Vieillesse

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Vieillard à la pipe. Coll. particulière.

Le Grand Robert de la Langue Française : Dernière période de la vie humaine totale qui succède à la maturité, caractérisée par un affaiblissement global des fonctions psychophysiologiques et des facultés mentales et par des modifications atrophiques des tissus et des organes.

Trésor de la langue française : Période de la vie succédant à l’âge mûr que l’on situe actuellement chez l’homme à partir de l’âge de soixante-cinq, soixante-dix ans.

– Chacune des étapes du vieillissement.

– Dernière étape de la vie d’une personne.

– Période ultime de la vie plus ou moins bien vécue par une personne en fonction de son état physique ou mental

Dictionnaire philosophe d’André Comte-Sponville : Le vieillissement est l’usure du vivant, laquelle diminue ses performances (sa puissance d’exister, d’agir, de penser..) et le rapproche de la mort.

Synonymes : Décadence. Décrépitude. Sénescence. 3ème âge. Seniors.

Contraires : Adolescence. Enfance. Force de l’âge. Jeunesse. Juvénile. Maturité. Nouveauté.

Par analogie : Aïeul. Alzheimer. Affaiblissement. Ancêtre. Ancien. Cheveux blancs. Déclin. Dépendance. Fané. Gérontologie. Grand âge. Grand parent. Grisonner.  Longévité. Outrage des ans. Patriarche. Quatrième âge. Rides. Sclérose. Sénilité. Tête chenue. Vétéran. Vieillissement. Vieux beau. Vieux de la vieille. Vioque.

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 « Que l’enfance regarde devant elle, la vieillesse derrière :estoit-ce pas ce que signifoit le visage de Janus ? Les ans m’entrainent s’ils veulent, mais à reculons !Autant que mes yeux peuvent reconnoistre cette belle saison expirée. Si elle eschappe de mon sang et de mes veines, aumoins n’en veus-je desraciner l’image de ma mémoire ». (Montaigne. Essais. Livre 3. § V)

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« Tantôt, c’est le corps qui se rend le premier à la vieillesse ; parfois aussi, c’est l’âme (Esprit) et en assez vu qu’il a la cervelle affaiblie avant l’estomac, et les jambes » (Montaigne. Essais. L1. § LVI)

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«  Vivre c’est vieillir, et vieillir c’est vivre » (Michel Billé. La chance de vieillir. L’Harmattan, 2004)

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« La vieillesse n’est souhaitable que si elle prolonge la vieillesse. Pendant le période où l’individu devient incapable de subvenir à ses besoins, il est une charge pour les autres. Si tout le monde vivait jusqu’à 90 ans, le poids de cette foule de vieillards serait intolérable pour le reste de la population ». (Alexis Carrel. L’homme cet inconnu)

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On peut penser que Régis Debray connaît bien les écrits de ce pro fasciste, qui, héla ! fut prix Nobel en 1922, lequel Alexie Carrel, préconisait dans son livre « L’homme cet inconnu », que les criminels, les invalides, les handicapés mentaux, les fous…. soient euthanasies, qu’il soit mis fin à leurs jours en utilisant des gaz. Régis Debray dans un petit ouvrage, « le Plan vermeil, modeste proposition », écrit d’emblée «  Notre gouvernement n’arrêtera pas la course au précipice des fiscalités lourdes sans remédier d’abord au vieillissement accéléré de la population dont le poids intolérable interdit un quelconque retour aux grands équilibres, comme à un dynamisme social perdu…. » (Le plan vermeil. Gallimard 2004. Page 11)

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« Sur la question vieillesse, il convent de distinguer l’accessoire de l’essentiel, et sur la compassion du management se joue l’avenir de modèle d’une société… On ne peut nier qu’un effort sérieux ait été réalisé à l’occasion d’une canicule épisodique (Août 2003) : quinze mille morts en deux semaines…. ce n’est pas négligeable…, les hivers exceptionnels pourront également rendre service à l’avenir »  (Le Plan vermeil. Pages 16/17)

