Symbole

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Les Trois Âges et la Mort. Hans Balduug Grien.1540. Museo del Prado.

Le Grand Robert de la Langue Française : Mode de représentation indirecte et figurée d’une idée

Mode de représentation qui se distingue principalement par la constance du rapport entre le rapport entre le symbole et le symbolisé inconscient…

Trésor de la langue française : Objet sensible, fait ou élément naturel évoquant, dans un groupe humain donné, par une correspondance analogique, formelle, naturelle ou culturelle, quelque chose d’absent ou d’impossible à percevoir.

Dictionnaire philosophe d’André Comte-Sponville : Parfois synonyme de signe, (par influence de l’anglo-américain, et surtout depuis Peirce)  de signe conventionnel : c’est en sens, par exemple, qu’on parle de symboles mathématiques.

C’est un signe non arbitraire et non exclusivement conventionnel, dans lequel le signifiant .., et le signifié sont unis par un rapport de ressemblance ou d’analogie.

Encyclopédie de Diderot et d’Alembert : Signe ou représentation d’une chose morale ou propriétés des choses naturelles.

Ce mot est formé du grec Symbolon, marque, signe, caractère, & du verbe Symballein, conférern comparer…Il y a différentes formes de symboles, comme types, émigrés, paraboles, fables, allégories, emblèmes,  hyérogliphes ….. La plûpat des lettres chinoises ne sont que des symboles significatifs

Encyclopédie Universalis : Le symbole a au moins trois fonctions bien marquées, avec naturellement des glissements de sens et des cumuls possibles. Le symbole montre, réuni et enjoint. Le symbole d’abord montre ; il rend sensible ce qui ne l’est pas : valeurs abstraites, pouvoirs, vices, vertus, communautés. Il ne s »agit pas de la simple analogie, régie par la conjonction « comme » « lait comme un crapaud » ne signifie que le crapaud est le symbole de la laideur, privilège qu’il partagerait avec les sept péchés capitaux ! …. 

Synonymes : Emblème. Drapeau.

Contraires : Réalisme.

Par analogie : Allégorie. Ecusson. Emblème. Emoticônes. Franc maçonneri. Figure. Icônes. Idéogrammes.  Marque. Message. Métaphore. Peinture. Pictogramme. Poterie. Représentation. Sacré. Signalétique. Signe. Signifiant. Signifié. Symbolisme. Tesson.

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Dans les peintures symboliques on a souvent identifié la chouette à la mort.

La chouette est un des symboles accompagnant la déesse de la guerre Athéna, et là la chouette rappelle la sagesse ; ceci d’après l’idée que la chouette n’apparaît que le soir, comme la sagesse n’apparaît qu’avec le nombre des années.

Le symbole est d’abord en Grèce un tesson de poterie cassé en deux parties partagées entre deux personnes, deux contractants. Ces deux éléments sont le visible et l’invisible. Toute la symbolique du visible se trouve dans la partie visuellement apparente. Nous avons présents, à la fois l’idée et  l’expression, sa représentation. On parle aussi d’une réalité qui en évoque une autre, ou encore de « représentation de l’absent ».

La fonction du symbole est à la base de toute culture, c’est soit un signe, un objet, une représentation, un son, une couleur, un arbre, une fleur, un animal, la liste est longue, car régulièrement l’homme se crée de nouveau symboles. Les symboles et tout ce que nous appelons symbolique sont omniprésents dans nos sociétés, ils sont le plus souvent collectifs. Des représentations sont symboliques, ce sera les allégories, (comme la vielle femme avec la faux), ou des pictogrammes, (tel le fauteuil et la roue) symbolisant  le handicapé,  et aujourd’hui nous utilisons tous les nouveaux symboles que sont les icônes en informatique, sur nos ordinateurs, les émoticônes sur nos portables sur les portables. La force du symbole est telle qu’elle influe sur nos comportements…idées, consommation, croyances….alors pour compléter la question initiale on peut se demander aussi, quel est usage aujourd’hui du symbole ? (Luis) 

