possibilités (dites subjectives) – comme découlant de possibilités par exemple –   marxistes, idéologiques d’un possible nouveau monde, –  nouveau monde  qui demain serait « le genre humain ».
 Refusant tout autant des possibilités, qui partent du réel, des possibles dits – « possibilités objectives »,  en référence à  Max Weber
Ou encore, accepter comme inéluctable  – une société TINA, « There is not alternative ».
Soit au final chercher une vie sans risque ! Et qu’importe, – Monsieur Jean-Paul Sartre. « si je suis les choix , que je n’ai pas fait »
C’est une option qui est sagesse d’une certaine façon.-  « Rien est suffisant » – nous dit Epicure «  pour qui assez est trop peu »
Ce point de vue peut-être soutenable, en regard de ceux qui se projettent dans cesse  – dans des mondes, – virtuels, – utopiques. De ceux qui en oublient  de vivre ce monde, – qui jalousant l’avenir – en oublient de vivre leur présent,-  oubliant : de « cueillir aujourd’hui ……. les roses de la vie »
Ce qui n’est plus sagesse à mon sens,  – c’est l’attitude  de ceux qui ont abandonné avant toute tentative, – qui considèrent  les possibles sont fermés d’avance. – Les victimes volontaires du : « c’est perdu d’avance » –  du « A quoi bon »,  – «  c’est pas la peine »,  – « c’est pas pour moi », –  ou celui qui craint tout changement.
Tout changement  qui pourrait désorganiser mon mode de vie, car dans le possibles, on ne pas faire semblant d’ignorer, qu’il existe :  du moins bon :  du mauvais, voire – jusqu’au pire.
  Ou, alors j’aborde la question différemment,
Et je me dis –  que cette vie m’a été donnée avec des possibilités,-  possibilités de choix avec les risques que cela comporte.
Dans son ouvrage Andrew Miller: « Ne pas être moi, histoires de nos vies non vécues » écrit (je le cite) (J’adore ce texte) :  «  Nous naissons tous dotés d’un matériel pour vivre des vies innombrables, et au final nous n’en vivons qu’une. C’est, ce sont toutes nos vies non vécues. Et si l’on réfléchi, à : quelle aurait pu être ma vie, si à moment donné j’avais fait un autre choix ? C’est alors que retenti le bourdon de tout ce qui aurait pu être.
C’est alors qu’on se souvient, qu’on a un autre soi, un autre soi rangé dans le tiroir de la conscience, comme un début de récit qui n’a pas voulu aller au-delà.
Ce sentiment peut s’éprouver à la croisée des chemins, ou d’une nouvelle décision à prendre qui engage notre avenir, alors s’ouvre la perspective de ces vies possibles dont nous caressons les contours en rêve.
De ces moments il en reste des traces.. »
Ainsi nous est donné  à connaître, à savoir que les possibles sont infinis, et que aurons à les expérimenter, quitte à nous « brûler les ailes », mais qu’ainsi,  c’est sortir de l’étroitesse d’une vie qui ne serait pas « une existence », soit qu’une vie subie, être le troupeau, « veux-tu avoir la vie facile » écrit Nietzsche «  reste toujours près du troupeau, et oublie-toi en lui ».
Alors : Où sont nos possibles ? Quels freins mettons-nous à nos possibles ? Est-ce, la morale, la coutume, les religions, la peur de l’inconnu, la peur de trahir le réel ?
Et, vouloir  dépasser ce qui est donné comme « impossible », vouloir ce déplacement du réel, vouloir dépasser les barrières de la réalité ?  est-ce raisonnable ? Aventureux, inutile, insensé, utopique, croire à des impossibles pour ne pas désespérer ? (Luis)

*

Doit-on se contenter du possible ?

*  doit-on … faut-il, peut-on …
qui est On ?
Dois-je me contenter du possible
pour cible ? …
*  … Le possible, À nos yeux, est  La réalité,
L’impossible  peut être  Le réel … Acté,
un – certain … un – prévisible … est  Le possible,
peut être  L’impossible  …
*  … créée, La nouveauté, qui est probable … Vérité, un projet, projeté,
« il ne savait pas que c’était impossible … Alors … il L’A fait », c’est Acté, 
Mark Twaïn, Le possible  se pense _ se dit, et, se fait, se bâtit, dans L’Action, une Virtualité,
qui pourrait devenir une réalité, réalisée, par choix, responsabilité

*  … « L’utopie, ce n’est pas L’irréalisable _ c’est L’irréalisé », Théodore Monod,
possible  est  L’improbable, humanité, À réaliser … ce dont est faite mon eau …
« soyez réalistes _ demandez L’impossible ! » _ « Mai 68, de L’insurrection À La résurrection »,
J
ean  Cardonnel, J C, « suscitée, et, res-suscitée » … invitation …

*  … À se dépasser, se surpasser, sans se contenter du possible … Vive L’utopie ! 
L’original … pas La copie !
Possible … Limité, et, dévalorisé, ne pas s’en contenter, et, revaloriser …
L’utopie, L’impossible, À réaliser … L’humanité … humanisée …

*  … Le sens, À découvrir, À inventer, pour cible, sens – orientation, direction, objectif, sensibilisation, et, signification, sens – Accès – cible, La justification,
comme – un … impératif … catégorique, outre possible … Limité, L’imaginaire _ L’intuition,
La création, La créativité, dans L’humanisation …

*  … de  L’impossible famille,
impossible, société, en  impossible, humanité, À transformer, en une seule famille,
ne pas se contenter … de  L’humain, possible, mais, faire Vivre _ créer … L’humain, impossible,
Le monde en prose se contente du possible, Le monde, en poésie, un – possibleimpossible !, …

*  … cordiale _
conviviale _
un – possible – crucial _ 
c’est La Lutte initiale !,

 Cas-fée-Philo’s, À  L’ Entrepot’s,

Débat :  Doi-on se contenter du possible ?» Animateur Guy Pannetier
19 janvier 2022, en  Pluviôse,
serviteur, Avocat,
Gilles Roca  ose

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