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« L’hypocrisie a fabriqué un benoît 3ème âge vers 1950…. on lui préfère de nos jours, « Sénioritude », majestueux cache-misère. Le senior est au vieux schnock ce que le malentendant est au sourdingue, ou le technicien de surface est au balayeur ; une concession  onéreuse. Pensons au manque à gagner pour la SNCF de la carte senior…. les seniors n’épargnent pas plus les rues que le rail. C’est à ces claudicantes silhouettes accrochées à des quadrupèdes semeurs de cacas coûteux que l’on doit les trottoirs constellés d’immondices »  (Le Plan vermeil. Page 18)

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« Il tombe sous le sens qu’un bipède sans désirs forts, peu porté, malgré les titillations publicitaires, à bouger, acheter et communiquer, n’a plus sa place dans une société d’émulation vouée à la mobilité, la consommation et la communication »  (Le Plan vermeil, page19)

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Régis Debray préconise pour les seniors « un territoire autonome », « Le territoire autonome que nous réclamons, à la fois festif et fonctionnel, exclusivement consacré à l’aménagement prophylactique d’un happy end devrait pouvoir accueillirait moins un million de personnes chaque année. Qui seraient les bénéficiaires de cette offre exceptionnelle ? Il reviendrait d’en décider à une agence de régulation…, avec une antenne par département, nommée par le ministre de la santé, en concertation avec l’ordre national des médecins. Ce comité de vigilance aura pour mission de repérer, bien au-delà des infections graves et incurables, les sujets les moins solvables / ou les plus fragiles parmi les personnes âgées, et de les inviter à bien vouloir se délocaliser. L’évolution contrôlée d’une médecine palliative à une médecine transitive, destinée à faciliter la dernière délivrance d’une façon indolore et respectueuse des personnes, devrant permettre de ramener, par étapes, l’âge moyen de la population mâle autour de soixante dix ans, et femelle de soixante quinze…, l’encadrement pénitentiaire à pour but de réinsérer, le médical de guérir – mais celui des hospices et maisons de retraite n’avait jusqu’ici aucun but positif, aucune vision stratégique de son rôle social. Avec cette obligation de résultat, et la prime correspondante, c’en serait fini, à la satisfaction générale de cette impéritie : l’absence de finalité…, le décès médicalement assisté n’est-il le pendant naturel de la procréation ? Mais soulager démocratiquement les souffrances, réduire les gaspillages et dynamiser la croissance, fut-ce en s’aidant d’un carnet vital informatisé, n’est pas créer une race de surhommes ni fabriquer des élites zéros défaut. Il ne s’agit pas, encore une fois, de faire plus beau, mais plus rentable et productif » ………« ….il serait prudent de prévoir une allocation de mille euros pour tout vieillard mis de côté » (Le Plan vermeil. Page 43, 44, 45)

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Le journaliste, essayiste François de Closet est en ce point d’accord avec Régis Debray lorsqu’il écrit : « Allons-nous pressurer les jeunes couples actifs pour qu’ils entretiennent les voyages de Papa, et le coma interminable des Grands-pères, ou arrières grands-pères ?) (François de Closet. Une vie en plus)

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« La vieillesse languissante , ennemie des plaisirs, succédant à l’âge viril, vient rider le visage, courber le corps, affoiblir les membres, tant dans le cœur la source de la joie, nous dégoûter du présent, nous faire craindre l’avenir, & nous rendre insensible à tout, excepté à la douleur.

Ce temps se hâte, le voilà qui arrive ; ce qui vient avec tant de rapidité est près de nous, & le présent qui s’enfuit est déjà bien loin, puisqu’il s’anéantit dans ce mouvement que j’écris ce petit nombre de réflexions, & ne eut plus se rapprocher.

La longue habitude tient la vieillesse comme enchaînée ; elle n’a plus de ressources contre ses défauts ; semblable aux arbre dont le tronc rude, noueux s’est durci par le nombre des années, & ne peut plus se redresser ; les hommes à un certain âge ne peuvent presque plus se plier eux-mêmes contre certaines habitudes qui ont vieilli avec eux, & qui sont entrée jusque dans la moëlle de leurs os. Souvent ils les connoissent, mais trop tard ; ils gémissent en vain, & la tendre jeunesse est le seul âge où l’homme peut encore tout sur lui-même pour se corriger. «  On s’envieilli des ans, dit  Montaigne, sans s’assagir d’un pouce ; on va toujours en avant, mais à reculons. Il feroit beau d’être vieil, continue t-il, si nous marchions vers l’amendement ; mais le marcher de cet âge est delui d’un yvrogne, titubant, vertigineux ; c’est l’homme qui marche vers son décroit »

On doit cependant se consoler des rides qui viennent sur le visage ; puisqu’elles sont l’effet inévitable de notre existence. Dans l’adversité, les peines de l’esprit & les travaux du corps font vieillir l’homme bien avant le tems.