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La métaphore est dans la forme écrite l’usage d’images comme symboles qui donnent à l’esprit une représentation autre pour agrémenter ou pour augmenter la compréhension ou le ressenti. Nous avons utilisé des milliers de symboles depuis l’écriture qui fut d’abord idéogrammes, des symboles. Depuis des siècles les sciences se développent à partir de calculs faisant appel à tous les symboles des maths, de la chimie…Le symbole exprime tant qu’il nous sert à nous exprimer lorsque nous sommes privés de la parole ; le langage des sourds et muets et une suite de geste symboliques ; il y peu des sourds et muets « conversant » montraient qu’en se tâtant sous  le cou, comme pour imager avec un peu de méchanceté une personne ayant un cou épais,  ils évoquaient en fait  évoquaient l’homme politique, Edouard Balladur. (Luis)      

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Des symboles affichés de façon ostentatoires ont posé problème dans la société française. D’autres symboles ont fortement marqué notre histoire, on se souvient de symboles comme « Le marteau et la faucille ». On se souviendra longtemps, il faut l’espérer  du symbole nazi, « La croix gammée ». Aujourd’hui une rose symbolise un parti politique, une flamme un autre parti. (Luis)  

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     Extrait du débat :          « Quelle est la fonction du symbole ?»            07 avril 2009.

On a évoqué la différence entre signe et symbole, et on a comparé symbole et signalétique alors que la question porte sur symbole et signe. Avec le livre de  F. de Saussure, un des fondateurs de la philosophie analytique, est mis en évidence l’idée qu’un signe c’est le rapport entre un signifiant et un signifié, par exemple le mot table n’a rien à voir, ne ressemble en rien avec la chose dont le signe est arbitraire par rapport à la chose. D’autre part ce signe, le mot n’a de sens que par rapport aux mots de la langue ; si vous voulez connaître le sens du mot, la signification du signe, il faut ouvrir un dictionnaire, et aller (par exemple) au mot « table » qui renvoie à d’autres mots. F. de Saussure compare la langue à un échiquier, où tous les mots sont des pions, et l’un renvoie à l’autre. Donc quand on utilise le signe, quel est le sens du signe par rapport au symbole ? C’est que c’est sens à l’intérieur d’une langue d’une part, et d’autre part il est arbitraire par rapport à la chose, puisqu’il y a plusieurs langues et qu’une même chose peut être désignée par une multiplicité de mots, alors que le symbole lui est conventionnel  et non arbitraire, puisque le symbole c’est quelque chose, une forme, une figure qui ressemble à ce qu’il désigne. C’est en ce sens que le lion est par convention dans notre culture, la force ; c’est en ce sens également que le rouge est « révolutionnaire » et à partir du 18ème siècle symbole de la Révolution, la sang rouge, la lutte…Donc la différence entre signe et linguistique du symbole c’est bien cette différence arbitraire et conventionnelle qui nous montre que le symbole est plus vaste en sens que le signe, parce que le signe est à l’intérieur d’une langue, alors que le symbole lui est conventionnel » (Edith Deléage-Perstunski, professeure de philosophe)

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Extrait du débat :           « Quelle est la fonction du symbole, »        7 avril 2009.

Il y a toujours eu des courants symbolistes, toutes les sociétés ésotériques se sont incrustées dans les esprits à force de symbole. La franc-maçonnerie utilise entre autre : le triangle, l’équerre, le compas, l’œil, et les trois points. Les religions ont utilisé toute une  gamme  de la symbolique

Le symbolisme est également un courant en peinture, beaucoup de toiles célèbres comportent des symboles qui sont parfois discrets. Le symbole permet de se faire comprendre par un groupe d’initiés sans être compris de ceux qui ne sont pas concernés. C’est un langage. Toute institution, toute association, toute discipline a son langage spécifique, son jargon et ses symboles.

Indépendamment des mots d’une langue, les symboles peuvent être représentés par de signes : triangle des francs-maçons, croix des Chrétiens, étoile de David du judaïsme, croissant et étoile de l’Islam, la clef de vie d’Isis chez les Egyptiens,  etc.

