Vie,vivre

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Vue tridimensionnelle d’une molécule d’ADN. Image Wikipédia (libre de droits)

Le Grand Robert de la Langue Française : Fait de vivre, propriété essentielle des êtres organisés qui évoluent de la naissance à la mort en remplissant des fonctions qui leur sont communes.

Dictionnaire philosophe d’André Comte-Sponville : la plus belle définition que je connaisse est celle de Bichat : « La vie est l’ensemble des fonctions qui résistent à la mort »

Dictionnaire historique de la langue française. Le Robert (Alain Rey) : issu du latin vivere , « être vivant »  « être encore vivant » « durer, subsister » « se nourrir de » et « passer sa vie de telle ou telle manière » ; le verbe s’emploie dans de nombreuses locutions.

Synonymes : Energie. Existence. Destin. Être. Jours. Vigueur. Vitalité.

Contraires : Mourir.

Par analogie : Biologie. Croître. Durer. Dynamisme. Evolution. Fécondation. Fil des jours. Histoire. Immortalité. Longévité. Mort. Naissance. Procréer. Santé. Sort. Souffle de vie. Substituer. Suicide. Vécu. Végéter. Vigueur. Vitalité. Vivant. Vivoter.

Expressions: Avoir la belle vie. Avoir la vie dure. Avoir l’âme chevillée au corps. Donner la vie. Faire la vie. La vie de château. La vie en rose. Le savoir vivre. Manger la vie par les deux bouts. Perdre la vie. Risquer sa vie. Vivre d’amour et d’eau fraîche. Vivre sa vie. Une vie de patachon. un mode de vie. Une tranche de vie. Une vie de chien.

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« Vivre, c’est apprendre à mourir pour rien » ‘(Yann Dall’aglio. Une Rolex à cinquante ans).

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«  Si on veut connaître le prix de la vie, il faut la risquer de temps en temps » (Jean-Paul Sartre. Les mains sales)

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Il meurt lentement

celui qui ne voyage pas

Celui qui ne lit pas,

celui qui n’écoute pas de musique,

celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux

celui qui rêve d’être milliardaire.

Il meurt lentement celui qui détruit son amour propre

celui qui ne se laisse jamais aider.

Il meurt lentement

celui qui devient esclave de l’habitude,

refaisant tous les jours le même chemin

celui qui ne change jamais de repère

celui qui ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements

ou qui ne parle jamais à un inconnu.

Il meurt lentement

celui qui évite la passion

et son tourbillon d’émotions,

celles qui redonne de la lumière dans les yeux

et répare les cœurs blessés

Il meurt lentement

Celui qui ne change pas de cap

Lorsqu’il est malheureux

Au travail ou en amour

Celui qui ne prend pas de risques

Pour réaliser ses rêves

Vis maintenant !

Risque-toi aujourd’hui !

Agis tout de suite !

Ne te laisse pas mourir lentement !

Ne te prive pas d’être heureux !

                                        (Martha Médeiros. Femme de lettres brésilienne)

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« Si nous étions immortels, nous serions des êtres très méprisables. Il est dur de  mourir sans doute, mais il est doux d’espérer qu’on ne vivra pas toujours, et qu’une meilleure vie finira les peines de celle-ci. Si on nous offrait l’immortalité sur terre, qui voudrait accepter  ce triste présent » (Jean-Jacques Rousseau. Emile Livre second)

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« Je donne ma place au paradis si on m’oublie sur terre » (Céline Dion. Encore un soir. Parole de Jean-Jacques Goldman)

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« Life is a tale, told be an idiot, full of sound and fury, signifyng nothing »

« La vie….  est un conte, raconté par un idiot, plein de bruit et de fureur, ne signifiant rien »

(Shakespeare. Macbeth)

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Dans le Livre en hébreu le mot vie au singulier n’existe pas, il est au pluriel. Sans se livrer à une exégèse cela nous dirait peut-être qu’une vie est de fait une succession de vie ?  