Dans la postérité, les délices d’une vie molle & voluptueuse les usent encore davantage. Ce n’est qu’une vie sobre, modeste, simple, laborieuse, exempte de passions brutales, qui peuvent retenir dans nos membres quelques avantages de la jeunesse, sans ces précautions s’envole promptement sur les ailes du tems.

C’est une belle chose que la vieillesse étayée sur la vertu…. » (Le chevalier de Jaucourt) (Article. Encyclopédie de Diderot et d’Alembert. 1765)

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Introduction au débat :         « Faut-il redouter le vieillesse ? »        11 janvier 2007.

Depuis quelques années ce thème de la vieillesse est très souvent évoqué en termes économiques (un des signes de notre époque). Pour certains économistes dès lors que vous n’êtes plus actifs, vous n’êtes plus rentables, vous êtes en dehors des « forces vives  de la nation», voire un poids pour la société, catégorie rejetée avec toute une connotation péjorative autour de ce mot « vieux » ; vieux usages,  vieux continent,  vieille Europe.

   On nous serine chaque jour que la France vieilli que dans quelques décennies une majorité de la population aura plus de 60 ans,  c’est confondre longévité avec vieillesse. l’augmentation d’espérance de vie, avec la qualité de vie qui l’accompagne déplace très sérieusement le curseur. Des personnes de 75, 80 ans se retrouvent encore dans des voyages organisés. Les personnes dites, du troisième âge sont de plus en plus des acteurs économiques primordiaux.  Faudrait-il avoir peur de la longévité ? Ne devrait-on pas considérer cette forme de vieillesse plutôt comme un cadeau, comme une conséquence du progrès? Qui de ces détracteurs de la vieillesse ne souhaite pas vivre longtemps ?  (Luis)

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« Tous ceux qui ne puisent pas en eux les ressources nécessaires pour vivre dans le bonheur, trouveront exécrables tous les âges de la vie. Mais quiconque sait tirer de lui-même l’essentiel ne saurait juger mauvaises les nécessités de la nature. Et la vieillesse assurément en fait partie. Tous les hommes souhaitent y parvenir, et quand on y est arrivé, on a contre elle toute sorte de griefs..,  une fois vieux, ils se lamentent…Une fois que le temps a passé, si long soit-il, rien ne consolera d’une vieillesse idiote «  Cicéron. La vieillesse)

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«  Puissé-je devenir vieux en apprenant toujours »  (Solon)

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La vieillesse par l’affaiblissement des perceptions sensibles, et de là, diminution des réactions émotionnelles, nous amène à nous détacher du monde sensible, à nous détacher également de nous. Pour ceux qui vivent longtemps, c’est souvent la perte de ceux que nous avons aimé, que nous ne pouvons oublier, et à chaque fois une perte de nous-même, et parfois ce qui au final nous restera à perdre,  n’est pas, la plupart du temps, la part la plus importante. (Luis)

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« Il me semble parfois que je suis la plus vieille femme du monde. Cela fait bien longtemps que je n’ai plus personne devant moi. Elles sont toutes parties, toutes celles avec qui je pouvais causer du temps passé. Mon monde est mort »  (Du domaine des murmures. Carole Martinez. Page 151. Gallimard 2011)

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« Qui vit longtemps voit des choses qu’il ne faudrait pas voir » (Cicéron)    

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« Tout commence un sale matin

dans le miroir de ta salle de bains

…..

T’as beau jogging Bois de Boulogne

T’as beau lifting ma mignonne ?

…….

C’est ton âge, faut pas qu’tu pleures !

(Alain Souchon)

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« Toute la vie a coulé dans mes rides »  (Paul Eluard)

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Isabelle Audrey, dans une chanson de Jean Lou d’Abadie, chante : « Combien de temps encore.., je l’aime tant le temps qui reste…, je veux parler jusqu’à la fin de ma voix, je veux des histoires, des voyages, des images…Je m’en fous mon amour, quand le temps s’arrêtera, je t’aimerai encore, je ne sais pas où, mais je t’aimerai encore »

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« La vieillesse n’est souhaitable que si elle prolonge la vie » ( ?)

