Silence

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Faras. Sainte Anne. VIIème siècle. Musée national de Varsovie.

Le Grand Robert de la Langue Française : Le fait de ne pas entendre, de ne pas s’exprimer. Le fait de ne pas émettre de son par la voix (de ne pas parler, de ne pas crier, de ne pas chuchoter, etc.) , état, attitude d’une personne qui reste sans parler  pendant un certain temps.

Synonymes : Mutisme.

Contraires : Agitation. Calme. Chut. Bavardage. Brouhaha. Bruit. Clameur. Motus. Paix. Parole. Pause. Ramdam. Secret. Tapage. Tranquillité. Vacarme.

Par analogie : Aveu. Bruit. Calme. Muet. Parole. Secret. Se taire. Silencieux. Tranquilité.

Expressions: Faire silence. Garder pour soi. Imposer le silence. Marcher à pas de loup. Ne pas desserrer les dents. Ne souffler mot. Passser sous silence. Rester coi. Silence s’il vous plait? Qui ne dit mot consent. Un silence assourdissant.

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« Ce que j’aime dans la mer, c’est son silence. Je parle de ce qui est caché… ».  (Vercors.  Le silence de la mer)

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Parfois certains parlent pour tromper le silence. C’est « soulever de la poussière » nous dit Bergson

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« Harpocrate, le dieu du silence, qui était représenté tenant le second doigt sur la bouche, pour recommander le silence et la discrétion »

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Le silence est le support de la voix, c’est le lien entre nous, le temps de mesurer, d’analyser, les discours trop rapides peuvent être pour cacher le mensonge, le silence entre les phrases est comme un respect de l’autre, c’est lui laisser un minimum de temps pour analyser en conscience, en pas essayer de le noyer sous les mots, comme on essaie de noyer le poisson que l’on vient de ferrer. Ce silence est comme les intervalles, les ponctuations de l’écriture qui donne toute sa signification au propos.(  ?)

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Dans le silence on se dit, on se parle  à soi-même : « J’ai besoin du silence et de l’ombre des bois… » (Boileau)

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« Ce sont les paroles les plus silencieuses qui sèment la tempête, les pensées qui mènent le monde viennent sur des pattes de colombe » (Nietzsche. Ecce Homo)

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«  Le silence fait un bruit assourdissant, et le vide est encombrant » (Hommage à Charb. Par Patrice Peloux le 15/01.15)

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« Et, dans le mutisme des choses, on pouvait distinguer aussi deux sortes de silences. Le silence amical, qui nous accompagne, où les mots peuvent se distraire, et l’autre silence. Celui qui fait peur. Rosalia baptisa ce silence, le « silence muet »  (Emmanuel Rivas. Los libros arden mal)

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« Le silence fait partie de la discipline que doit s’imposer celui qui a fait vœu de servir la vérité. L’homme est naturellement porté à exagérer les faits, les dénaturer, ou à les escamoter même à son insu. Le silence est nécessaire pour surmonter ses faiblesses, on n’est pas forcement silencieux parce qu’on reste bouche cousue, on peut nous avoir coupé la langue sans que pour autant nous connaissions le vrai silence. L’homme silencieux est celui qui ayant la possibilité de parler, ne dit jamais un mot de trop» (Gandhi. Tous les hommes sont frères)

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« Il faut conserver le silence. Elle sut immédiatement faire la différence entre deux silences. Il y avait le silence muet… Le silence de ce que l’on peut, ou ne doit pas dire. C’est un silence de précaution et de peur. Et puis il y a aussi le silence amical. Le silence qui permet de réfléchir, qui protège qui permet de méditer… » (Emmanuel Rivas. Los libros arden mal)

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Hello darkness my old friend

Bonsoir la nuit ma vieille amie

Je suis venu pour te parler

Parce que, une vision rampant tout doucement

a laissé les semences pendant que je dormais.

Et la vision qui a été plantée dans mon cerveau /

Reste encore ancrée

Dans le bruit du silence.

Whithin the sound of silence…. »

(The sound s of the silence. Simon and Garfunkel)

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 « Il cherchait dans les journaux toutes les nouvelles non commentées, c’était le langage du *silence ». (Emmanuel Rivas. Los libros arden mal)

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On cherche la vie

Chez les pauvres

Dans un vacarme absolu.

Les riches ont acheté le silence.

                            (Extrait de : L’énigme du retour. Dany Laferrière. Grasset. 2009)

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« Nous avons le meilleur chien de chasse. Nous lui avions mis une clochette autour du cou. Et, lorsqu’elle cessa de tinter nous sûmes immédiatement qu’il avait trouvé une bécasse. J’entends encore ce silence ! »  (Emmanuel Rivas. Los libros arden mal)

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« Et, dans le mutisme des choses, on pouvait aussi distinguer deux sortes de silence. Le silence amical, qui nous accompagne, où les mots peuvent se distraire, et l’autre silence. Celui qui fait peur. Rosalia baptisa ce silence, le « silence muet » »  (Emmanuel Rivas. Los libros arden mal)

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Les mots du  silence.

Un, puis deux petits sifflements dans le silence !

Elle. Lui ; ont reçu sans s‘en rendre bien compte,

En plein cœur la flèche d’Eros.

Leurs regards se rencontrent, sans pouvoir dire mot.

Ils découvrent tout ce qu’ils voudraient se dire.

Et seuls les yeux vont dire, avouer crier dans le silence

les ineffables sentiments qui les envahissent, les déborde.

Ils ne parlent pas et pourtant, que ne se disent-ils pas ?

Jamais ils ne se diront plus qu’en cet instant.  Dans cet instant,  où le silence,

fit un écrin à cet amour naissant.

« Un soir t’en souviens t-il nous voguions en silence… »

(Luis)

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« Au XVIII° siècle, les gens parlaient très peu, avaient très peu de sollicitations de l’extérieur : entendre de la musique… Bien sûr les gens étaient sollicités, dans les offices religieux, les fêtes, les récits des conteurs.. Il n’empêche que dans les campagnes, où vivait une majorité la majorité des populations, de larges plages de temps se passaient dans le silence »  (Bernard Stiegler)

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