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« Irène se transporte à grands frais en Epidaure, voit Esculape dans son temple, & le consulte sur tous ses maux ; D’abord elle se plaint qu’elle est lasse & recrue de fatigue; & le dieu prononce que cela lui arrive par la longueur du chemin qu’elle vient de faire : elle dit qu’elle est le soir sans appétit ; l’oracle lui ordonne de dîner peu : elle ajoute qu’elle est sujette à des insomnies ; & il lui prescrit de n’être au lit que pendant la nuit : elle lui demande pourquoi elle devient pesante ; & quel remède : l’oracle répond qu’elle doit se lever avant midi, & quelquefois se servir de ses jambes pour marcher : : elle déclare que le vin lui est nuisible ; l’oracle lui dit de boire de l’eau : qu’elle a des indigestions ; & il ajoute qu’elle fasse la diette : ma vue s’affoiblit ; dit Urène ; prenez des lunettes, dit Esculape : je m’affoiblis moi-même, continue t-elle, je ne suis ni forte, ni saine que j’ai été ; c’est, dit le dieu, que vous vieillissez : mais quel moyen de guérir de cette langueur ? le plus court, Irène, c’est de mourir, comme ont fait votre mère, & votre ayeule »  (Article. Vie. Encyclopédie de Diderot et d’Alembert. 1765)

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C’est une chose étrange à la fin que ce monde

Un jour je m’en irai sans avoir tout dit

Ces moments de bonheur, ces midi d’incendie

La nuit immense et noire aux déchirures blondes

Rien n’est plus précieux peut-être qu’on le croît

D’autres viennent. Ils ont le cœur que j’ai moi–même

Ils savent toucher l’herbe et dire je vous aime

Et rêver dans le soir où s’éteignent des voix

Il y aura toujours un couple frémissant

Pour qui ce matin là sera l’aube première

Il y aura toujours, le vent, l’eau, la lumière,

Rien ne passe après tout si ce n’est le passant

C’est une chose au fond que je puis comprendre

Cette peur de mourir que les gens ont en eux

Comme si ce n’était pas assez, assez merveilleux

Que le ciel un moment nous ait paru si tendre

Mais pourtant malgré tout, malgré les temps farouches

Le sac lourd à l’échine et le cœur dévasté

Cet impossible choix d’être et d’avoir été

Et la douleur qui laisse une ride à la bouche

Malgré tout, je vous dis,  que cette vie fut belle

Aragon. Poème : La vie en vaut la peine

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.« Mais vivre, toute la vie il faut apprendre à le faire : et, ce qui te surprendra peut-être davantage, toute la vie il faut apprendre à mourir »»  (Sénèque. La brièveté de la vie. § VII. 1)

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«  Fais la balance des comptes, dis-je, et passe en revue tous les jours de ta vie : tu verras qu’il t’en resté pour toi qu’un très petit nombre, le déchet…  ainsi quand un homme a des cheveux blancs et des rides, n’en conclut pas qu’il ait longtemps vécu ; il n’a pas longtemps vécu, il a longtemps été. Quoi donc ! Penses-tu qu’il a beaucoup navigué celui qu’une violente tempête a surpris à la sortie du port, a poussé ça et là, et, dans les tourbillons de vents contraires a fait tourner en cercle dans un même périmètre ? Il n’a beaucoup navigué mais a été longtemps balloté » (Sénèque. La brièveté de la vie. § VII.1)

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 « Désormais ta vertu s’est suffisamment manifestée à travers des épreuves pénibles et difficiles. Expérimente ce qu’elle peut faire dans la retraite. La plus grande partie de ta vie, assurément la meilleure, a été donnée à la République. Je ne t’invite pas à un repos paresseux ou inactif, non plus qu’a noyer dans le sommeil, dans les voluptés chères à la foule, toute ta ressource d’énergie. Cela n’est point se reposer. Tu trouveras des tâches plus hautes que celles dont jusqu’ici activement occupé…..  «  (Sénèque. La brièveté de la vie. Exhortation à Paulinus. § XVIII.1)

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La vie qui a le plus de chance de se survivre, c’est la vie  des bactéries, elles ont plus d’avenir que nous. A 60° toute vie humaine et animale disparaîtra de cette Terre. Les bactéries peuvent supporter jusqu’à 113°, et de là supporter la mutation et être la seule vie présente pour une seconde vie sur la Terre. Des grains de blé retrouvés dans des tombes de pharaons vont être semés et donner de beaux épis, alors qu’ils dormaient depuis quarante siècles. Cet exemple nous montre bien la différence entre notre temps social, le temps de la nature. La pulsion, le principe de vie, semble avoir disparu, de fait, il attend l’occasion, ainsi nous sommes le produit de mutations dont nous ne pouvons mesurer le temps.