La symbolique est reprise par différents thèmes que l’on retrouve dans la symbolique des rêves ; les couleurs, les nombres, les animaux, les pierres, les anges ou envoyés, les fleurs, … Mais aussi les odeurs, les goûts (la petite madeleine de Proust), les vêtements et les costumes selon les lieux et les époques.

Les arts cultivent l’art de la symbolique également et ils parlent aux sens: la musique est écrite dans un langage symbolique et parle à l’ouïe sans les mots ;  la peinture a permis des représentations réalistes mais aussi interprétatives du réel jusqu’à l’abstraction et un mouvement artistique s’est appelé « les symbolistes » ; la  sculpture peut-être aussi une interprétation du réel de façon symbolique ; l’architecture peut aussi représenter des édifices selon de symboles pré-établis signifiants comme par exemple l’architecture du temple de Salomon … (Luis)

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Extrait du débat :        « Quelle est la fonction du symbole, »                   7 avril 2009.

Le traître porte le nom de Judas, l’orifice pour surveiller les gens à leur insu s’appelle « un judas », des champignons vénéneux s’appellent « des judas ». Ce personnage de la Bible est resté de la trahison « un symbole de la trahison. Ce personnage qui n’est peut-être que le bouc émissaire sacrifié par la religion catholique va aussi être à la base d’un certain antisémitisme, on ne retient de lui qu’il est juif, alors que les autres apôtres le sont tout autant, Pierre qui à renier trois fois son maître n’est cité comme traître ; lors de l’affaire Dreyfus, ce dernier sera nommé le Judas de la France. Il est des symboles qui ont la vie dure. Allégorie et symbole sont liés au point que l’on peut souvent utiliser un mot pour l’autre. Le symbole est représentation par un signe, l’allégorie, elle, nous dit plus en se servant des symboles et les illustre »

Ce personnage qui n’est peut-être que le bouc émissaire sacrifié par la religion catholique va aussi être à la base d’un certain antisémitisme, on ne retient de lui qu’il est juif, alors que les autres apôtres le sont tout autant, Pierre qui à renier trois fois son maître n’est cité comme traître ; lors de l’affaire Dreyfus, ce dernier sera nommé le Judas de la France. Il est des symboles qui ont la vie dure. (Luis)

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 « Les trois petits singes » ou « le squelette armé d’une faux » sont des messages allégoriques. Victor Hugo dans l’allégorie « les châtiments » utilise le symbole de l’aigle : « Il neigeait. Il était vaincu par sa conquête / pour la première fois l’aigle baissait la tête. : Sombres jours ! L’Empereur revenait lentement / laissant derrière lui Moscou brûlant, fumant ». Les proverbes utilisent l’allégorie pour nous dire quelque chose : « Pierre qui roule n’amasse pas mousse », « Mettre tous ses œufs dans le même panier » « se battre contre des moulins à vent ». L’allégorie est souvent proche de la métaphore qui elle est dans la forme écrite l’usage d’images comme symboles qui donnent à l’esprit une représentation autre pour agrémenter ou pour augmenter la compréhension ou le ressenti. (Luis)

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Extrait du débat : «  Quelle est la fonction du symbole ? «  7 avril 2009