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Le droit chemin.

A chaque kilomètre

chaque année,

des vieillards au front borné,

indiquent aux enfants, la route,

d’un geste de ciment armé.
(Jacques Prévert)

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« Je ne sens pas dans mon âme l’injure de l’âge, alors que je la sens dans mon corps. Mon âme reste vigoureuse et elle se réjouit de na pas avoir grand-chose de commun avec le corps ». (Sénèque. Lettre à Lucilius. Lettre XXVI. § 2)

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La sibylle de Delphes avait demandé à Apollon de ne jamais mourir, il avait exaucé son vœu. Elle eut une vieillesse interminable, jusqu’à se dessécher, se rabougrir, et ressembler à un grillon que les enfants avaient ramassé et mis dans une petite cage. Quand ils approchaient l’oreille ils pouvaient l’entendre crier : « je veux mourir, je veux mourir »..

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Dans Alceste d’Euripide, Héraclès va rechercher aux enfers (dans l’Hadès) la femme du roi Admète. Il propose à Thanatos d’attendre pour emmener Alceste au royaume des morts. Il argumente en lui disant qu’elle est trop jeune.

Mais le fait qu’elle soit jeune « augmente mon prestige » lui répond Thanatos.

Mais si tu la laisse vieillir et qu’elle meurt âgée elle aura de plus riches funérailles, tu en sera que plus honoré.

Mais lui répond Thanatos tu plaides pour les riches.

Tous ceux qui ont du bien pourraient racheter ceux qu’ils aiment

La tragédie d’Euripide nous parle des moyens de prolonger la vie, et aujourd’hui nous voyons déjà que mourir plus tard sera de plus en plus question de richesse. (Luis)   

*                              

« Eh ! La vieillesse ! Tous désirent y parvenir et quand on y est arrivé, on a contre elle toute sorte de griefs »  (Cicéron. La vieillesse)

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« Sophocle compose des tragédies dans son extrême vieillesse : cette activité littéraire paraissait lui faire négliger les soins de sa fortune, ses fils l’appelèrent devant le tribunal, pour que les juges lui enlevasse comme à un homme qui a perdu l’esprit, l’administration de ses biens. Sophocle récita devant les juges la tragédie à laquelle il mettait la dernière main : Œdipe à Colonne…Les juges prononcèrent une sentence en sa faveur »(Cicéron. La vieillesse).

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C’est le temps où l’on a enfin le temps, et où l’on peut jouir de ce luxe nouveau ; la lenteur, faire chaque chose au rythme que l’on se choisi…

 « La vie ne les ennuie nullement. Moins ils de motifs d’y tenir, plus ils s’y cramponnent. Ce sont mes clients, ces vieux qui ont atteint l’âge de Nestor et  perdu toute forme humaine, et qu’on voit balbutiant, radotant, les dents cassées, le cheveu blanchi ou absent, ou, pour les mieux peindre avec les mots d’Aristophane, malpropres, voûtés, ridés, chauves et édentés, sans menton, s’acharner à goûter la vie. Aussi se rajeunissent-ils, l’un en se teignant les cheveux, l’autre en portant perruque, celui-ci par des fausses dents peut-être prises à un cochon, celui-ci en s’amourachant d’une pucelle …Tel moribond, près de rejoindre les ombres, épouse sans dot un jeune tendron qui fera l’affaire des voisins ». (Erasme. Eloge de la folie  § XXX1)

 « Ajoutez que les vieillards adorent les enfants et que ceux-ci raffolent d’eux, car qui se ressemble s’assemble. Ils ne diffèrent que par les rides et le nombre d’années. Cheveux clairs, bouche sans dents, corps menu, goût du lait, balbutiement, babillage, niaiserie, manque de mémoire, étourderie, tout les rapproche ; et plus s’avance la vieillesse, plus s’accentue cette ressemblance, jusqu’à l’heure où l’on sort des jours, incapable à la fois, comme l’enfant, de regretter et de sentir la mort ». (Erasme. Eloge de la folie. § XIII)