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 « A mesure que ma vie s’allonge, elle se raccourci »  (François Mitterrand)

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« Des milliers d’espèces ont disparu de la surface de la terre, l’espèce humaine n’a pas le droit de se croire plus que les autres espèces ».  (Anne Fargaut Largaut)

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Nous avons deux vies.

Une qui est à nous.

La seconde qui appartient

A ceux qui nous connaissent

Depuis l’enfance.

(Extrait de : l’énigme du retour. Dany Laferrière. Grasset. 2009)

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« …un voile mystérieux recouvre et doit nécessairement recouvrir, non seulement l’origine de la vie et de l’organisation en général, mais les origines de chaque espèce vivante et les causes de la diversité des espèces selon les temps et les lieux. D’un côté l’observation met hors de doute que ces espèces n’ont pas toujours existé ; d’autre part les données de l’observation ne répugnent pas moins à ce que nous admettions un développement spontané, une formation de toute pièce, produisant des animaux et des plantes par d’autres vois que celles de la génération ordinaire. Aussi voit-on que les savants les moins enclins à recourir aux explications surnaturelles, et qui ne s’aviseraient pas d’employer le mot création pour désigner la formation des minéraux, des roches… (Ces mêmes) qui n’ont aucune peine à reconnaître l’action des forces physiques, actuellement comme inhérentes à la matière, emploient au contraire les mots de création animale, ou végétale pour désigner l’ensemble des espèces propres à une contrée ou une période géologique ; ils n’entendent point par là faire appel à une intervention surnaturelle, mais seulement marquer qu’il nous est impossible d’admettre la perpétuité et de concevoir le commencement naturel  de l’ordre des phénomènes que nous offre l’ensemble des êtres vivants. Il ne s’agit pas ici d’un problème de métaphysique, comme de savoir si le monde est, ou n’est pas eternel, si la matière est crée ou incréée, si l’ordre dépend de la Providence ou du hasard…Il y  a une véritable lacune dans le système de nos connaissances, lacune que la raison éprouve le besoin de combler, précisément par qu’il nous est impossible de concilier nos idées sur la matière et sur le mode d’action des forces vitales en donnant à celles-ci un « substratum » matériel, et en les rattachant ainsi aux forces qui produisent les phénomènes les plus généraux du monde sensible »   (Essai sur les fondements de nos connaissances. A. Cournot. 1851. Page 209/210)

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« Prendre le temps de parler, le temps d’écouter, c’est-à-dire un savoir être au temps »         ( ?)

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« La sélection darwinienne est essentiellement adaptative, ceux qui survivent transmettent le facteur de résistance à un microbe par exemple, et ceux-là survivent .., ceux qui survivent transmettent à leur progéniture le facteur sélectionné, le trait  qui a favorisé leur survie, c’est le côté opportuniste de la vie, la vie cherche àsurvivre »  (Anne Fargaut Largaut)

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La vie n’est que volonté de vivre, nous traînons nos morts avec nous, à chaque mort d’un être aimé nous mourrons un peu, jusqu’à ce que nous n’ayons plus qu’une infime part de nous à perdre. (Luis)   

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« Qu’importe ma vie ! je veux seulement qu’elle reste jusqu’au bout fidèle à l‘enfant que je fus » (Georges Bernanos)     

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« Il n’y a pour l’homme que trois évènements : naître, vivreet mourir. Il ne se  sent pas naître, il souffre à mourir, et il oublie de vivre ». (Les caractères. De l’homme 48. La bruyère)

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 « La manière dont on vit, la manière dont on a vécu, c’est de cela qu’il faut rendre compte, et c’est cela qui se donne comme objectif même de cette entreprise de reddition de compte. C’est-à-dire la reddition de comptes de soi-même ».(Le courage de la vérité. Michel Foucault. 1984)