.Dans « La pratique de l’oxymore » Bertrand Méheust, nous dit que l’oxymore ressemble ausymbole. L’oxymore assemble deux contradictions : exemples : « développement durable » « moralisation du capital » « flexisécurité », « Force tranquille », « croissance négative » etc. L’auteur met en évidence que toutes les sociétés ont toujours produit des oxymores pour exprimer des situations de tension, des conflits auxquels il était difficile de trouver une réponse dépassant le conflit, par exemple dans la Grèce archaïque (et là il fait référence à Nietzsche) au moment des tensions et des conflits. La Grèce était désignée comme à la fois Apollon et Dionysos ; Dionysos, l’ivresse et la folie, puis Apollon comme le calme, la beauté, la raison. Ce qui m’intéresse, nous dit l’auteur, c’est de savoir pourquoi aujourd’hui dans notre société il y a foisonnement d’oxymores. Ceux qui nous gouvernent, l’idéologie dominante, développent des oxymores pour dépasser les conflits, freiner, paralyser les oppositions potentielles. Cette société libérale cultive l’oxymore devant le manque de réponse à la crise mondiale, la crise sociale,  c’est l’oxymore pour cacher la réalité. Nous avions déjà vu un exemple d’oxymore politique en Allemagne, c’était le « National socialisme » qui veut dire à la fois « nationalisme », développement identitaire, et « socialisme » qui veut dire internationalisme. (Edith Deléage- Perstunski, professeure de  philosophe)

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Graver des symboles, une tradition  qui a 100.000 ans

Afrique du sud, des lignes délibérément gravées sur des pièces d’ocre montrent que l’homme avait l’habitude d’utiliser des symboles il y a 100.000 ans.

Dans une grotte (Blombos) en Afrique du sud, sur des surfaces arasées on trouve des lignes symboliques. Ces symboles marquent  le groupe qui utilise la grotte.

Le marteau et la faucille,  représentant l’union du monde paysan et du monde ouvrier. Aux Usa nous avons l’âne pour le parti démocrate et l’éléphant pour le parti républicain

C’est ainsi que la rose est le symbole de la discrétion – le laurier celui de la gloire – la palme celui de la victoire – le jaune représente la fausseté – le bleu la fidélité –    

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Extrait du débat : «  Quelle est la valeur du symbole ? » 7 avril 2009.

La nourriture peut-être porteuse de symbole. Souvent ce sont des symboles religieux, d’abord le pain (ceci est mon cops) puis le vin (ceci est mon sang). Nous trouvons le pain azyme aux pâques juives, le poisson du vendredi saint, les crêpes de la chandeleur, l’agneau pascale, la dinde du 4 juillet aux  USA. Les indiens d’Amérique mangeait des  produits en fonction de leur symbolique, moelle épinière crue de buffle pour acquérir la force, écorce d’arbre pour la longévité, testicules pour la virilité, etc. Chaque nouvel an des milliers de personnes mangent les douze grains de raisin, aux douze coups du nouvel an, (Vieille tradition symbolique)

C’est l’activité,  le métier de certaines personnes d’étudier à quels symboles nous réagissons. Cette activité très lucrative est faite par des conseils en communication, en marketing ; ils travaillent pour le secteur marchand, comme la pub, pour la politique, ou pour des sectes ou religions » (Luis)

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Le coquelicot, le rouge est symbole de la Révolution. Il arrive que lorsqu’on retourne un terrain les graines de coquelicot qui étaient enfouies génèrent une floraison abondante, c’est là un deuxième symbole qui nous dirait qu’il faut déconstruire, tout renverser, qu’il faudrait un grand chambardement,  pour que pousse le sentiment de révolte, cette éphémère fleur de la Révolution. (Luis)    

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Extrait du débat : «  Quelle est la valeur du symbole ? » 7 avril 2009.

La symbolique se retrouve parfois dans le langage sans qu’on n’en connaisse vraiment l’origine

Ainsi, on parle de : Tailler une bavette : Les tabliers sont des vestiges du travail fondateur des francs-maçons. Autrefois très décorés, ils sont plus simples aujourd’hui et seuls ceux des maîtres portent les couleurs bleu ou rouge. L’expression « tailler une bavette » vient d’une pratique franc-maçonne qui veut que l’on porte ce tablier à la taille lorsque l’on a droit à la parole. L’embout en pointe sur le dessus est relevé chez les apprentis puis baissé lorsqu’ils montent en grade ;

