Vanité
Le Grand Robert de la Langue Française : Caractère de ce qui est vain. Défaut d’une personne, satisfaction d’elle-même, et étalant cette satisfaction.
Trésor de la Langue Française : Caractère de ce qui est vain, de ce dont la réalité ou la valeur est illusoire.
– Caractère de ce qui est inutile, de ce qui ne peut rester que sans effet.
– Choses vaines et futiles; propos vains.
– Caractère d’une personne satisfaite d’elle-même et étalant complaisamment son plaisir de paraître.
Vocabulaire technique et critique de la philosophie. Lalande : Caractère de ce qui vain, (sans valeur, sans consistance, vide, illusoire).
Caractère de celui qui est vain, ou vaniteux, c’est-à-dire qui se vante, qui recherche et provoque les éloges.
Synonymes : Caducité. Chimère. Frivolité. Futilité.
Contraires : Efficacité. Humilité. Modestie. Profit. Simplicité. Valeur
Par analogie : Bellâtre. Boursouflure. Crânerie. Enflure. Fatuité. Fumée. Gloriole. Hochet. Illusion. Inanité. Insignifiance. Luxe. M’as-tu vu. Mensonge. Néant. Noblesse. Orgueil. Ostentation. Pompe. Pipeau. Prétention. Rang. Richesse. Suffisance. Vaniteux. Vantardise. Vent. Vide.
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« Eteins-toi, brève lampe !
La vie n’est qu’une ombre qui passe, un pauvre acteur
Qui s’agite et parade une heure sur la scène.
Puis on ne l’entend plus.
C’est un récit
Plein de bruit, de fureur, qu’un idiot raconte
Et qui n’a pas de sens »
(William Shakespeare. Macbeth)
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Deux œuvres (un diptyque ?) de Juan Valdès Leal, se trouvent dans la chapelle de l’hopital « de la santa Caridad » à Séville. Elles sont intitulées « Finis Gloria Mundi » dans le premier tableau (Fin de la gloire du monde, ou en ce monde) et « In Ictu Oculi », dans le second. Le premier tableau montre la dépouille en décomposition d’un évêque célèbre, avec la présence des Grands d’Espagne, et divers symboles, comme la balance où l’on peut lire de chaque côté « ni más », « ni menos », ni plus, ni moins, c’est-à-dire comme tout un chacun. Dans le second, un squelette piétine un globe terrestre, renverse les attributs religieux de l’évêque, montre du doigt ces attributs, lesquels en souffle, dernier souffle, en un « clind’œil » (In uctu oculi) ne représentent plus rien.
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L’éclipse.
Louis XIV, qu’on appelait aussi le roi soleil,
était souvent assis sur une chaise percée.
Vers la fin de son règne,
une nuit où il faisait très sombre,
le roi soleil se leva de son lit,
alla s’asseoir sur sa chaise,
et, disparu…
(Jacques Prévert)
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« …l’insensée, avide d’avoir, ne possède finalement aucun bien, et vieillard prolongé il arrive à la mort aussi démuni qu’un bébé » (Epicure)
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Un roi bien gras meurt,
un pêcheur trouve un ver,
un ver qui s’est nourri de ce roi.
Le Pêcheur prend un poisson,
en mange une partie et offre le restant
à un pauvre mendiant.
Et voilà comme un roi
fera un voyage posthume
à travers les boyaux d’un mendiant.
(Hamlet. Acte IV, scène III. Shakespeare)
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« Je suis médecin, je vais de vile en ville pour trouver des malades dignes de ma capacité. Je dédaigne de m’occuper de maladies ordinaires, de ces bagatelles de rhumatismes et de fluxions, de ces vapeurs, de ces migraines. Je veux des maladies d’importance ; de bonnes fièvres continues, de bonnes pleurésies, avec des inflammations de poitrine, c’est là que je me plais ; c’est là que je triomphe ; et je voudrais, Monsieur, que vous eussiez toutes ces maladies que je viens de dire, Que vous fussiez abandonné de tous les médecins, désespéré, à l’agonie, pour vous montrer l’excellence de mes remèdes, et l’envie que j’aurai de vous rendre service ». (Le malade imaginaire. Molière)
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« Pyrrhus dit son ami qu’il va soumettre par les armes Rome et toute l’Italie, puis le Sicile, Carthage, puis la Macédoine. Ensuite dit-il, nous coulerons des jours heureux et nous nous réjouirons.., et ce dernier de lui répliquer : pourquoi pas dès maintenant ? Combien oublient de vivrent aiguillonnés par la vanité, par l’ambition, et la peur de ne pas avoir assez.
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Les hommes longtemps n’ont connu que le tutoiement, puis l’homme vaniteux, imbu de lui, se dédoubla, un être supérieur était en lui ! Sa supériorité prit le nom de « vous », avec les titres, tel : Eminence, sa Sainteté, Roi, Majesté, Prince, sa seigneurie. .., c’est depuis ce temps que certains se vouvoient. (Luis)
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« Le 3ème empereur de la 21 ème dynastie Tang à qui l’on apporta des pierres précieuses trouvées dans une mine, la fit fermer ; ne voulant pas fatiguer son peuple à travailler pour une chose qui ne pouvait ni le nourrir, ni le vêtir » (Montesquieu. L’esprit des lois)
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« Au plus élevé trône du monde, nous ne sommes jamais assis que sur notre derrière » (Montaigne. Essai. III.XIII)
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« Vois ce qu’ils sont lorsqu’ils mangent, dorment, s’accouplent, vont à la selle, ect. Vois-les ensuite lorsqu’ils se donnent de grands airs, font les fiers, se fâchent et vous accablent de leur supériorité. Peu avant, de combien de maîtres étaient-ils les esclaves… ». (Marc Aurèle. Pensées pour moi-même. Livre X. § XIX.)
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« La flatterie est une fausse monnaie qui n’a de cours que par notre vanité ». (La Rochefoucauld. Maxime 1580)
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– Figaro : « Parce que vous êtes un grand seigneur vous vous croyez un grand génie, noblesse, fortune, un rang, des places, tout cela rend si fier, qu’avez-vous fait pour tant de biens ? Vous vous êtes donné la peine de naître, et rien de plus » (Le mariage de figaro. Beaumarchais. Scène III. Acte V. Scène III)
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