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« Quelque chose cristallisait au fond de son cœur, un petit grain de vrai courage, un diamant. Il découvrait sans  savoir comment le dire autrement que par paradoxe, que la vie méritait qu’on meurt pour elle, car sans elle, nous sommes des morts qui n’ont jamais été que des morts » (Extrait de 2084. p, 50. Boualem Salam. Gallimard 2015)

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«  De l’humble amibe aux êtres humains, tous les organismes naissent de munis de procédés conçus pour résoudre automatiquement, sans qu’il soit besoin de raisonner, des problèmes de bases que pose la vie » (Antonio. Damasio. Spinoza avait raison. Odile Jacob. 2003)

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«  La possibilité que le provisoire devienne définitif, n‘est-ce pas ce qui nous glace ? Nietzsche en a fait un fragment devenu célèbre  (le Gai savoir) dans laquelle il imagine un démon lui proposer de revivre sa vie à l’infini sans y changer le moindre détail : Voudrais-tu de ceci encore une fois et d’innombrables fois ?», semble nous susurrer ce démon [….] La question est loin d’être une coquetterie. Pour le philosophe, elle st une manière d’interroger le rapport que nous entretenons à notre existence. Comment vivre de manière à être prêt de revivre chaque seconde ? [….] Seriez-vous prêt ? Sinon, que voudriez-vous changer ? (Adèle van Reeth. Vivre et revivre encore. Editions l’Aube. 2021)

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« Il est patent que l’effort continuel pour atteindre un état de vie positivement régulée est une part essentielle et profonde de notre existence – c’est même, selon l’intuition de Spinoza, la réalité première de notre existence à savoir l’effort incessant (Conatus)  de chaque étant pour persévérer dans son être. Lutte, effort et tendance, tels sont les trois mots les plus propres à rendre compte du terme latin,  conatus… » (Antonio. Damasio. Spinoza avait raison. Odile Jacob. 2003)

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« La vie st une résistance cellulaire » (Claude Bernard)

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«  Le développement à vitesse grand V des domaines comme le génie génétique la médecine régénérative et les nanotechnologies nourrit des prophéties toujours plus optimistes. Certains experts croient que les humains triompheront de la mort d’ici 2200, d’autres parlent de 2100. Kurzweil et de Grey sont encore plus confiants. Ils soutiennent qu’en 2050 quiconque possède un corps sain et un solide compte en banque aura une chance d’accéder à l’immortalité en trompant la mort de décennie en décennie. Tous les dix ans, selon Kurzweil et de Grey , nous feront un séjour dans une clinique pour y subir une transformation qui nous guérira des nos maladies, mais régénérera aussi nos tissus en décomposition, et améliorera nos mains, nos yeux, et notre cerveau. Entre deux hospitalisations, les médecins auront inventé pléthore de nouveaux médicaments, d’extensions et de gadgets. Si Kurzweil et de Grey ont raison, peut-être y a  t-l déjà des immortels qui marchent à côté de vous dans la rue – du moins si vous arpentez Wall Street ou la Cinquième Avenue » (Homo deus. Une brève histoire de l’avenir. Page 36. Yuval Noah Hariri. Albin Michel. 2017

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« Si la vie était un fil de bonheur pur et sans mélange, qui est-ce qui voudrait l’exposer pour sa patrie, se sacrifier pour son père, sa femme, ses enfants, sa maîtresse ? personne. Les hommes ne seraient qu’un vil troupeau d’êtres heureux » (Lettre à Sophie Volland. 21 septembre 1765)

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  Le nouveau né ressemble au marin que les flots

Ont vomi : il gît nu, sans langage, sans rien

De ce qui aide à vivre, échoué sur les rives

Du jour, comme arraché du ventre de sa mère.

Il pleure ; il emplit tout de ses vagissements,

Il a raison, la vie réserve tant de maux

Lucrèce. De la nature.