« Que serait-ce douce madame, si vos misère étaient aussi nombreuses que vos bonnes fortunes ! Décidément se trop nourrir rend aussi malade que de mourir de faim. Le moyen d’être heureux est d’occuper une situation médiocre. Le superflu blanchit les cheveux, et le simple nécessaire garanti une vie plus longue »  (Le marchand de Venise. Shakespeare. Acte I. Scène II)

« La sagesse des nations prétend que chaque âge a ses  plaisirs. Foutaise ! Je n’ai jamais vu que la vieillesse ait les siens. Mais  il est vrai qu’on peut vieillir et conserver le bonheur de vivre, à condition d’être en bonne santé. Le tout est de continuer à s’intéresser.  S’intéresser aux personnes, s’intéresser aux choses, s’intéresser au mouvement de la vie. C’est une disposition de l’esprit invulnérable à l’âge, à condition qu’on l’entretienne au lieu de renoncer. Renoncer, jamais ! Vieillir, c’est se désintéresser, devenir indifférent. Ce malheur-là m’est épargné. Mais j’y prends garde, pour rester bien éveillée, à l’écoute des  autres et de la rumeur du monde » (Françoise Giroud. Arthur ou le bonheur  de vivre, 1997)

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«  .. le premier naufrage de la vieillesse , c’est la solitude, mélange de rupture des liens et de sentiments d’abandon que la société tend à occulter. Zone d’ombre ? La dépendance du grand âge reste pourtant officiellement le « cinquième risque » couvert par la protection sociale, qui s’ajoute aux accidents de travail, à la maladie, et…à la vieillesse. Enjeu national, l’an passé (en 2011) , elle concerne près de 800.000 individus, sur les 5,6 millions de personnes âgées de plus de 75 ans en France.[…..]   Pour la société, la vieillesse apparaît comme un sorte de « secret honteux dont il serai indécent de parler », écrivait Simone de Beauvoir. Il serait bon pourtant de lever le tabou : la population du 4ème âge double tous les vingt ans, les plus de 85ans passeront de 1,4 millions en 2008, à 2 millions en 2015, tandis que plus de 200.000 nouveaux cas d’Alzheimer sont diagnostiqués chaque année… Part maudite de la société, le quatrième âge symbolise la réussite de la médecine, puisque l’espérance de vie ne cesse de croître, mais aussi son échec, puisqu’elle demeure incapable de parer l’inéluctable, et son lot dépendances, toujours inapte à alléger « les semelles de plomb » dont parle Proust »      (Philosophie magazine N° 56. Article : La vieillesse en face)

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« – Depuis quand es-tu vieux ? Depuis demain » (Elias Canetti)

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« Quarante ans, c’est la vieillesse de la jeunesse, mais cinquante ans, la jeunesse de la vieillesse » (Victor Hugo)

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« Ce qui consisterait à être ce qu’on appelle le « naufrage » de la vieillesse, c’est parfois ne pas accepter de vieillir. J’ai souvent croisé, des vrais naufragés, ou, naufragées, de tristes « belphégores » (Luis)  

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« … la vie se disait-elle, déconcertée, est le passage des années, et que la vieillesse, lorsqu’elle arrive, n’est rien de plus que de regarder en arrière, et voir tout ce monde étranger qui fut, et dans le lequel tu ne te reconnais pas » (Arturo Perez-Reverte. La reine du sud. 2004)

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Existe-t-il un moment où comme le dit Romain Gary « notre ticket n’est plus valable »

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La cueillette du poète.

La Vieillesse est-elle un naufrage ?,                                                                                               Pascal,
( De Gaulle, Visant  Pétain, « hors d’âge » ),                                                                      ____

« Ô rage, ô désespoir, ô Vieillesse ennemie,
N’Ai-je donc tant Vécu, que pour cette infamie ? ! », nous dit  Pierre  Corneille,
et … bayer, Aux corneilles,
La Vieillesse peut être un naufrage _ submersion …

… elle peut être, sauvetage _ Libération …
« [ La jeunesse est Le temps  d’Apprendre  La sagesse,
La Vieillesse _ Le temps  d’Accomplir  La sagesse ] », … d’Après  Jean-Jacques  Rousseau, Aussi, notre trousseau …