Blackbouler : Lors de l’initiation d’un profane en franc-maçonnerie, les frères (ou les sœurs dans certains cas) votent pour ou contre l’admission de ce profane en maçonnerie, à l’aide de boules blanches (pour) et noires (contre). Il faut au profane plus de boules blanches que de boules noires pour être accepté, une boule noire valant souvent plusieurs boules blanches. Se faire blackbouler, c’est obtenir plus de boules noires que de boules blanches, plus de votes contre que de votes pour, et donc, se voir refuser l’entrée en franc-maçonnerie. (Luis)     

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« La porte symbolise le lieu de passage entre deux états, entre deux mondes, entre le connu et l’inconnu, la lumière et les ténèbres, le trésor et la nécessité. La porte ouvre sur un mystère. Mais elle a une valeur dynamique, psychologique, car non seulement elle indique un passage, sinon qu’elle invite a traverser. C’est l’invitation au voyage, vers un plus loin » (En epigrafo de la obra de Óscar Martínez. Umbrales. (Le seuil de portes)

Symbolique en peinture

Aiguière : Vanité de la richesse

Assiettes rondes : Symbole de la femme, de la fécondité.

Bière mousseuse : Symbole de la mer

Canne à poisson : Le danger de la mort

Chandelles : Symboles masculins

Cordes rompues : Corruption de la chair

Coupelles ébréchées : Corruption de la chair

Couteau : Symbole du mal.

Cuillère : Symbole masculin.

Crabe : Résurrection (Chrétien)

Flûte de champagne : Fragilité de la vie

Insectes : Corruption de la chair. Enfer (Chrétien)

Homard : Résurrection (Chrétien)

Huîtres : Produits aphrodisiaques.

L’iris : La douleur

La pomme Adam et le péché originel

Le citron : La chute de l’homme ou la nature en voie de corruption

Livres, partiellement cachés : Relations secrètes

L’œillet : L’incarnation du Christ

Le lys : La pureté

Les cerises : Le paradis

Montre : Le temps arrêté

Mouche : Corruption de la chair. Enfer (Chrétien)

Œufs cassés : symbole de la virginité perdue

Pain : Le temps qui passe, Ou le corps du Christ (Chrétien)

Papier roulé : Le secret de la vie, de la nature.

Pétales fanées : Corruption de la chair

Sucre en poudre : Le danger et la douceur

Tasses rondes : Symbole de la femme, de la fécondité

Ver : Corruption de la chair. Enfer (Chrétien)

Verre à moitié plein : Le temps qui passe

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Extrait du débat : « Le symbolique et le sacré »

Le symbole est un signe, une représentation conventionnelle

Le sacré est une valeur spirituelle qu’on y ajoute

« L’amour sacré de la patrie » derrière le symbole d’un drapeau tricolore, et avec  la Marseillaise, n’a rien a envier quant à l’art de faire tuer ses enfants que la religion catholique, tuant au nom sacré d’un dieu.

.     Je ne vois en quoi le sacré s’écarte de la symbolique dans la religion catholique L’hostie et le vin, deux matières symboliques et sacrées. Deux pièces matériaux bois assemblées en croix deviennent symbole et sacré.

   C’est l’inconscient collectif qui véhicule le symbole sacré ou profane.

Dans les religions rares sont les représentations quand elles existent qui n’aient pas une valeur symbolique

    Ainsi, s’il n’y avait pas eu de crucifixion, une croix de bois n’aurait jamais connu cette symbolique qu’elle a acquis, de même si à un chandelier à six branches j’en ajoute une, il devient plus qu’un chandelier, un croissant de lune n’est qu’un croissant de lune, sauf pour un musulman.

    Les symboles qui au départ ne sont que conventions entre les hommes, nous parlent plus que les mots, du profane au sacré, ils évoquent, et de là, ils sont en prise directe avec l’imaginaire. 

     Il y a prise de risque lorsqu’on s’attaquent au symbole et sacré de l’autre. Ainsi pour moi qu’on moque un dieu parmi les milliers révérés sur terre, je m’en soucie comme d’une guigne, mais pour telle autre, c’est une atteinte à une de ses valeurs symboliques, et il ne rigole pas avec ça. (On s’en rappelle)

    Toutes les sociétés depuis les premiers hommes ont eut cette exigence de donner une valeur spirituelle aux choses, objets, éléments de leur choix. Les premières religions animistes, tout comme les peuple de la forêt en Amazonie, ont vécu, vivent, dans un univers où toute la vie depuis les activités quotidiennes,  est liée à un rituel sacré avec ses symboles.