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« Une vie dépourvue de pensée n’a rien d’impossible, elle ne réussit pas à développer sa propre essence, c’est tout. Et elle n’est pas seulement dépourvue de signification, elle n’est pas du tout vivante. Les hommes qui ne pensent pas sont comme des somnambules » (Hannah Arendt. La vie de l’esprit. PUF. 1995)

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« Il y a la vie tel qu’elle est

Il y a la vie telle qu’on voudrait qu’elle soit ;

Malheureusement, nous vivons la vie, telle qu’elle est »  (Réplique. Film. Amen. 2002. Costa-Gavras)

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Dans une interview d’archive de Jean Giono (RTF 1946)  celui disait : « Si la mort n’existait pas, la vie n’existerait pas » (on pourrait même ajouter, et inversement)

Il poursuit : «  Imaginez par exemple que ce que nous sommes va durer éternellement,

C’est terrifiant ! c’est l’enfer !

Alors, comme nous sommes assurés qu’elle va finir, que le moment dans lequel nous sommes maintenant aura sa fin naturelle.

Alors ! tout devient intéressant, c’est un apport considérable.

Nous n’aurions, aucune curiosité, si nous n’avions pas la mort à côté de nous ;

D’abord, nous évitons l’ennui, et nous nous approvisionnons d’une curiosité inlassable ».

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« Ö moi, Ô la vie !  Tant de questions m’assaillent sans cesse, ces interminables cortèges d’incroyants, ces cités peuplées de sots. Qui a-t-il de bon en cela. Ô moi, Ô la vie !

– Réponse : que tu es ici, que la vie existe, et l’identité. Que le prodigieux spectacle continue et que tu peux y apporter ta rime » (Walt Whitman)

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« Dans l’attachement d’un homme à la vie, il y a quelque chose de plus fort que toutes les misères du monde » (Albert Camus. Mythe de Sisyphe)

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Extrait du débat :   « La vie vaut-elle qu’on meurt pour elle ? » Le 24  11 2021

Ce problème c’est le problème des valeurs de la vie. Alors « La vie vaut-elle qu’on meurt pour elle » amène pour moi deux questions : s’agit-il de la vie biologique, s’agit-il de la vie humaine ?

D’abord je vais traiter de la vie humaine. Il me semble qu’il faut distinguer en ce qui concerne la vie humaine : vivre, et, exister, et cela j’ai appris de Sartre  dans « L’existentialisme est un humanisme » en trois points : 1° l’existence précède l’essence, c’est-à-dire (pour exemple),que le coupe papier a pour essence de couper le papier, il ne peut devenir par lui-même un coupe ongle, un couteau, etc.., à la différence de l’homme qui est sujet , et qui lui, peut  devenir un coupeur, de viande, de papier, d’autrui, etc..

Autrement dit, exister signifie se projeter  hors de soi ; donc l’homme est condamné à être libre, la liberté c’est aussi le pouvoir de néantiser l’autre, mais il y a une limite à cette liberté, c’est ce qui s’appelle la facticité, (le caractère d’un fait contingent) et il y en a six : le fait de naître dans une société donnée, dans une époque donnée ; le fait d’avoir un corps, le fait d’avoir un passé, le fait d’exister dans un monde qui nous préexiste, et le fait d’exister par les autres, et enfin, le fait de mourir.

2° Donc, si l’existence précède l’essence, il faut donc distinguer « vivre et exister » ….. Et donc Sartre développe que la mort c’est, ce qui fait pour l’homme, qu’il doit, pendant sa vie, se projeter, vers une idée, un idéal, une femme, un homme, une manière de vivre, avoir un projet. Donc, la vie ne vaut pas qu’on meurt pour elle,  quand on décide d’être un homme, c’est-à-dire, pas seulement un être vivant, mais, un être existant.

La vie, vaut, qu’on existe pour elle.

3° Dernière conséquence de cette philosophie de l’existence humaine, et bien, c’est qu’il n’est pas question de mourir pour une cause, il s’agit de la faire exister : djihadistes ou autres qui donnent la mort pour une cause qu’ils ne font pas vivre, ils tuent, ils donnent comme modèle, de tuer ou de se tuer. Ils ne font pas vivre leur cause, ils ne font pas exister la cause pour laquelle ils ont décidé de vivre.