… La jeunesse _ Le temps  de  La pédagogie, de notre éducation,
La Vieillesse _ Le temps  de notre témoignage _ notre transmission …
et, Le temps de grandir, d’illusions en Vision, de  Le penser, Le dire, et, Le faire _ L’Agir,
et, Le temps  d’élargir …

… Au fil de  La jeunesse, La trame qui nous tresse,
Au fil de La Vieillesse, Le tissu de richesses,
« Le Vieil homme et  L’enfant », « Le Vieil homme et  La mer »,
et, Le sel de  La terre, La Vieillesse est dans L’Air …   

Vieillesse  _ séniors _ Vétérans …
_ « un naufrage » _ Chateaubriand_ ,
Vieillesse _ terne terme, ou, un  château, brillant,
bâti, en  toi – le … tisserand …                                                                                                                                                                                                                                                                                                      

… grand Âge _ Le naufrage, gens Âgés,
Annonce de  La mort, naufragés,
inévitable(s), dégradation(s), peur de  La mort,
devenir Vieux … bien / mal  Vieillir … un – certain … sort …

… triage … sélection … Le respect des Anciens,
Leur histoire _ Le  Lien,
Desproges _ « L’âge mûr … Avant  L’Âge pourri » …
La Vieillesse qui pleure, La Vieillesse qui rit …

… Vivre malade, mourir guéri,  
jardin d’hiver, jardin fleuri,
Delphine  Horvilleur,
Le plus beau témoignage _ des témoins, de  L’heure …

… en souffrance, en puissance,
La Vieillesse, et  puis sens …
heureuse / malheureuse, une quête, Aboutie …
La Vieillesse, Accomplie, de cet Âge, Averti

… Le regard  de  L’Autre _ Le soin, et, Le  Souci …                                                             
… La  fleur  de  L’éclaircie …
en retrait, renaissance, « Vie – Vent … jusqu’À  La mort »,
de La Vieillesse _ sens, Élan, EnVol, Et-sort …

… La Vie, L’Amour, La mort, saisons, Le quatuor…
… quatre À quatre _ L’Accord,
des  semailles _ moisson,
récolte _ La  Leçon …  

… Lien, partage _ L’échange _ Le temps des Vendanges, À  La Vie, À La Vigne, À La Ligne, …
… « La Vieille dame indigne »,
un – signe _ serviteur _ P’tit Prince, « c’est  Là  qu’on – signe », Vivre _ « mourir d’Aimer » _
son être _ transformé …

… sa  Vision, du monde _ L’Autre _ soi, devenu …
… soi, Le sens, des Valeurs,
Avant  La dernière heure,
L’inconnu, d’… un – connu,

… sens de  La Vie, ma foi
de L’humanisation, La finalisation, de soi,
… Aussi, Le temps  de ne pas déserter …
notre idéal, de  Le peupler, de  L’habiter …

… de  Le remplir, de Le rejoindre _ L’ À – venir,
Le monde Autre, idéal … de notre humanité,
notre finalité,
À remplir, Accomplir, tel est Le devenir,  

La Vieillesse _ Le temps  de faire  Amende honorable _ de réparer,
de refonder, renaître _ de nous Libérer …
… de nos Vieilles cendres _ celles des Vieux Cassandre,
et, en – fin, de tendre _ Vieux _ sans plus Attendre …

… d’Accéder À  La  sagesse – sérénité, de notre humanité, nos propres Vérités,
intime – universelle _ part de Vérité, d’être _ d’Avoir été, de rester …
… Le témoin, de passer … Le témoin, de cette Vérité, de cette humanité …
… À  La  « poste – héritée » … en maillon de  La chaîne, de  L’humanisation…

… co – élaboration, en – chaînon … Accédant, de notre humanité,
élargi(e), Assagi(e), d’ être, humain, L’âme-agit … Le Souffle de  L’Esprit, La transfiguration,
Le temps  de rajeunir, Vers notre  intime – universelle _  jeunesse éternelle, À – venir,
À naître, en-fin … être, Apaisé, Apprivoisé, harmonisé, pacifié, unifié … en esprit, devenir …   

il n’y A pas d’Âge_de naufrage_ s’y fier, s’y bonifier, s’y fortifier, s’y Vivifier, Avec  L’âge !,Cas-fée  _  Philo’s, À  L’Entrepot’s, 13 mars 2021, en Ventôse, Gilles  Roca, en Âge,

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