   Donc le symbole comme le sacré sont nés bien avant les religions, bien avant les dieux, bien avant le dernier venu des religions monothéistes. Ce qui fait dire, avec un jeu de mots à Régis Debray dans ses conférences sur le sacré que dans ce domaine, Dieu est un « tard venu »

    La religion catholique, celle que je connais le mieux ne s’est jamais privées de reprendre les symboles des anciennes religions, voire des symboles païens ; voire certaines fêtes comme les saturnales transformées en événement consacré par les catholiques, et nombre d’autres fêtes, voir les croix aux croisées des chemins qui ont remplacés les symboles païens pour ces croisements de chemins comportaient du magique, du sacré. La religion en sacralisant à son compte a désacralisé.

Le symbole est cette correspondance analogique entre une chose absente et son idée, sa représentation virtuelle, et un sens conventionnel. Une analogie entre le signifiant et le signifié. (Luis)     

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Déjà la peinture religieuse, peinture sacrée, utilisait nombre de symbole qui ont perduré dans des œuvres célèbres; C’est souvent dans les icônes que l’on retrouve le plus de symboles sacrés qu’il faut savoir découvrir et interpréter.

Depuis de nombreux symboles se sont ajoutés dans les œuvres des peintres, mais ils n’ont plus ce caractère sacré.

1°l’utilité des symboles ?

Le mot symbole a pour origine latine symbolum qui désigne un signe de reconnaissance : un objet (pièce d’argile) coupé en deux dont chaque personne conserve une moitié comme preuve de relations contractées. » J’appelle symbole toute structure de signification où un sens direct, ou primaire, littéral, désigne par surcroît un autre sens figuré qui ne peut être appréhendé qu’à travers le premier ».( Paul Ricœur).Le symbole implique de l’invisible dans le visible.

Sur les murs des cavernes, dans les récits mythiques, dans les sociétés d’initiés, dans les communautés. Pour ceux qui ont choisi une religion, est-ce un outil de reconnaissance qui relie (Religare) Ou un mot qui fait passer du visible à l’invisible (relegere) Ferdinand de Saussure (fondateur de la linguistique 19ème  siècle) distingue le signe arbitraire par rapport à la chose signifiée (le mot table ne ressemble pas à la chose) du symbole conventionnel qui ressemble à ce qu’il désigne (le lion à la force dans notre culture occidentale).

Le symbole renvoie aux émotions (Freud Psychanalyse). Les arts cultivent le symbolique qui parle aux sens. (La musique parle à l’ouie, la peinture interprète le réel jusqu’à l’abstraction, .Hegel philosophe 19ème). Et les comportements symbolisés se retrouvent dans des contes de fée (La fragilité de La princesse au petit pois Andersen), et dans des fables (le courage de la Chèvre de Monsieur Seguin. La Fontaine)

2°Les symboles sont-ils efficaces ?

Dans la société actuelle les logos – qui identifient les marques de certains produits, permettent de pérenniser une clientèle… de même les symboles politiques (la rose au poing, la faucille et le marteau, le flambeau..). De moyen de communication les symboles peuvent devenir outils de propagande selon Bertrand Meheust (La politique de l’oxymore2009) : « la pratique de l’oxymore -qui ressemble au symbole – rassemble deux termes contradictoires : cf force tranquille, croissance négative…toutes les sociétés ont toujours produit des oxymores pour exprimer des situations de tension où il est difficile de dépasser le conflit … ». Mais l’oxymore est aussi une licence poétique ou littéraire : oser assembler deux parties contraires pour exprimer une idée difficile à définir « un silence assourdissant » Le lys dans la Vallée. Balzac). (Edith Deléage-Perstunski. Professeure de philosophie

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