Donc, je pense que ce n’est pas la vie qui vaut qu’on meurt pour elle, mais la vie qui vaut qu’on existe pour elle, et qu’on se donne des projets pour la faire exister. (Edith Deléage Perstunski. Professeure de philosophie)  https://cafes-philo.org/2022/02/la-vie-vaut-elle-quon-meurt-pour-elle

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« Si la (vie) était un fil de bonheur pur et sans mélange, qui est-cde qui voudrait l »exposer pour sa patrie, la sacrifier pour son père, sa mère, sa femme, ses enfants, son ami, sa maîtresse ? Personne. Les hommes ne seraient qu’un vil troupeau d’êtres heureux. Plus d’actions héroïques. Ils vivraient ivres et mourraient enragés… » (Diderot)

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«  La vie est une succession de choix que le referait différemment s’il nous était donner de recommencer. Mais si tu es parvenu à faire les bons choix du premier coup sans jamais te tromper, alors tues un dieu » (Jean-Baptiste Andréa. Veiller sur elle. Iconoclaste 2023)

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Toutes  Les  Vies  se  Valent- elles ?,       Café-philo en  Prairial, avec Marie-Claude & Pascal,

*  _  Les Vies ne Valent rien … mais rien ne Vaut  Les Vies …
_  « [ Les Vies ne Valent pas pour elles-mêmes mais  pour ce que  L’on’ en  fait ] »,
« Mieux Vaut tête bien faite que tête bien pleine » _ Montaigne  L’A  fait …
_  « [ La Valeur d’une Vie humaine, [ … ]  proportionnée  Au nombre  des’ Années … ] »,  Daniel  Cohen’,
À  perdre’ haleine, qui … nous – mène, nous’ Autres … phénomènes,
_  Vies’, elles’ ont Vécu, ce que Vivent  Les Vies, L’espace d’un destin, donné …
et, de toutes  Les Vies, tous Les soirs, Les matins … _  Vivant … toutes  Les Vies …
se Valent, en théorie,
en pratique … jungle … zoo … La  Loterie …
Entre  pot’s … Vol … Au-dessus  d’un  nid  de  « cocus’» …
Au Vol … de Vies’, en Vol, Les Vainqueurs / Les Vaincus …

*  subjectif / objectif, Le Vivant, et, La Vie, santé, et, Liberté,
Les’ Âges de  La Vie, La balance des Vies, Les Valeurs, Les’ Avis, traitement, sélection,
naturelle’, La classification, culturelle, sujet / objet _ Adéquation, Les discriminations,
À cause’/ effet _ rétribution, générations, qualité du projet, La Valeur _ Vérité,
non’ identique _ La Valeur _ Égalité, La morale _ L’éthique _ La Fraternité,
de  La communauté, Valeur _ humanité,
Les différences _ droits / devoirs,
Autant de manières  de Voir … _ Valeur – estimation, Le prix, La cotation,
_ et, Valeur – sentiment, L’Affectivité,  _  fin, en soi, Dignité, La règle’, et, L’exception … finitude / finalité, La mort / La Vie, Valeur Actée, La fin de Vie, jugement de Valeur,
humaines _ Les Valeurs, humaine _ La Valeur,                                                  

*  _  échelles de Valeur … Vaille’ que Vaille’, inégalité de traitement,
des Vies, L’égalité, un  Leurre’, effrontément,
_  Principe  de réalité … Toutes  Les Vies ne se Valent’ pas,
L’inéquité est  Là, en  chemin,  pas’ À  pas …
Les chances de  La Vie, saisies, Élan, Essor, Envol, Ailées …
chances de Vies, clouées Au sol / en Vol, Et – Les … Vies Valent  La peine d’être sauvées’,
et, La Vie Vaut  La peine d’être sauvée,
toutes  Les Vies sont mortelles,
toutes  Les Vies se Valent, telles,

*  _  Éthique’ contemporaine, toutes  Les Vies se Valent,
_  La réalité différente  nous – mène …
nous’ Autres … phénomènes, 
d’ inégalité – reine’… _  égalité en droit, toutes  Les Vies se Valent,
_  inégalité de fait, toutes ne se Valent’ pas’… Appâts’ ou  pas’ Appâts ? …
Didier  Fassin … donne  Le  « la » … nous’ en  sommes  Là, Las … sous nos cieux,
des  Vœux  pieux …
 Cas-fée  Philo’s,  L’Entrepot’s, 29’ mai  2020’  

serviteur, Avocat, Gilles’ Roca

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